Le Struthof
Seul camp de concentration Nazi installé sur le territoire Français.
Seul camp de concentration Nazi installé sur le territoire Français.
Je l'ai visité aujourd'hui pour la 3ème fois. Cela faisait 20 ans que je n'y étais plus retourné.
350 photos de cet endroit bien conservé pour que la mémoire demeure.
J'y ai rencontré beaucoup de jeunes Allemands venus ici certainement pour savoir.
Inutile de vous rendre sur ce lieu pour festoyer. C'est une zone de silence que tout le monde respecte en mémoire des 12000 personnes qui y ont trouvé la mort dans des conditions abominables.
350 photos de cet endroit bien conservé pour que la mémoire demeure.
J'y ai rencontré beaucoup de jeunes Allemands venus ici certainement pour savoir.
Inutile de vous rendre sur ce lieu pour festoyer. C'est une zone de silence que tout le monde respecte en mémoire des 12000 personnes qui y ont trouvé la mort dans des conditions abominables.
Le Struthof a été un camp de concentration parmi le millier qui existait sous le pouvoir hitlérien. Il a également servi comme camp expérimental d'extermination. Il est difficilement imaginable qu'à une cinquantaine de kilomètres de Strasbourg, près de Schirmeck, sur le site de la belle vallée de la Bruche, en plein massif vosgien, les meurtriers nazis ont sévi dans toute l'horreur de leur projet infâme.
Un camp de concentration
Dans une Alsace annexée depuis juin 1940, Himmler décide le 3 mars 1941 de créer à proximité du camp d'internement de Schirmeck un "camp de travail" réservé aux "criminels notoires et asociaux". Prévu pour 2000 détenus, il en contint jusqu'à 8000 à l'automne 1944 !
La première raison invoquée pour le choix du Struthof fut l'existence à 1 km de cet endroit d'une carrière de granit d'où les forçats devaient extraire les pierres destinées aux besoins des Allemands. Par la suite les déportés furent affectés à des travaux de terrassement et d'aménagement de routes. Les malheureux étaient laminés jusqu'à l'épuisement total.
L'effroi
La vie dans le camp, selon le témoignage des survivants, était rythmée par les réveils dans la nuit, les appels interminables, les travaux insurmontables, la faim qui tenaillait les corps affaiblis, la promiscuité de tous les instants, la vermine envahissante et les sévices incessants. L'effroi était quotidien à l'ombre des potences bien en vue en haut du camp. Ce traitement a anéanti plusieurs milliers d'êtres innocents.
Le camp comprenait 17 baraquements en bois étagés en 9 plates formes à flanc de coteaux communiquant par des escaliers. Il était entouré par un double réseau de barbelés et surveillé par 8 miradors. A l'extérieur, furent installées d'autres baraques et des ateliers tandis qu'une villa fut réquisitionnée pour le commandant.
Les prisonniers qui arrivaient en train jusqu'à la gare de Rothau devaient effectuer à pied les huit kilomètres qui les séparaient du Struthof, sous les coups et les hurlements d'une horde de SS. Il s'agissait d'abord de prisonniers de droit commun allemands puis de déportés de diverses nationalités (Polonais, Russes, Hollandais, Français, Allemands, Norvégiens...).
Un camp d'extermination expérimental
Dans le cadre de la "solution finale" réservée au peuple juif lors de la conférence de Wannsee du 20 janvier 1942 un traitement spécial devait être mis au point dans la phase finale de l'entreprise d'extermination systématique. Ainsi au Struthof, une dépendance d'un hôtel situé à proximité du camp fut transformée en chambre à gaz qui servit épisodiquement durant l'été 1943, époque au cours de laquelle fut également édifié un four crématoire.
Suite à la promulgation du fameux décret du 2 Février 1942 dit "Nacht und Nebel" (Nuit et Brouillard), désignant les prisonniers qui devaient disparaître au cours de leur détention, de tels convois arrivèrent au camp en juillet et décembre 1943.
Les martyrs
Entre le 11 Août et le 19 Août 1943 furent également amenés 87 juifs détenus à Auschwitz. Ils furent gazés au Struthof pour enrichir la collection de squelettes dont avait besoin le professeur Hirt de l'Université de Strasbourg entre les mains du pouvoir nazi. Au cours de ce même mois un convoi de femmes juives a été gazé et les corps martyrisés ont servi à d'ignobles expérimentations anatomiques. De plus, dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, 106 membres du réseau de résistance "Alliance" furent exécutés d'une balle dans la nuque.
Le 30 août 1944 avait commencé l'évacuation du camp vers celui de Dachau. Il sera finalement libéré par l'armée française le 23 novembre de la même année.
Aujourd'hui, le Struthof est devenu un lieu de mémoire pour que, d'une part, le souvenir des quelques 12000 martyrs qui y ont trouvé la mort par l'épuisement ou par les massacres, soit perpétué de génération en génération, et pour que, d'autre part, chaque visiteur puisse lancer en toute connaissance de cause cet appel : "Plus jamais çà !".
J'étais chez mon père à Fréconrupt. De là on voit la pointe blanche du très haut monument fiché dans la terre du camp.
Il me faut descendre dans la vallée, passer la claquette et rejoindre Rothau.
De là c'est indiqué, il faut prendre la bonnne direction.
C'est par cette route que montaient les convois des déportés.
Si certains veulent que je poste ce sujet sur d'autres forums, je le ferai avec plaisir. Me le dire en privé.
Dernière édition par Roger le Dim 23 Déc - 22:15, édité 2 fois