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    France, Vaucluse (Juillet 2010)

    Arawak
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    Message par Arawak Mar 3 Aoû - 11:07

    Après l'Ardèche l'année passée, nous sommes retournés cette fois-ci du côté de la Provence et plus précisément dans le Vaucluse, à Mornas.

    Situé à mi-distance entre Bollène et Orange, au nord du département, Mornas s'étale au pied d'une abrupte barre rocheuse de 137 mètres. A ses deux extrémités se dressent fièrement les deux portes fortifiées crénelées, percées dans les remparts. Plus long que large, le village semble être écrasé au pied de sa barre rocheuse sur laquelle sa forteresse domine encore le Rhône du haut de sa falaise.

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    Ce petit village a su conserver les quelques vestiges de son passé. Sur le chemin escarpé et raide qui mène à la Forteresse, vous passerez devant la chapelle Val Romingier construite au XIIe siècle qui est l'ancienne église paroissiale du village.

    La disposition originale de son porche serait, dit-on, une construction inspirée du théâtre antique d'Orange.

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    Fort d'un tissu associatif dynamique qui le préserve, l'association "les Amis de Mornas" accueillent les visiteurs à la Forteresse et proposent une visite animée avec reconstitutions historiques. Ainsi, vous vous retouverez transportés à la cour du Comte de Toulouse, le seigneur qui l'édifia au XII° avec le parler et les costumes de cette période. Vous pourrez entendre comment Rimbaud de Vacqueyras faisait jadis chanter la langue provençale, un programme dans la plus pure tradition médiévale qui accompagne aussi la restauration du site entrepris depuis 1977.

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    Message par Arawak Mar 3 Aoû - 11:41

    Les premières traces d'occupation du plateau datent du néolithique et de l'age de Bronze (pointe de flèche, céramique et scories de fonte). Au pied de la falaise, des vestiges de monuments romains ont été découverts : édifice thermal du IIIe siècle après J.-C. et temple (dédié à Diane ?).

    La première mention de Mornas (Rupea Morenata) date du IXe siècle, dans un texte de l'évêque Théodulphe, missi dominici de Charlemagne. Ce n'est qu'en 1088, dans un acte confirmant la donation intervenue entre Conrad Ier, roi de Germanie, et les archevêques d'Arles, en 911, qu'il est fait référence à un ensemble fortifié : "le castrum dit de Rocca sur la hauteur ". Ces derniers le donnent rapidement en fief aux comtes de Toulouse, car Mornas est mentionné dans leurs biens en 983.

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    En 1125, le comte de Toulouse Alphonse Jourdain fait l'acquisition du Nord de la Provence, dont le Comtat Venaissin. C'est sans doute à compter de cette date que le château que nous connaissons aujourd'hui est construit. Raymond VI de Toulouse doit le remettre à l'Eglise Catholique en juin 1209, suite à sa comparution devant les envoyés du pape pour l'assassinat du légat Pierre de Castelnau (fait déclencheur de la croisade contre l'hérésie cathare). Mornas revient donc à ses propriétaires d'origine, qui en réclament cependant toujours la restitution en septembre 1224. Cinq ans plus tard, le traité de Meaux-Paris met fin au conflit albigeois opposant le royaume de France au comté de Toulouse. Il fait passer certains biens de ce dernier à la couronne de France (Bas-Languedoc) et le Comtat Venaissin au Saint Siège. Raymond VII recouvre toutefois ce territoire en 1234. Revenu dans l'orbite royale en 1271, il est octroyé par Philippe III le Hardi au Saint-Siège en 1271. A cette date, le château est confié aux chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

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    Au siècle suivant, en pleine guerre de Cent Ans, la région voit passer un grand nombre de routiers attirés par les richesses du pape installé en Avignon. Celui-ci a fait mettre en état de défense le château dès 1342, et le renforce entre 1370 et 1378. A cet effet, l'enceinte de 2 km de long est construite.

    Au début des guerres de Religion, vers 1560, quelques compléments et modifications sont apportés au château : adaptation aux armes à feu des tours de l'enceinte et de la demi-tour ronde proche de l'entrée, et construction du moineau flanquant le fossé.

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    Mornas, en 1562, est le théâtre de terribles événements. Le 08 juillet, la garnison du château doit capituler devant Charles de Puy-Montbrun, capitaine du baron des Adrets qui a épousé la cause protestante. Les huguenots précipitent du haut de la falaise les soldats de la garnison et assassinent les civils venus se réfugier au château. Ces mêmes huguenots enlèvent de nouveau la place en 1567, mais doivent capituler l'année suivante (le 1er octobre) devant les troupes de François de la Baume. Ils subiront à leur tour le triste sort réservé à la garnison catholique cinq ans plus tôt !

    Peu avant la Révolution, le château de Mornas est en ruine, les murailles s'écroulent et les pierres servent en remploi dans des constructions " modernes ". C'est en 1977 que la sauvegarde du château est entreprise par l'association "les amis de Mornas".

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    Message par Roger Mar 3 Aoû - 23:39

    Le soleil, les grillons, les vieilles pierres chaudes, le parfum de la lavande et du thym, l'accent méridional, les chemins de pierre, la végétation, les fontaines, les chateaux et le temps, Surtout le temps.

    tout ça fleure bon les vacances !.

    C'est un chouette coin que tu as visité.La région regorge de sites archéologiques et de vestiges Romains.
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    Message par Arawak Mer 4 Aoû - 10:42

    Je continue avec Avignon, surnommée la « cité des papes » en raison de l’installation des papes de 1309 à 1423, qui conservèrent des États (Comtat Venaissin) dans le sud de la France jusqu’à la Révolution, elle est actuellement la plus grande ville et chef-lieu du département de Vaucluse.

    C'est l'une des rares villes françaises à avoir conservé ses anciens remparts, son centre historique, composé du palais des papes, de l'ensemble épiscopal, du Rocher des Doms et du pont d’Avignon, elle a été classée Patrimoine mondial de l'UNESCO sous les critères I, II et IV.

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    Vitrine artistique et culturelle, la renommée de son principal festival connu sous le nom de festival d'Avignon, a largement dépassé les frontières françaises. Nous étions en plein festival lors de notre visite de la cité, ce qui un air de fête et beaucoup d'animation un peu partout.

    Si vous vous intéressez au festival, voici pour info le lien vers son site internet : http://www.festival-avignon.com/

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    Le nom de la ville remonte aux environs du VIe siècle av. J.-C.. La première citation d'Avignon (Aouen(n)ion) a été faite par Artémidore d'Éphèse. Si son ouvrage, La Périple, est perdu, il est connu par l'abrégé qu'en fit Marcien d'Héraclée et les Ethniques, dictionnaire des noms des villes que fit Étienne de Byzance en se basant sur cet écrit. Il y indique : « Ville de Massalia (Marseille), près du Rhône, le nom ethnique (le nom des habitants) est Avenionsios (Avenionensis) selon la dénomination locale (en latin) et Auenionitès selon l'expression grecque. »

    Ce toponyme a deux interprétations : ville du vent violent ou encore plus vraisemblablement seigneur du fleuve. D’autres sources font remonter son origine au gaulois mignon (marais) et de l’article celtique défini.
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    Message par Arawak Mer 4 Aoû - 11:06

    Le temps des Papes


    Au tout début du XIV° siècle, Avignon s'est remise des événements du siècle précédent. Si elle n'a pas retrouvé le rôle de puissance régionale auquel elle aspirait, la ville a rapidement pansé ses plaies : le pont Saint Bénézet est réparé, et la double enceinte reconstruite. Après quelques velléités de rébellion contre l'autorité capétienne, les avignonnais semblent s'être assagis. La ville compte alors entre 4 000 et 6 000 habitants, chiffre important au Moyen-âge.

    Depuis longtemps déjà et surtout pendant la deuxième moitié du XIII° siècle, le pape a l'habitude de résider hors de Rome. Innocent IV, par exemple, séjourna plusieurs années à Lyon entre 1245 et 1251. Quand le pape Clément V arrive à Avignon en 1309, accueilli par les Dominicains, il n'a pas l'intention de s'y établir définitivement ni de faire de cette ville une nouvelle capitale de la chrétienté. C'est pourtant le rôle que la ville va jouer pendant un siècle.

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    Le choix d'Avignon comme lieu de résidence permanent est dû essentiellement à des considérations politiques. Le pape ne veut plus résider dans une Rome déchirée par des clans rivaux, en proie à des émeutes quasi-permanentes. Depuis le Schisme entre Église d'Orient et d'Occident, Rome se trouve excentrée par rapport au centre de la chrétienté catholique dont les royaumes de France et d'Angleterre sont les deux grandes puissances rivales. Avignon jouxte le Comtat Venaissin, terre de l'Eglise depuis 1274. La ville elle même appartient à Charles II d'Anjou, comte de Provence mais aussi vassal et fidèle allié du pape en tant que roi de Naples. La Provence, pacifiée, jouit d'une paix profonde depuis un demi-siècle.

    Pendant la première période, de 1309 à 1376, sept papes se succèdent à Avignon : Clément V, Jean XXII, Benoît XII, Clément VI, Innocent VI, Urbain V et Grégoire XI. Ces années vont radicalement transformer la ville et la marquer d'une empreinte à laquelle elle doit encore sa renommée mondiale.

    L'installation du pape et de sa cour provoque une formidable augmentation de la population. Avignon devait certainement compter près de 40 000 habitants. Ce chiffre énorme pour cette époque, en faisait une des plus grandes villes d'Europe et sûrement la plus cosmopolite.

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    Le célèbre Palais des Papes, palais fortifié à l'envergure colossale, fut édifié à partir de 1335 sous le pontificat de Benoît XII. A la fin de celui de son successeur Clément VI, en 1352, il est pratiquement terminé. Dans toute la ville et ses environs, les cardinaux se font construire des "livrées cardinalices" somptueuses, rivalisant de magnificence et d'ostentation. Le Petit palais et la Livrée Ceccano en sont de magnifiques exemples, cette dernière abrite aujourd'hui la bibliothèque municipale. La ville entière se transforme et se pare de monuments gothiques : on reconstruit, on agrandit, on embellit les églises, les monastères et les couvents. Les habitations débordent en dehors des remparts devenus trop étroits. Le pape décide en 1355 la construction d'une nouvelle enceinte pour se protéger des incursions de bandes de routiers qui parcourent et pillent la région.

    Le prestige et le faste de la papauté avignonnaise atteint son apogée sous le brillant pontificat de Clément VI (1342-1352) qui racheta à la reine Jeanne la ville d'Avignon pour 80 000 florins d'or. La seconde partie du XIII° siècle est une période troublée. Pendant les nombreuses trêves de la guerre de 100 ans entre le royaume de France et d'Angleterre, des bandes de mercenaires désoeuvrés forment les Grandes Compagnies. Pour leur propre compte, ils pillent, massacrent la population et sèment la terreur sur leur passage. Certaines se dirigent vers Avignon, attirées par la concentration des richesses de l'Eglise. En 1357 et 1358, le Comtat est dévasté et Avignon est menacée. Le pape préfère payer une rançon pour éloigner le danger. Une nouvelle fois en 1360, le pape préfère payer mais l'insécurité persiste. En 1365, Bertrand du Guesclin, en route vers l'Espagne à la tête d'une armée de routiers, s'arrête à Villeneuve et exige une énorme rançon dont le pape Urbain V s'acquitte. En plus des routiers, la peste est apparue en Europe. Les épidémies déciment régulièrement la population. La première, la peste de 1348-1349 fut la plus terrible. Les morts se comptent par milliers dans la ville. Elle est de retour en 1361, accompagnée de la famine.

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    Le pape Grégoire XI, pressé par les romains, motivé par les désordres et les révoltes dans ses États Pontificaux, rentre à Rome le 17 janvier 1377 après trois mois et demi d'un épuisant voyage. Il y meurt l'année suivante, le 27 mars 1378.

    La division de l'Eglise catholique en deux obédiences durera jusqu'en 1409. Le successeur de Clément VII, Benoît XIII, va perdre progressivement tout ses partisans, jusqu'à se retrouver assiégé dans le palais des Papes par les avignonnais et y rester prisonnier pendant cinq ans. Il s'en évade dans la nuit du 11 au 12 mars 1403. Il meurt en 1409 chez son dernier partisan, le roi d'Aragon. Son neveu, Rodrigo de Luna, se défendit dans le palais encore pendant 17 mois. Il fit démolir toutes les maisons devant le palais pour éviter que ses adversaires ne se faufilent jusque devant les murs, formant la grande esplanade que l'on connait aujourd'hui.
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    Message par Lamouette 2 Mer 4 Aoû - 21:45

    C'est très intéressant Arawak et vraiment bravo pour les photos
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    Message par Arawak Jeu 5 Aoû - 10:26

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    Message par Arawak Jeu 5 Aoû - 12:18

    Au sud de Vaison-la-Romaine et à l'ouest du mont Ventoux se trouve le massif des Baronnies où se situent les Dentelles de Montmirail. Leur point culminant est la crête de Saint-Amand, haute de 730 mètres.

    La chaîne, qui fait environ huit kilomètres de long, est réputée pour l'escalade : les dentelles ont un caractère alpestre plus marqué que leur voisin, le mont Ventoux, haut de 1 912 m d'altitude. Leur qualificatif de « dentelles » provient de la forme obtenue par l'érosion de la roche. Montmirail vient du latin mons mirabilis qui signifie « mont (ou montagne) admirable ».

    Au pied des Dentelles se situe le terroir de Gigondas et son vignoble.

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    Gigondas, ce petit village au grand nom est une halte incontournable pour les amateurs de ce cru connu dans le monde entier correspond un village d’à peine 700 habitants. Au temps des romains le village s’appelait «Jocunditas» ce qui veut dire joie allégresse...

    La région est passée à la monoculture de la vigne après les gelées de 1929 et 1956 qui détruisirent les oliviers centenaires. Réclamée des 1924, l'appellation d'origine Gigondas a été obtenue en 1971.

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    La vigne couvre ici 1 200 ha et plus de cinq millions de bouteilles sont commercialisées chaque année. Ce sont des vins puissants et généreux, charpentés et équilibrés.Bien installé au bas d'une colline, Gigondas prend forme en dessous de son église qui domine tout le vignoble de Gigondas et offre depuis son parvis une vue panoramique superbe. Les dentelles de Montmirail qui sont sur le territoire de Gigondas, se dessinent en toile de fond de la commune et offrent de nombreuses randonnées à faire. A droite du village, sur une petite butte la chapelle Saint-Côme et Saint-Damien offre un joli point de vue.

    En arrivant à Gigondas par le chemin départemental qui traverse le village en contrebas, vous verrez les cafés et les caves qui se succèdent jusqu'à la place Gabriel Andéol où se trouve la cave coopérative et la marie. Laissez votre voiture à cette endroit, pour prendre le temps de découvrir ce village qui ne cesse d'être restauré, aménagé et mis en valeur. Vous monterez par de belles ruelles et venelles bordées de maisons en pierres pour arriver enfin à l'église paroissiale Ste Catherine avec sa belle façade du XIV°. Vous admirez au passage la vue qui s’étend sur la région et va jusqu’aux Cévennes.

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    A côté de l’église vous pourrez visiter les Hospices, vous y accéderez par un sentier en escalier ponctué de 21 sculptures monumentales crées par des artistes contemporains. Cette ancienne confrérie religieuse a été édifiée en 1678, s’occupant des pauvres et des enfants après la révolution ils prennent le statut d’Hospices dès 1800. Les bâtiment furent ensuite abandonnés pendant 2 siècles. C’est en 1982, que ces ruines reprennent vie et petit à petit les Hospices sont restaurés grâce à l’association «Gigondas d’hier et d’aujourd’hui» la mairie, les domaines viticoles et de nombreux bénévoles. Vous y découvrirez aujourd’hui au rez de chaussée des caves aménagées par le syndicat des vignerons avec dégustation de vin, et à l’étage une exposition d’art contemporain.

    La route qui vous mène à Gigondas vous donne aussi l'occasion de découvrir de charmants petits villages typiquement provençaux, perchés sur une butte ou une colline, tels que Sablet et Séguret.

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    Message par Lamouette 2 Jeu 5 Aoû - 23:20

    Dentelles de Montmirail et Gigondas, tu nous gâtes . J'ai apprécié la promenade. Un grand merci .
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    Message par Arawak Ven 6 Aoû - 10:31

    Et bien continuons vers Remoulins et son fameux pont du Gard.

    Le pont du Gard est un pont-aqueduc romain à trois niveaux, situé dans la commune de Vers-Pont-du-Gard, près de Remoulins, dans le département du Gard (France). Il enjambe le Gardon, ou Gard. Probablement bâti dans la première moitié du Ier siècle, il assurait la continuité de l'aqueduc romain qui conduisait l’eau d’Uzès à Nîmes. Les dernières recherches montreraient que son fonctionnement cessa au début du VIe siècle.

    Au Moyen-Âge, les piles du second étage furent échancrées et l'ouvrage fut utilisé comme pont routier. L'architecture exceptionnelle du pont du Gard attira l'attention dès le XVIe siècle, qui dès lors bénéficia de restaurations régulières destinées à préserver son intégrité. Un pont routier lui fut accolé en 1743-1747. Plus haut pont-aqueduc connu du monde romain, il a été classé monument historique en 1840 et inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en décembre 1985. Le site a fait l'objet d'importants aménagements en 2000.

    Le pont du Gard est la partie monumentale d'un aqueduc de près de 50 km de longueur (49 702 m), qui apportait l'eau de la Fontaine d'Eure, située au pied d'Uzès, jusqu'à la ville romaine de Nemausus, aujourd'hui Nîmes. Les eaux de la source proviennent en partie de la rivière d'Alzon, qui passe par les environs d'Uzès, et des eaux récoltées du mont Bouquet, situé plus près d'Alès. L'aqueduc proprement dit est un chef-d'œuvre d'ingénierie, témoignage de l'extraordinaire maîtrise des constructeurs anciens : le dénivelé entre les points de départ et d'arrivée n'est que de 12,6 m, la pente moyenne générale étant de 24,8 cm par km. À cause du relief, l'aqueduc serpente à travers les petites montagnes et vallées des garrigues d'Uzès et de Nîmes.

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    L'aqueduc de Nîmes a sans doute été construit au Ier siècle de notre ère, comme en atteste la céramique. Des tunnels datant de l'époque d'Auguste ont dû être contournés, ce qui montre que la construction de l'aqueduc est postérieure, et les monnaies retrouvées dans les réservoirs de la ville de Nîmes, où étaient recueillies les eaux de l'aqueduc, ne sont pas antérieures au règne de l'empereur Claude (41-54). On pense donc que la construction de l'aqueduc dont fait partie le pont du Gard doit se situer entre les années 40 et 60.

    Son débit moyen a été estimé à 40 000 mètres cubes d'eau par jour. L'eau courante mettait une journée entière pour parvenir par gravité de son point de captage jusqu'à l'ouvrage de répartition, sorte de château d'eau appelé castellum, encore visible rue de la Lampèze à Nîmes. Nemausus possédait un certain nombre de puits, ainsi qu'une source proche : la construction de l'aqueduc ne relevait donc pas d'une nécessité vitale, mais plutôt d'un ouvrage de prestige, destiné à l'alimentation des thermes, bains et autres fontaines de la ville.

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    Dès le IVe siècle cependant, l'entretien commença à faire défaut, tandis que des dépôts calcaires occupaient les deux tiers, parfois les trois quarts, de la conduite. On estime à présent qu'il avait cessé de fonctionner au commencement du VIe siècle, à l'époque où, suite à la bataille de Vouillé, les Francs prirent le contrôle de la région d'Uzès, tandis que les Wisigoths se maintenaient à Nîmes : on a retrouvé des céramiques contemporaines dans les couches d'abandon, et l'aqueduc servit alors de carrière de pierre (des concrétions détachées des parois du canal ont été utilisées par les riverains pour leurs propres constructions et pour couvrir des sarcophages du cimetière de Saint-Baudile à Nîmes).

    Le pont a été entièrement construit à sec, c'est-à-dire sans l'aide de mortier, les pierres — dont certaines pèsent six tonnes — étant maintenues par des tenons de chêne. Seule la partie la plus élevée, à la hauteur du canal, est faite de moellons liés au mortier[9]. Le calcaire coquillier est issu de la carrière de l'Estel située à environ 700 m en amont du monument, au bord du Gardon. Ce matériau, connu localement comme « pierre de Vers », présente une texture assez grossière, se prêtant très bien à la taille.

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    Sur place, les blocs étaient montés grâce à une cage à écureuil dans laquelle les ouvriers prenaient place, apportant la puissance nécessaire au treuil. Un échafaudage complexe fut érigé pour soutenir le pont pendant la construction, dont les faces portent toujours les marques : on distingue un peu partout les appuis d'échafaudages et, sur les piles, les arêtes saillantes qui soutenaient les assemblages de bois semi-circulaires destinés au maintien des voûtes. On suppose que la construction a duré une quinzaine d'années, avec 800 à 1 000 ouvriers sur le chantier. On a évalué à 50 400 tonnes l'ensemble des blocs de pierres utilisés.

    Chacune des grandes voûtes est constituée de voûtes indépendantes accolées (quatre à l'étage inférieur, trois au second étage), ce qui donne à l'ensemble la capacité de résister aux légers mouvements et tassements inévitables avec le temps. Cette partition de la voûte en anneaux indépendants ne se rencontre qu'en Narbonnaise, par exemple aux ponts romains de Sommières, Boisseron, Ambrussum, Nages-et-Solorgues.

    L'aqueduc situé au troisième niveau a un plancher constitué de mortier et de cailloux et des parois en moellons. Sa taille permettait à un homme d'en assurer aisément l'entretien. L'étanchéité est assurée par un mortier de tuileau, de couleur rougeâtre.

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    France, Vaucluse (Juillet 2010) Empty Re: France, Vaucluse (Juillet 2010)

    Message par Arawak Ven 6 Aoû - 11:19

    C'est au-delà d'Uzès, que l'on vienne d'Alès, de Bagnols-sur-Cèze ou de Barjac, qu'apparaît Lussan, village médiéval perché sur un piton isolé dans la plaine.

    Ce sont les affluents méridionaux de la rive droite du Rhône qui ont découpé cette région faite d'un ensemble de plateaux calcaires pittoresques sur lesquels domine la garrigue. Ces rivières et leurs affluents tantôt forment des gorges sauvages et souvent difficiles d'accès, telles celles de l'Aiguillon et du Merderis, tantôt s'ouvrent en combes au bord desquelles les mas et les hameaux se sont installés formant ainsi le pays de Lussan « la Lussannenque ».

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    Dès le IIème siècle naît Lussan (le suffixe AN étant latin) en tant que « Domaine de Lucius » durant la période gallo-romaine. Une statue en bas relief, actuellement dans le hall du château de la mairie, sculptée par un artiste Gallo-romain au IIIe siècle fut retrouvée à la source de Fan (fanum = temple gallo-romain).

    L'époque romane et le début du Moyen Age ont été des périodes d'extension de la population et de défrichements. Un certain nombre de hameaux et de mas se développe. Cette période est évidemment marquée par la fortification du site de Lussan sous l'impulsion des seigneurs du lieu, les Audibert dont la famille seigneuriale va lier son nom à celui de Lussan pendant plus de cinq siècles.

    Ce nom de Lussan apparaît pour la première Croisade, en l'occurrence Aldebert de Lussan. Ce sont ses descendants qui vont achever de fortifier le château du Verger du XIIème dont il ne reste que quelques restes de remparts au nord du village, un puits et une chapelle maintenant privée. Les Audibert construisent par la suite le château du XVème, ainsi que le Château de Fan au bas du village qui leur servait de villégiature.

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    La Seigneurie passera Comté de Lussan en 1647 du fait de son soutien à la royauté et à leur conversion au catholicisme. Restant plutôt à la cour royale que dans leur fief, les Audibert ne reviennent plus qu'épisodiquement à Lussan pour entretenir leurs châteaux, mais surtout pour vendre peu à peu leurs biens, en égard d'une vie de cour très onéreuse.

    Gabrielle d'Audibert de Lussan, fille du comte Jean d'Audibert, épousera le 20 juillet 170l le duc d'Albermale, fils illégitime de Jacques II Stuart, roi d'Angleterre. Ce mariage sera célébré à la chapelle de Versailles en présence de Jacques II et de Louis XIV qui signera ce contrat de mariage.

    Le duc d'Albermale, commandant les galères de la Méditerranée décédera très jeune à 33 ans. Gabrielle se remariera en 1708 avec un autre Anglais, le duc de Melfort entraînant une migration de fait des Audibert vers l'Angleterre, la Révolution mettant un terme à la domination de la famille sur Lussan.

    Vers 1550, la Réforme touche Lussan comme partout en France, entraînant par la suite clivages et conflits.

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    Avec l'Édit de Nantes la paix revient entres catholiques et protestants, écourtée malheureusement par la remise en cause de Louis XIV.

    Le pouvoir royal fait abattre le temple en 1685. La Révocation de l'Édit de Nantes bouleverse les mentalités et les comportements : Cévennes et Languedoc se soulèvent, Lussan est touché de plein fouet par la guerre des Camisards car la région du Mont,Bouquet, ce dernier devenant rapidement un lieu stratégique de la résistance et de la révolte.

    Les Lussanais vont accepter les idées nouvelles et les aspirations, que la Révolution concrétisera, sans qu'ils approuvent les débordements de La Terreur. Les principaux notables de la communauté comme les Chastanier et les Gide rédigent les cahiers de doléances. Lussan est promu chef-lieu de canton.

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    Les biens des Audibert seront portés comme bien d'émigrés et vendus. La commune achètera le château du XVe, aujourd'hui le siège de la Mairie.

    À la même période, Théophile Gide, grand père de l'économiste Charles GIDE et arrière grand père de l'écrivain André GIDE, achètera le château de Fan des Audibert.

    C'est l'époque des dragonnades, des conversions forcées, avec leur cortège d'exactions, pendant que les assemblées du Désert se multiplient. En octobre 1703 une bataille meurtrière se déroule aux pieds de Lussan entre les Camisards conduits par Cavalier lui-même et les troupes royales. Certains Lussannais connaîtront les prisons, les galères ou l'exil, mais le protestantisme ne disparaîtra pas de la Lussannenque au cours du XVIIIéme siècle.

    Lussan atteint son apogée avec le développement de la production de la soie. La population dépasse les 1600 habitants. On plante des mûriers, les mas se remplissent de magnaneries, trois filatures vont fonctionner à Lussan. L'ouverture des frontières à la soie pratiquée par le second Empire va ruiner cette industrie. Les conséquences de la Grande Guerre de 1914-1918 contribueront par la suite à une désertification progressive et inoxerable du pays de Lussan, malgré une agriculture encore très présente actuellement.

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    Aujourd'hui Lussan et ses hameaux prennent conscience de la richesse de leur patrimoine culturel, de leurs atouts climatiques qui en font une destination touristique et de villégiature très appréciée, avec également l'arrivée de nouveaux résidents travaillant localement et permettant le développement de nouveaux services.

    Le pays de Lussan présente sur le plan préhistorique et géologique des lieux magnifiques à découvrir. Le Menhir, la Pierre Plantée et les gorges des Concluses témoignent de la présence d'hommes durant la période celtique ainsi que d'habitats (grottes etc.).

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    Message par Lamouette 2 Dim 8 Aoû - 0:05

    Histoire, géo, superbes photos, que demander de plus . Merci Arawak, bon week-end . France, Vaucluse (Juillet 2010) 279644
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    Message par Arawak Lun 9 Aoû - 9:54

    Merci, Lamouette 2 ! Je continue avec un petit passage à Nyons.

    Située en Drôme provençale, aux confins des Alpes du Dauphiné et des Baronnies à une quarantaine de km, à l'est, de la vallée du Rhône à la latitude de Pierrelatte dont elle est séparée par l'enclave du Vaucluse, Nyons est une charmante petite ville nichée au cœur d'une cuvette naturelle, au bord de la rivière d'Eygues, affluent du Rhône, qu'elle rejoint à Orange. Elle est entourée de moyennes montagnes dont les plus hautes culminent à près de 1000m: Essaillon, Garde-Grosse, Saint Jaumes et Vaux. Ces reliefs forment un hémicycle circulaire (cirque) qui s'ouvre au couchant en éventail sur la vallée aval de lEygues. Ces contre-forts lui confèrent un micro-climat exceptionnel.

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    Surnommée "la Nice des Alpes dauphinoises", en raccourci: « le Petit Nice » en raison d'un ensoleillement comparable à celui de Nice voire de la Rivera italienne. C'est un site de villégiature apprécié depuis le XIXe siècle, qui depuis va crescendo . La commune de Nyons se trouve à 100 km au sud de Valence, cette dernière étant le chef lieu, à 50 km au sud-est de Montélimar, à 40 km au nord-est d'Orange, à 60 km au nord d'Avignon et à 106 km au sud ouest de Gap. Elle est située à l'ouest d'une cluse qui marque une des entrées occidentales des Baronnies, région de moyennes montagnes méditerranéennes, considérées déjà comme les pré-Alpes à l'extrême sud du vaste département de la Drôme.

    Son vent local mystérieux, en-noyauté de légendes, nonobstant très salvateur: le "Pontias", souffle un air ravigotant, généralement de 10 heures du soir et jusqu'à 10 heures du matin. Ce vent très sec, de nord-est donne une impression de froid l'hiver au ressenti, mais appréciable l'été, fournit une parfaite aération à la ville. Une légende locale, rapportée dans l'ouvrage de Gervais de Tilbury, "le Livre des Merveilles", veut qu'il ait été apporté dans un gant par l'archevêque Césaire d'Arles, au début du VIe siècle. Gabriel Boulé, ancien pasteur et historiographe du roi, en a écrit l'histoire au XVIIe siècle.

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    Les spécialités de Nyons sont l'olive (sous AOC) et l'huile d'olive. Nyons est le point le plus septentrional des Alpes du sud pour la production commerciale d'olives. La tanche, spécifique aux oliveraies de la région de Nyons, est une variété d'olivier particulièrement rustique qui peut supporter des gels à moins 10 degrés. Cette qualité n'a cependant pas empêché la destruction presque complète des oliveraies par le gel de l'hiver 1955-1956. Mais le sinistre a été l'occasion d'organiser la profession et de fonder le Syndicat de l'olive de Nyons[1]. Depuis 1994, les « olives noires de Nyons » et « l'huile d'olive de Nyons » sont classées en Appellation d'Origine Contrôlée. La production est commercialisée par la Coopérative du Nyonsais, par plusieurs moulins et des agriculteurs.

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    Depuis 2005, l'Institut du monde de l'olivier de Nyons est devenu l'antenne Rhône-Alpes de l'AFIDOL. Il abrite plusieurs structures spécialisées dans la promotion de l'olive de Nyons, dont le Syndicat de la tanche et la Confrérie des chevaliers de l'olivier. Un musée de l'olivier a été créé à côté de la Coopérative du Nyonsais.

    Nyons est par ailleurs située dans une région produisant des vins rattachés à l'appellation des Côtes du Rhône, à proximité de Vinsobres, Visan et Cairanne. Les vins produits sur le terroir de Nyons peuvent être classés en appellation « Côtes-du-Rhône Village », « Côtes-du-Rhône » et « Vins de pays des coteaux des baronnies ».

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    Message par Arawak Lun 9 Aoû - 15:02

    Au pied du Mont-Ventoux, le « géant de Provence » (1912 m d’altitude), bénéficiant d’un climat méditerranéen, la ville se développe sur 2700 ha au cœur d’une nature généreuse et verdoyante, favorable à la douceur de vivre.

    La cité et son territoire offrent une riche palette de paysages, de couleurs et d’essences dont les noms seuls fleurent bon le Midi. Sa géographie se décline en collines, forêts, moyennes montagnes ou étendues de garrigues, véritable mosaïque de paysages que complète un réseau hydrographique très présent. Entourée de sept collines (comme Rome), Vaison-la-Romaine est traversée par les eaux de l’Ouvèze. Affluent du Rhône, longue de 85 km, la rivière a aujourd’hui, le plus souvent, un faible débit et n’est pas navigable. Il en allait autrement semble-t-il à l’époque romaine, puisque des inscriptions nous signalent des corporations de bateliers. Mais l’Ouvèze est capable de colères terribles. La crue catastrophique du 22 septembre 1992 et les inondations qu’elle a engendrées l’ont tragiquement rappelé.

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    Reconnue comme l’un des 100 Plus Beaux Détours de France, Vaison-la-Romaine doit sa renommée à son patrimoine. Les témoignages de son passé prestigieux imprègnent la ville moderne qui expose à ciel ouvert les vestiges de l’antique Vasio Vocontiorum, capitale du peuple voconces. La cité et les églises médiévales complètent ce panorama où l’histoire agrémente l’art de vivre des habitants.

    L’époque contemporaine s’enrichit d’une oeuvre originale des sculpteurs Fabienne Versé et Serge Boÿer, composée de monolithes gravés, disposés à l’entrée de la Ville, sous forme de jardin poétique et philosophique. Avec ses places ombragées de platanes, ses fontaines rafraîchissantes, ses rues commerçantes, ses terrasses accueillantes de cafés et de restaurants, et, bien sûr, son exceptionnel marché aux multiples senteurs et couleurs du Midi, Vaison-la-Romaine offre tous les charmes d’une authentique cité provençale.

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    Un peu d'histoire :

    C’est de la hauteur rocheuse dominée par le château des Comtes de Toulouse qu’apparaît le mieux le site de Vaison. Le paysage qui s’ouvre au nord est celui d’une ville moyenne, entourée de terres agricoles.

    L’Ouvèze, autrefois navigable, sépare la Haute-Ville de la cité actuelle qui recouvre la ville gallo-romaine, dont 15 hectares sont dégagés. Quant au "château de la Villasse" et son allée de platanes bicentenaires, il domine les vestiges gallo-romains dits de La Villasse. Plus à l’est, la colline de Puymin est signalée par un vaste espace boisée. Les autres vestiges gallo-romains (Thermes du Nord, villa du Paon) échappent au regard. Le reste de la cité antique demeure sous le Vaison actuel. Enfin, on remarque deux édifices romans à l’ouest de La Villasse : la chapelle Saint-Quenin, et plus au sud, la cathédrale Notre-Dame de Nazareth et son cloître. Ce panorama urbain, où s’imbriquent vestiges antiques, bâtiments romans et constructions récentes suggère superpositions et déplacements des occupations au cours des âges.

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    Le paysage urbain n’a pas conservé de témoins visibles des époques plus reculées. L’occupation humaine y est pourtant fort ancienne mais seules des opérations de prospection et des sondages la révèlent. Pour la période des temps glaciaires (entre 10 000 et 8 000 avant notre ère) des outils (burins, grattoirs …), des structures d’habitats (trous d’appareillage, dallage) et des restes osseux de repas ont été découverts dans une grotte située rive droite de l’Ouvèze.

    Plus proches de nous, les vestiges laissés par les communautés agro-pastorales du Néolithique, et en particulier du Néolithique final (7 000 à 3 000 avant notre ère), sont fréquemment décelés sous les niveaux antiques. Ce sont des tessons décorés à la coquille de cardium, des trous de combustion, des empierrements, du mobilier lithique. Enfin, citons la découverte, sous une boutique gallo-romaine de Puymin, d’une marmite miraculeusement en place sur les pierres de calage d’un foyer.

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    Des vestiges d’habitat et de rempart laissés par la communauté agraire du Premier Age du Fer (VII – Vème siècle avant J. C.) ont été découverts sur la rive gauche de l’Ouvèze, au bas de l’éperon rocheux. C’est sur cette hauteur, marquant le paysage (actuellement occupé par la Haute-Ville), que se sont abritées les populations ligures, puis celto-ligures à partir de l’invasion des Voconces au IV ème siècle avant J. C. Vaison s’appelle alors "Vasio voncontiorum" c’est-à-dire "Vaison des Voconces". Dès avant la conquête romaine, la cité est la capitale de ce peuple d’origine celtique qui occupait un territoire limité par la Durance au sud, l’Isère au nord, le couloir rhodanien à l’ouest, la Durance et les Préalpes à l’est.

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    Avec la conquête romaine Vasio devient "cité fédérée" (et non une colonie). Les Voconces descendent sur la rive droite où se structure progressivement une ville. L’urbanisme commence à partir de noyaux agricoles qui se métamorphosent en habitations de ville, lors de la création des voies de circulation et l’édification des grands monuments publics dans la seconde moitié du Ier siècle après J-C : théâtre, pont, aqueduc, thermes… La paix romaine est propice à l’extension de la cité, qui connaît sa splendeur au IIème siècle. Elle couvre alors 70 à 75 hectares. Elle est l’une des villes les plus riches de la Narbonnaise. Après la chute de l’empire romain, Vaison devint un centre religieux relativement important (un évêché y existe dès le IVème siècle) où se réunirent deux conciles, en 442 et 529. jusqu’au XIIème siècle, la ville se développe en plaine autour de la cathédrale et du palais épiscopal où elle subit plusieurs invasions dues aux conflits , entre les comtes de Toulouse et les évêques successifs. Au XIIIème siècle la population chercha refuge sur le rocher, au pied du château construit par les Comtes de Toulouse, mais devenu propriété papale. C’est dans ce contexte que prospéra en territoire pontifical la ville médiévale qui subsiste aujourd’hui. Au XVIIème siècle, quelques habitants se réinstallèrent dans la plaine, mais ce n’est vraiment qu’au XIXème siècle que les nécessités du développement urbain contraignirent une nouvelle fois la ville à quitter son promontoire.
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    Message par Arawak Lun 9 Aoû - 15:45

    Voici donc qui conclue ce petit CR des vacances d'été, en espèrant que vous aurez apprécié cette petite balade provençale.

    Vous pouvez retrouver l'ensemble des photos via ce lien : France, Vaucluse (Juillet 2010) Img41812

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    Message par Lamouette 2 Mar 10 Aoû - 9:19

    Petite balade, tu es modeste, Arawak, ce sont de vraies visites guidées que tu nous offres. Une question: si tu devais choisir parmi tant de remarquables endroits, où irait ta préférence et pourquoi ?
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    Message par Arawak Mar 10 Aoû - 9:27

    Difficile de faire un choix parmi tout cela, mais ma préférence irait vers les dentelles de Montmirail. Le coin qui va de Nyons à Gidondas est absolument magnifique.

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    Message par béa Mar 10 Aoû - 14:43

    Toujours aussi belles tes photos et tes reportages....je connais la beauté des lieux...j'étais ce week end dernier à La Roche sur Buis un tout petit village en Drome Provencale à 3 kms de Buis les Baronnies ....un endroit nature et superbe...merci encore pour la belle ballade ...
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    Message par Arawak Mer 11 Aoû - 9:35

    Tout le plaisir est pour moi.

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    Message par Roger Mer 11 Aoû - 23:13

    Oui, une grande balade intéressante et de superbes photos;
    Il ne manquait plus que le chant des cigales pour survoler ton récit de voyage.
    Histoire / Géo comme dit Anne...
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    Message par Arawak Ven 13 Aoû - 12:28

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