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Revue de presse européenne du 06/10/2010
À LA UNE
Un petit trader devenu bouc émissaire
L'ex-trader Jérôme Kerviel a été condamné mardi à Paris à
cinq ans de prison, dont trois fermes. En pratiquant des
spéculations interdites, il avait occasionné des pertes de
près de cinq milliards d'euros à la banque Société
Générale, somme qu'il doit désormais rembourser. La presse y
voit un bouc émissaire et s'interroge sur les actions de bien
plus grande envergure des directeurs de banques impunis.
Les dirigeants des banques méritent aussi une sanction
Hospodářské noviny - République tchèque.
Le verdict prononcé contre Jérôme Kerviel, l'ex-trader de la Société
Générale, est injuste compte tenu de la clémence réservée
aux grands dirigeants, écrit le journal économique
Hospodářské noviny : "Les responsables des banques qui
aspiraient au profit à tout prix en acceptant un risque
élevé ont certes dû partir. Ils n'ont toutefois pas été
sanctionnés et ont même obtenu des indemnités élevées.
Même la volonté d'établir la responsabilité personnelle des
politiques quant aux déficits est resté un vœu pieu. Dans le
cas de la crise comme pour celui de Kerviel, tous les
mécanismes de contrôle ont échoué. La Société Générale
a failli dans la surveillance de ses traders, les instances de
régulation des banques ne sont pas parvenues à surveiller
l'ensemble du secteur et l'Europe s'est montrée incapable de
respecter ses propres règles. Kerviel a fraudé et a été
puni. Quelle sera la sanction des autres ?" (06.10.2010) +++
http://hn.ihned.cz/c1-46855230-vysoka-cena-za-gambling
La plus grande erreur se trouve dans le système
Cinco Días - Espagne.
La peine prononcée contre l'ex-trader
Jérôme Kerviel est exagérée, écrit le journal économique
Cinco Días : "Kerviel ne doit pas devenir le symbole de la
crise financière. Les séismes financiers consécutifs à ses
agissements ont montré d'autres erreurs plus importantes du
système. L'avidité et la mauvaise gestion des risques des
banques, ainsi que les bilans maquillés par des crédits
toxiques, ont mené le système financier au bord du gouffre.
Kerviel a mis en péril la Société Générale. Mais
l'ensemble des agissements des autres banquiers et acteurs a
ruiné des entreprises entières, contraint les Etats à
prendre des mesures de sauvetage et contribué à une
récession qui a fait perdre leurs emplois à des millions
d'individus. Il est probable qu'aucun d'entre eux ne soit
présenté devant la justice, ou même contraint à prendre en
charge les dommages occasionnés." (06.10.2010) +++
http://www.cincodias.com/articulo/opinion/alto-precio-Kerviel/20101006cdscdiopi_8/cdsopi/
L'unique coupable
La Stampa - Italie.
Le jugement prononcé à l'encontre de
l'ex-trader Jérôme Kerviel blanchit complètement son ancien
employeur, la Société Générale, critique le quotidien
libéral La Stampa : "Premier et seul coupable donc, voilà le
verdict du procès d'un scandale financier qui a failli
engloutir l'un des colosses du système bancaire français. …
La condamnation de Kerviel absout automatiquement le système
bancaire, qui trouve un coupable universel … . Une sanction
modérée aurait fait de Kerviel une victime du système
spéculatif, un pion utilisé, couvert et soutenu par la banque
tant qu'il réalisait des bénéfices, mais répudiée par
celle-ci dès lors que le miracle s'est révélé être une
chimère. Ce qu'il n'a lui-même cessé de certifier lors de
son procès." (06.10.2010) +++
http://www.lastampa.it
Le lampiste uniquement est pousuivi
Libération - France.
C'est l'un des plus importants procès
économiques français qui a pris fin mardi avec le verdict
prononcé contre l'ex-trader Jérôme Kerviel. Le quotidien de
centre-gauche Libération analyse la valeur symbolique de ce
jugement : "Kerviel bouc émissaire ? En principe la
comparaison ne tient pas. Dans son acception biblique, le bouc
émissaire est innocent. Il porte sur lui tous les péchés
d'Israël mais il ne les commet pas. ... Kerviel porte sur lui
tous les péchés de la banque ; mais il est coupable. … Mais
une fois cette mise au point juridique effectuée, quel symbole
!... Ainsi le lampiste de la crise financière supporte seul ou
presque l'opprobre encouru par les démiurges de
l'économie-casino. … Aux termes du jugement, Kerviel …
est condamné à vie et n'a devant lui qu'une existence morne
et nécessiteuse. Même s'ils ont parfois perdu leur emploi,
les fourriers du désastre financier mondial … termineront
leurs jours … dans d'immenses villas assis sur un tas d'or."
(06.10.2010) +++
http://www.liberation.fr/economie/01012294552-lampiste
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Revue de presse européenne du 06/10/2010
À LA UNE
Un petit trader devenu bouc émissaire
L'ex-trader Jérôme Kerviel a été condamné mardi à Paris à
cinq ans de prison, dont trois fermes. En pratiquant des
spéculations interdites, il avait occasionné des pertes de
près de cinq milliards d'euros à la banque Société
Générale, somme qu'il doit désormais rembourser. La presse y
voit un bouc émissaire et s'interroge sur les actions de bien
plus grande envergure des directeurs de banques impunis.
Les dirigeants des banques méritent aussi une sanction
Hospodářské noviny - République tchèque.
Le verdict prononcé contre Jérôme Kerviel, l'ex-trader de la Société
Générale, est injuste compte tenu de la clémence réservée
aux grands dirigeants, écrit le journal économique
Hospodářské noviny : "Les responsables des banques qui
aspiraient au profit à tout prix en acceptant un risque
élevé ont certes dû partir. Ils n'ont toutefois pas été
sanctionnés et ont même obtenu des indemnités élevées.
Même la volonté d'établir la responsabilité personnelle des
politiques quant aux déficits est resté un vœu pieu. Dans le
cas de la crise comme pour celui de Kerviel, tous les
mécanismes de contrôle ont échoué. La Société Générale
a failli dans la surveillance de ses traders, les instances de
régulation des banques ne sont pas parvenues à surveiller
l'ensemble du secteur et l'Europe s'est montrée incapable de
respecter ses propres règles. Kerviel a fraudé et a été
puni. Quelle sera la sanction des autres ?" (06.10.2010) +++
http://hn.ihned.cz/c1-46855230-vysoka-cena-za-gambling
La plus grande erreur se trouve dans le système
Cinco Días - Espagne.
La peine prononcée contre l'ex-trader
Jérôme Kerviel est exagérée, écrit le journal économique
Cinco Días : "Kerviel ne doit pas devenir le symbole de la
crise financière. Les séismes financiers consécutifs à ses
agissements ont montré d'autres erreurs plus importantes du
système. L'avidité et la mauvaise gestion des risques des
banques, ainsi que les bilans maquillés par des crédits
toxiques, ont mené le système financier au bord du gouffre.
Kerviel a mis en péril la Société Générale. Mais
l'ensemble des agissements des autres banquiers et acteurs a
ruiné des entreprises entières, contraint les Etats à
prendre des mesures de sauvetage et contribué à une
récession qui a fait perdre leurs emplois à des millions
d'individus. Il est probable qu'aucun d'entre eux ne soit
présenté devant la justice, ou même contraint à prendre en
charge les dommages occasionnés." (06.10.2010) +++
http://www.cincodias.com/articulo/opinion/alto-precio-Kerviel/20101006cdscdiopi_8/cdsopi/
L'unique coupable
La Stampa - Italie.
Le jugement prononcé à l'encontre de
l'ex-trader Jérôme Kerviel blanchit complètement son ancien
employeur, la Société Générale, critique le quotidien
libéral La Stampa : "Premier et seul coupable donc, voilà le
verdict du procès d'un scandale financier qui a failli
engloutir l'un des colosses du système bancaire français. …
La condamnation de Kerviel absout automatiquement le système
bancaire, qui trouve un coupable universel … . Une sanction
modérée aurait fait de Kerviel une victime du système
spéculatif, un pion utilisé, couvert et soutenu par la banque
tant qu'il réalisait des bénéfices, mais répudiée par
celle-ci dès lors que le miracle s'est révélé être une
chimère. Ce qu'il n'a lui-même cessé de certifier lors de
son procès." (06.10.2010) +++
http://www.lastampa.it
Le lampiste uniquement est pousuivi
Libération - France.
C'est l'un des plus importants procès
économiques français qui a pris fin mardi avec le verdict
prononcé contre l'ex-trader Jérôme Kerviel. Le quotidien de
centre-gauche Libération analyse la valeur symbolique de ce
jugement : "Kerviel bouc émissaire ? En principe la
comparaison ne tient pas. Dans son acception biblique, le bouc
émissaire est innocent. Il porte sur lui tous les péchés
d'Israël mais il ne les commet pas. ... Kerviel porte sur lui
tous les péchés de la banque ; mais il est coupable. … Mais
une fois cette mise au point juridique effectuée, quel symbole
!... Ainsi le lampiste de la crise financière supporte seul ou
presque l'opprobre encouru par les démiurges de
l'économie-casino. … Aux termes du jugement, Kerviel …
est condamné à vie et n'a devant lui qu'une existence morne
et nécessiteuse. Même s'ils ont parfois perdu leur emploi,
les fourriers du désastre financier mondial … termineront
leurs jours … dans d'immenses villas assis sur un tas d'or."
(06.10.2010) +++
http://www.liberation.fr/economie/01012294552-lampiste
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