Connaissez-vous Guéthary, charmante petite station balnéaire du pays basque ?
1969 année érotique chantent Birkin et Gainsbourg dans mon transistor . Mais Maman et papa ne sont pas du tout d'accord et me surveillent comme du lait sur le feu .
Crotte alors, à quoi ça sert d'avoir 17 ans, d'être en vacances, soleil et sable chaud ( pour une fois qu'on n'est pas sur une plage bretonne à claquer des dents) d'arborer un joli bronzage ET le tout petit maillot qui va avec, si je ne peux même pas vamper tranquille les mignons minets basques et espagnols qui rôdent , oeil de velours, aux alentours ?
Comble de c'est pas juste, depuis hier c'est " grandes marées " et qui dit grandes marées ici , dit Atlantique + très gros rouleaux = BAIGNADE INTERDITE .
Du coup, ma seule chance d'échapper un peu à l'oeil méfiant des parents qui ( merci Seigneur) ne savent pas nager ... est foutue !
Pendant que je peste intérieurement, extérieurement la situation s'améliore . La marée commence à remonter DONC le danger d'être emporté au loin diminue, DONC les estivants assiègent les surveillants de la plage qui finissent par cèder .
OK autorisation d'aller à l'eau mais attention, on reste au bord !!!
YOUPIE, c'est gagné .
5 minutes plus tard, les 3/4 des gens, impressionnés par la hauteur des rouleaux sont repartis sagement au sec .
Mais pas nous, les jeunes . pas question de louper une occasion pareille de parader et de s'approcher .
Les minets plongent dans les rouleaux ( malgré les rappels à l'ordre des surveillants-sauveteurs) pour épater les filles qui de leur côté, piaillent comme une armée de mouettes en évitant les vagues .
Je suis très occupée à tricoter des gambettes le plus gracieusement possible quand un coup de sifflet particulièrement strident me fait me retourner .
Erreur fatale !
La seconde suivante, une énorme baffe m'envoie voler trois pas en arrière , sur le sable où je m'aplatis comme une crêpe ..juste avant qu'un énorme mur d'eau m'assome à moitié et me noie aux 3/4 .
Plus de son, plus d'image . Je roule dans le tambour d'une machine à laver ..je rame vaguement des bras..quand soudain mes mains rencontrent un poteau auquel je me cramponne . La méchante vague tire de toutes ses forces pour m'entraîner dans les noires abysses où sont tapis d'épouvantables montres glacés et gluants ..( ah oui, j'ai oublié de vous dire, je sais nager un peu mais j'ai quand même un peu peur de l'eau )
Le poteau tient bon, la vague lâche prise et j'ouvre les yeux :
1/ le poteau c'est la jambe d'un gros monsieur qui voudrait bien m'aider à me lever , mais
2/ il y a qque chose qui m'entrave les genoux
3/ il y a qque chose qui me serre le cou
Des mains m'empoignent, me portent presque, je fais du 4 pattes, voilà ma maman..qui n'a pas l'air content content et qui me souffle " grande gourde, tu as l'air fin ! "
Ben oui, je m'en doute car avec la vie, la coquetterie me revient déjà et j'imagine que je ne dois pas être très vamp avec ma somptueuse crinière blonde toute poisseuse de sable et d'eau de mer ...
Mais soudain une curieuse sensation sur ma PEAU m'avertit qu'il y a autre chose .
Autre chose de PIRE !
Ô rage, Ô désespoir, le truc qui me serre le cou n'est point la ..peur? mais mon sousti de maillot qui a fait 2 tours sur lui-même ..et le truc qui me gênait pour marcher hé oui..c'est ma culotte de maillot .
Et toute la plage a vu mon...et mes .. !!!!!
Noooooon ! La HONTE ! Comment survivre à un truc pareil ?
Si je faisais un tou dans le sable et que je m'enterrais là ? Ou si je retournais à l'eau histoire de me noyer ?
Maman et papa n'ont pas voulu.
Encore secoués par ma semi-noyade sous leurs yeux, ils ont fini par se remettre et rigoler pendant que je brûlais de honte puis, me prenant enfin en pitié, ils ont accepté de quitter la plage.. sous les yeux déçus de Pablito, José et Cie qui espéraient peut-être qu'après l'entracte j'allais reprendre la représentation ... Non mais !!
1969 année érotique chantent Birkin et Gainsbourg dans mon transistor . Mais Maman et papa ne sont pas du tout d'accord et me surveillent comme du lait sur le feu .
Crotte alors, à quoi ça sert d'avoir 17 ans, d'être en vacances, soleil et sable chaud ( pour une fois qu'on n'est pas sur une plage bretonne à claquer des dents) d'arborer un joli bronzage ET le tout petit maillot qui va avec, si je ne peux même pas vamper tranquille les mignons minets basques et espagnols qui rôdent , oeil de velours, aux alentours ?
Comble de c'est pas juste, depuis hier c'est " grandes marées " et qui dit grandes marées ici , dit Atlantique + très gros rouleaux = BAIGNADE INTERDITE .
Du coup, ma seule chance d'échapper un peu à l'oeil méfiant des parents qui ( merci Seigneur) ne savent pas nager ... est foutue !
Pendant que je peste intérieurement, extérieurement la situation s'améliore . La marée commence à remonter DONC le danger d'être emporté au loin diminue, DONC les estivants assiègent les surveillants de la plage qui finissent par cèder .
OK autorisation d'aller à l'eau mais attention, on reste au bord !!!
YOUPIE, c'est gagné .
5 minutes plus tard, les 3/4 des gens, impressionnés par la hauteur des rouleaux sont repartis sagement au sec .
Mais pas nous, les jeunes . pas question de louper une occasion pareille de parader et de s'approcher .
Les minets plongent dans les rouleaux ( malgré les rappels à l'ordre des surveillants-sauveteurs) pour épater les filles qui de leur côté, piaillent comme une armée de mouettes en évitant les vagues .
Je suis très occupée à tricoter des gambettes le plus gracieusement possible quand un coup de sifflet particulièrement strident me fait me retourner .
Erreur fatale !
La seconde suivante, une énorme baffe m'envoie voler trois pas en arrière , sur le sable où je m'aplatis comme une crêpe ..juste avant qu'un énorme mur d'eau m'assome à moitié et me noie aux 3/4 .
Plus de son, plus d'image . Je roule dans le tambour d'une machine à laver ..je rame vaguement des bras..quand soudain mes mains rencontrent un poteau auquel je me cramponne . La méchante vague tire de toutes ses forces pour m'entraîner dans les noires abysses où sont tapis d'épouvantables montres glacés et gluants ..( ah oui, j'ai oublié de vous dire, je sais nager un peu mais j'ai quand même un peu peur de l'eau )
Le poteau tient bon, la vague lâche prise et j'ouvre les yeux :
1/ le poteau c'est la jambe d'un gros monsieur qui voudrait bien m'aider à me lever , mais
2/ il y a qque chose qui m'entrave les genoux
3/ il y a qque chose qui me serre le cou
Des mains m'empoignent, me portent presque, je fais du 4 pattes, voilà ma maman..qui n'a pas l'air content content et qui me souffle " grande gourde, tu as l'air fin ! "
Ben oui, je m'en doute car avec la vie, la coquetterie me revient déjà et j'imagine que je ne dois pas être très vamp avec ma somptueuse crinière blonde toute poisseuse de sable et d'eau de mer ...
Mais soudain une curieuse sensation sur ma PEAU m'avertit qu'il y a autre chose .
Autre chose de PIRE !
Ô rage, Ô désespoir, le truc qui me serre le cou n'est point la ..peur? mais mon sousti de maillot qui a fait 2 tours sur lui-même ..et le truc qui me gênait pour marcher hé oui..c'est ma culotte de maillot .
Et toute la plage a vu mon...et mes .. !!!!!
Noooooon ! La HONTE ! Comment survivre à un truc pareil ?
Si je faisais un tou dans le sable et que je m'enterrais là ? Ou si je retournais à l'eau histoire de me noyer ?
Maman et papa n'ont pas voulu.
Encore secoués par ma semi-noyade sous leurs yeux, ils ont fini par se remettre et rigoler pendant que je brûlais de honte puis, me prenant enfin en pitié, ils ont accepté de quitter la plage.. sous les yeux déçus de Pablito, José et Cie qui espéraient peut-être qu'après l'entracte j'allais reprendre la représentation ... Non mais !!