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    Piraterie : Somalie, Seychelles, au suivant ...

    Anne
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    Piraterie : Somalie, Seychelles, au suivant ... Empty Piraterie : Somalie, Seychelles, au suivant ...

    Message par Anne Lun 11 Mai - 15:54

    Je viens de trouver cet article dans Ouest-France d'aujourd'hui :
    Les thoniers débarquent malgré les pirates


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    Piraterie : Somalie, Seychelles, au suivant ... 35336333666235643438396466636430?w=1280&h=1024&dpt=0

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    Français et Espagnols restent le plus possible à l'écart des Seychelles. Deux patrons concarnois témoignent.

    « On est tous coincés, ici, dans le canal du Mozambique, explique ce patron d'un thonier concarnois, qui souhaite garder l'anonymat. Jusqu'ici, on faisait des ronds dans l'eau en pêchant ce qu'il y avait. Mais maintenant, il n'y a quasiment plus rien. À cause des pirates, on ne peut pas aller là où il faudrait, plus au nord. »

    Les bandits ne se contentent plus d'opérer au large de la Somalie (Dimanche Ouest-France d'hier). Cela fait presque deux mois que l'on signale également leur présence autour des Seychelles, port d'attache des thoniers.
    Près d'une quarantaine de bateaux français et espagnols sont concernés. « Le problème, c'est que l'on ne peut pas rester éternellement en mer. Il faut bien faire tourner l'usine de Mahé (Seychelles). On est obligé d'aller à la rencontre de pirates pour débarquer. Mais c'est au compte-gouttes. »
    « Prendre une décision »
    C'est ce qu'a fait le Drennec (thonier concarnois attaqué en septembre) il y a une dizaine de jours. Le surlendemain, les garde-côtes capturaient onze pirates à 9km des côtes. « On a un peu l'impression de passer entre les gouttes, explique le patron d'un autre thonier, qui lui aussi souhaite garder l'anonymat. D'un autre côté, nous sommes plutôt bien informés. La surveillance militaire s'est accrue, avec des survols de la zone. »
    Deux autres thoniers doivent prochainement se rendre à Mahé pour la relève. « On y va mais on n'est pas tranquille. Surtout, nous sommes arrivés en fin de saison et il va falloir prendre une décision. Soit rester dans le Canal du Mozambique à ne rien faire, soit s'engager dans les zones dangereuses. »

    Guillaume BOUNIOL.
    Ouest-France


    Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je n'aime pas du tout ce phénomène qui s'étend et se répand comme une gangrène .
    " La surveillance militaire s'est accrue ". Je me demande si le nombre et la puissance de frappe des pirates ne s'accroissent pas plus vite encore ?
    J'aimerais bien votre avis .
    daniel
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    Message par daniel Mar 12 Mai - 11:49

    Piraterie : Somalie, Seychelles, au suivant ... 55841910

    Les pirates du 21e siècle restent toutefois des opportunistes qui décident d'attaquer à la minute où ils croisent un bateau susceptible de leur apporter un butin. Ils peuplent majoritairement trois régions maritimes: le détroit de Malacca, axe de circulation entre la Malaisie et l'Indonésie, le golfe de Guinée et le golfe d'Aden ont succédé à l'Océan indien et aux Antilles d'antan. Ces trois régions qui correspondent à des routes maritimes marchandes très empruntées ou à des zones de plateformes pétrolières ont en commun d'être dévorées par la pauvreté.

    Les pirates, pour la plupart des pêcheurs ou des travailleurs au chômage qui ont troqué leurs métiers d'origine pour un business qui rapporte plus, cohabitent avec les autres habitants dans des petits villages de pêcheurs. Respectés, perçus comme des robins des mers, en Somalie comme en Indonésie, ils ont comme objectif de gonfler le portefeuille familial mais reversent une partie de leur butin au développement et la modernisation de leur village. Rassemblés en ghettos maritimes, isolés des centres économiques et administratifs, les pirates voient pour certains l'occasion d'adhérer à une cause noble à leurs yeux; révoltés par le pillage de leurs ressources et la détérioration de leur environnement, ils sont désireux de rétablir une meilleure répartition de leur matière première, comme le pétrole par exemple.
    Mais il est particulièrement hasardeux de ratacher leur activité à des causes politiques ou religieuses. Ce sont de simples bandits, des voyous; la piraterie multiplie jusqu'à dix fois leur salaire initial, leur principale motivation.
    A l'horizon, pas de pavillon noir flottant au vent: les pirates ont tout intérêt à rester discrets. Munis d'embarcations au ras de l'eau peintes en blanc et bleu, ils sillonnent les mers à l'affût de proies accessibles. L'abordage se fait par l'arrière, à l'aide de cordages, de grappins ou d'échelles portatives. Une fois à bord, les pirates maîtrisent l'équipage et détruisent le matériel qui permetterait aux autorités de localiser le bateau. Le romantisme des récits d'aventure perdure — ils attaqueraient lors de nuits sans lune, dans l'ombre du brouillard; la légende veut encore que certains marchent sur l'eau et disparaissent dans les nuages de fumée — mais la réalité du business aussi.
    Comme aux temps des Barbe-Noir et Anne Bonny, les pirates reconvertissent une partie de leurs butins dans l'achat de bateaux plus rapides, de matériels plus performants, d'armes plus lourdes; la rançon de la gloire. Désormais, les pirates lancent leurs attaques à partir de bateaux-mères, des cargos qui peuvent tenir le gros temps, rendant la protection des navires encore plus difficile.250 otages sont actuellement entre les mains des pirates, certains détenus sur leurs bateaux, d'autres à terre. Selon Jean-Michel Barrault, écrivain et auteur de «Pirates des mers d'aujourd'hui», les otages ne sont pas maltraités, ils ont une valeur marchande, qu'il faut à tout prix préserver. En effet, l'objectif des pirates est d'échanger ces vies humaines, comme les navires, contre de l'argent. Entre janvier et octobre 2008, les pirates somaliens ont touché 15 millions d'euros de rançon. Le Monde parle de 30 à 60 millions
    De quoi transformer un artisanat en véritable petite industrie pour ces marins reconvertis et fin juristes, qui se cachent à l'abri de leurs eaux territoriales. Là, sauf accord entre deux pays, les armadas internationales n'ont pas le droit de les arrêter. Leur nombre est croissant, la bataille navale qui les oppose aux différentes armées, est de plus en plus intense et probablement inutile, malgré les romorontades des Occidentaux: la surface à surveiller mesure plus de 2 millions de km2. La solution pour freiner leur activité se trouve sûrement à terre: «Tant que durera la pauvreté, que les possibilités d'un avenir meilleur resteront si faible pour les jeunes, il sera difficile de réduire la piraterie» en Somalie, a expliqué le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates.
    Mais comment est-ce que des pirates d’un pays livré au chaos en sont-ils arrivés à terroriser les navires transitant par le golfe d’Aden ?
    La Somalie, pays de 9,5 millions d’habitants et jouissant de l’une des zones maritimes les plus poissonneuses du monde, avec une côte s’étalant sur 3 025 kilomètres, a été lui-même victime de piraterie, non dénoncée ni combattue celle-là.
    Comme ce pays a connu une “faillite” de l’Etat en 1991 et qu’il n’y a plus de véritable autorité pour faire respecter les droits de la Somalie sur sa zone maritime exclusive, quelques 700 chalutiers étrangers opèrent illégalement dans ses eaux territoriales en toute impunité, une activité estimée à quelques 300 millions de dollars, soit le tiers seulement de ce que rapporte la piraterie. Pire encore, les eaux territoriales somaliennes sont devenues un dépotoir pour déchets radioactifs, selon des informations qui restent à confirmer.
    Bien entendu, personne ne s’est posé la question de savoir de quoi allaient vivre les 30.000 pêcheurs somaliens ainsi injustement concurrencés. Ils se sont alors trouvés une nouvelle activité, beaucoup plus lucrative, la piraterie. Selon des experts du secteur des transports maritimes, il y trois ans seulement, il n’y avait pas plus de cinq bandes de pirates en Somalie, regroupant une centaines d’hommes. Aujourd’hui, il y en aurait près de 1.500.
    Un commandant des garde-côtes yéménites a déclaré dans un entretien à la presse qu’au milieu des années 90, « les pirates, majoritairement somaliens, attaquaient des bateaux de tourisme en utilisant de petites embarcations de pêche en bois.
    Ils demandaient des rançons dérisoires, notamment des montres et de l’argent trouvé sur les bateaux. Par la suite, ils se sont montrés plus ambitieux et ont commencé à cibler des bateaux commerciaux. Les rançons sont devenues plus importantes, en fonction de la marchandise transportée. Grâce à ces rançons, les pirates achètent des bateaux plus rapides et mieux équipés ».
    « Les pirates, poursuit-il, surveillent les navires grâce à leurs équipements sophistiqués. Dès qu’ils repèrent une cible, ils envoient deux à trois bateaux, qui entourent le navire. Ils tirent des coups de feu vers la cabine du commandant de bord. Généralement, les équipages de bateaux commerciaux ne possèdent pas d’armes ».
    Toujours selon ce commandant des garde-côtes yéménites, « les grands et moyens navires commerciaux naviguent à vitesse réduite dans le golfe d’Aden, car c’est une voie très chargée. La vitesse des pétroliers est limitée à 8-15 nœuds alors que les bateaux de pirates peuvent facilement atteindre les 40 nœuds selon leurs moteurs. Les navires de taille moyenne ont une possibilité d’échapper aux pirates. Le capitaine peut changer fréquemment la direction de son bateau afin de créer des remous et déstabiliser les petits bateaux des assaillants. Mais c’est un acte risqué car les pirates peuvent tirer des missiles. En avril 2008, un navire japonais dont le capitaine a manœuvré afin d’échapper aux pirates a ainsi été heurté par un missile qui a troué une partie de sa coque, mais il a pu accoster au Yémen sans dommages importants ».La seule force politique qui a été capable de ramener -brièvement- la paix en Somaliece sont les fameux « Tribunaux islamiques », qui ont clairement exprimé leur position contre les activités de piraterie. Si les Somaliens n’apprécient pas particulièrement ce mouvement intégriste, ils lui sont gré d’avoir réussi à rétablir partiellement la sécurité dans les zones qu’il avait sous son contrôle. Seulement, les Américains ne l’entendaient pas de cette oreille et, faute de voir le « gouvernement de transition » qu’ils appuient capable de prendre le contrôle du pays, ils ont fait appel au voisin éthiopien. L’entêtement des Américains et tel qu’ils ont oublié que les Ethiopiens chrétiens sont les ennemis jurés des Somaliens musulmans, l’intervention militaire de l’Ethiopie en Somalie ayant plutôt tourné au règlement de compte. Et tout ce que trouve à faire maintenant le gouvernement éthiopien, c’est d’accuser l’Erythrée d’être la cause de la recrudescence de la piraterie dans le golfe d’Aden en raison du prétendu soutien apporté aux combattants islamistes somaliens.Il est bien loin le temps où la communauté internationale parlait de ramener l’espoir aux Somaliens, à travers l’opération « Restore Hope ». Entre temps, il y a eu la « chute du blackhawk » et le départ précipité des forces internationale
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    Message par daniel Mar 12 Mai - 12:03


    Pirates d’hier et d’aujourd’hui



    Au gré des prises d’otages et autres attaques en mer, la figure du pirate a donc refait son apparition sur l’agenda sécuritaire et médiatique international. Défini comme un « fléau », le pirate du XXIe siècle se confond avec une figure menaçante de la criminalité internationale contre laquelle d’importants moyens militaires devraient être mobilisés (3). Oubliée la vision héroïque ou burlesque du pirate mythifiée par la littérature et le cinéma, ne demeure, désormais, que la figure violente et inquiétante du « pirate somalien » « armé jusqu’aux dents ». Cette représentation du pirate n’est pas très éloignée, cependant, de l’idée véritable que l’on s’en faisait par le passé, lorsque les pirates sévissaient dans l’océan Atlantique par exemple. Historiquement, la vision du pirate a en permanence été construite comme celle d’une menace à l’ordre politique, économique et social existant, justifiant la mise en œuvre de tous les moyens pour l’éradiquer. C’est ce discours que répète la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, lorsqu’elle déclare, à l’occasion de l’attaque contre le Maersk Alabama, que « le monde doit se rassembler pour mettre fin au fléau de la piraterie », ou encore que « la piraterie est peut-être une activité criminelle vieille de plusieurs siècles, mais nous travaillons à y apporter une réponse appropriée, digne du XXIe siècle ». Si cette réponse se réduit, comme le laisse supposer le dispositif international déployé au large des côtes somaliennes, à sa dimension purement militaire, il est probable que celle-ci ne réponde qu’imparfaitement aux fondements politiques, économiques et sociaux de la piraterie somalienne, fortement liés à la déliquescence de l’Etat somalien et à la condition misérable de ces anciens pêcheurs reconvertis au « métier de pirate » (4) ; une telle réponse militaire ne diffèrerait guère, par ailleurs, des pratiques développées par les puissances européennes au XVIIe et XVIIIe siècles pour lutter contre la piraterie dans l’océan Atlantique, lorsque cet espace maritime servait leurs intérêts économiques et commerciaux.



    C’est notamment ce que nous apprend l’ouvrage de l’historien Marcus Rediker, professeur à l’Université de Pittsburgh, Pirates de tous les pays. L’âge d’or de la piraterie atlantique (1716-1726) (5). Dans ce travail, l’universitaire américain défend, entre autres, l’idée selon laquelle le choix de devenir pirate était un choix alors librement consenti. Refusant consciemment l’exploitation et l’ordre économique marchand, ces marins entendaient embrasser un autre mode de vie, construire « un nouvel ordre social, avec d’autres règles de gouvernement », plus libre et plus égalitaire. Sans verser dans l’anachronisme, tant cette thèse semble difficilement transposable à notre époque, on trouve néanmoins, en creux, un certain nombre de similitudes avec le phénomène de piraterie que nous rencontrons aujourd’hui. Outre l’imagerie et les représentations assimilant le pirate au « barbare », Marcus Rediker revient longuement sur la nature du système économique global de l’époque, sur la condition sociale de ces pirates, qui appartenaient « aux classes sociales les plus basses », sur leur violence, sur les atteintes au commerce mondial que causaient les actes de piraterie et sur la lutte sans merci que leur livrèrent la Couronne d’Angleterre et les autres puissances de l’époque.



    Certes, au large des côtes somaliennes, les pirates ne sont pas issus de pays riches, comme c’était souvent le cas par le passé, mais sont originaires d’un pays, ou plutôt d’un espace territorial, la Somalie, sur lequel l’existence d’un ordre politique et social légitime est toute relative ; certes, il est difficile de voir, aujourd’hui, dans ces pratiques de piraterie, autre chose qu’une activité criminelle commanditée depuis la terre et menée par des petits groupes d’hommes armés dont c’est désormais la ressource principale ; cependant, les impacts potentiels de ces actes en raison du lieu stratégique où ils se déroulent, la coopération entre puissances traditionnellement concurentes dans la région, le déploiement militaire qui s’y opère ces derniers mois pour réprimer des pirates évoluant depuis des petites vedettes rapides, ainsi que les discours politiques extrêmement fermes répétés ces derniers jours, à l’image de celui du président américain, le 13 avril, rappellent, par de nombreux aspects, les dispositifs et les craintes qu’inspiraient ces pirates aux puissances du début du XVIIIe siècle.



    De même, si le caractère multinational, voire cosmopolitique, que relève M. Rediker au sein des vaisseaux de pirates du XVIIIe siècle ne semble pas se retrouver au sein des pirates somaliens, en revanche, une question politique commune travaille ces deux moments historiques : celle du rapport à l’Etat, à l’ancrage territorial et à l’ordre politique existant. M. Rediker montre en effet comment les pirates du XVIIIe siècle rejetaient tout ancrage national et se définissaient comme étant « sans patrie », parce que venant « des mers ». « En cousant leur drapeau noir, le symbole antinational d’un gang de prolétaires hors la loi, ils déclarent la guerre au monde entier », écrit-il (p. 33). Alors que ces pirates de l’Atlantique rejetaient volontairement toutes attaches nationales et territoriales, les pirates somaliens semblent eux composer avec l’effondrement de l’Etat et l’absence d’ordre politique et juridique territorialisé et reconnu comme tel.



    Produits, entre autres, de cette réalité politique, les pirates somaliens et le système local depuis lequel s’organisent leurs actions produisent, en retour, un ordre social en rupture avec l’ordre politique et juridique international. Donnant à penser, paradoxalement, que la réponse à la piraterie au large de la Somalie se jouera davantage sur terre que sur mer.

    Roger
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    Message par Roger Mar 12 Mai - 13:49

    Il n'y a rien d'autre à écrire, je pense la même chose.

    Toutefois, Ce qu'il faudrait observer c'est l'armement individuel et collectif dont vont s'équiper bientot les bateaux de la marine marchande.Les compagnies d'assurance ne vont pas éternellement supporter les charges que suppose la perte des marchandises ou du ou des bateaux.

    C'est quand même incroyable;
    Sous prétexte qu'on ne peut se faire justice soi même ( c'est une règle dans nos institutions occidentales ), il est impensable d'avoir des armes sur un bateau pour se défendre. Mais eux, ces pirates, ils se privent ?
    Ils savent très bien que personne sur le bateau ne leur opposera de résistance. Ils le savent et en profitent bien.
    Le jour où un bateau ou deux oseront tirer et offrir aux requins de la chair fraîche, ce jour là il faudra que ça se sache et ils réfléchirons à deux fois avant de s'attaquer aux bateaux. Pour l'instant, c'est pour eux un jeu d'enfant. la seule difficulté qu'ils ont c'est de monter sur le bateau.

    Quand je pense à ces milliers de tonnes de pétrole qui sont bouffés par les bateaux militaires pour accompagner notre marine marchande.
    j'ai vu un reportage là dessus. Les militaires accompagnent mais ne tirent pas. Alors ils sont là pour qui et pour quoi ?

    Non, tout ceci n'a pas de sens. Ces pirates appliquent leur loi, eh bien nous devrions les suivre et faire la même chose que eux.
    C'est mon avis,
    Anne
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    Message par Anne Mar 12 Mai - 14:39

    Merci Daniel pour ces articles très clairs et bien documentés . Devrons-nous en revenir comme au XVIIIeme siècle aux convois de navires marchands ou pêcheurs sous escorte armée ? Pas impossible .

    Reste que j'ai qques doutes sur l'efficacité de l'arrestation puis de la mise en détention dans LEUR pays , de ces pirates qui sont d'ores et déjà ( eux et leur famille ) plus riches que les gardiens de prison ...est-il besoin d'en dire davantage ?

    Je ne crois pas non plus impossible, si le gibier venait à se raréfier , de voir un jour comme on l'a vu autrefois, les mêmes pirates se risquer jusqu'à d'autres côtes pour y réaliser des razzias surprise . C'est bien ainsi que les " barbaresques " venaient sur les côtes de Sicile, de Grèce, d'Espagne, sur les nôtres aussi, piller des villages et repartir avec des prisonniers -esclaves .

    L'histoire étant un éternel recommencement, nous assistons une fois de plus au business des grands de ce monde qui laissent impitoyablement le petit peuple dans la mouise et qui ensuite, quand ce petit peuple devient enragé, se barricadent dans leurs ghettos dorés sur tranche et laissent le moyen peuple se faire dévorer, ne levant le petit doigt que s'il y a atteinte à leurs gros intérêts .

    Ces pirates sont de vilaines crapules ET aussi les fruits pourris d'un Etat scélérat dont le chaos arrange bien d'autres Etats . Rest que la gangrène, ça s'opère tt de suite ; si on attend trop ou si on fait semblant de soigner à coups de cachets d'aspirine, ben.. c'est foutu !

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    Message par daniel Mar 12 Mai - 18:01







    Eléments complémentaires de compréhension sur le sujet






    Un Etat oublié par le monde entier


    Bien qu’il y ait de nombreuses raisons pour la montée des attaques de pirates au large de la Somalie au cours des dernières années, l’indifférence occidentale envers ce pays doit être placée en tête de la liste.
    Cela fait maintenant plus de 17 ans depuis la chute du régime de Siad Barre, le dernier semblant de véritable gouvernement national que la Somalie ait connu. Depuis, plusieurs autres crises internationales, depuis les Balkans, à l’Inde / Pakistan, l’Afghanistan et l’Irak, ont concentré l’attention du monde et relégué les conflits et les disputes régionales de “moindre importance” en dernière page des journaux.
    Cela vient, bien sûr, s’ajouter à l’indifférence apparente du monde envers les questions africaines en général, à l’exception de cas sortant de l’ordinaire comme le génocide au Rwanda en 1994 et les guerres civils d’Afrique de l’Ouest alimentées par l’argent du diamant.
    Même la guerre civile du Congo, entre 1998 et 2003, qui a impliqué au moins 8 pays et provoqué plus de 5 millions de morts — le plus grand nombre de morts depuis la 2nde Guerre Mondiale — , est resté largement ignoré de l’Occident.
    Depuis 1991, la Somalie a glissé le long d’une pente brutale jonchée de clans guerriers, de mouvements séparatistes et d’interventions occidentales ratées qui ont, tout cela ensemble, attribué à ce pays l’honneur douteux de pouvoir être véritablement qualifié d’“Etat défaillant”.
    Aujourd’hui, cette absence d’autorité centrale et d’intervention occidentale efficace a conduit l’anarchie somalienne à dépasser son rivage pour infecter ses eaux territoriales qui s’étendent le long d’un des carrefours maritime les plus importants, les approches de la mer Rouge.
    Bien que la récente résolution du Conseil de Sécurité dirigée contre la piraterie somalienne soit un premier pas positif, l’étendue et la sophistication de la piraterie en 2008 signifie que la communauté internationale devrait agir à la fois sur terre et sur mer ; il reste à voir si la volonté existera d’agir sur terre.
    Leader mondial


    Loin d’être un groupe de mécréants réunis par le hasard, drogués avec du khat et cherchant de l’argent facile, les pirates somaliens font partie d’organisations criminelles bien financées et organisées basées en Somalie, dans les régions semi-autonomes du Puntland et du Somaliland, ainsi que dans des états comme le Kenya, la Tanzanie, et les Emirats-Arabes-Unis. Certains ont même suggéré que le Canada, qui accueille la plus importante communauté somalienne en dehors d’Afrique, pourrait aussi être le siège de cellules logistiques et d’organisation des pirates somaliens.
    Les experts de la question disent qu’il y a 5 groupes principaux de pirates qui opèrent le long des 3.025 kilomètres de côte de la Somalie (les plus longues d’Afrique), chacun lié à un puissant chef de guerre qui, à son tour, a des liens avec le Gouvernement Fédéral Provisoire du président Abdullahi Yusuf, largement inefficace.
    Bien qu’issue de l’opportunité de ne pas avoir d’autorité centrale pour l’empêcher, certains ont prétendu que la piraterie somalienne est en fait considérée par beaucoup dans le pays comme fournissant un service essentiel en régulant les eaux territoriales du pays et en empêchant la pêche illégale et le rejet de déchets toxiques.
    Bien que cette évaluation auto-justificatrice puisse être rejetée par les compagnies maritimes occidentales dont les navires sont la cible des attaques, la pêche illégale dans les eaux somaliennes rapporte en réalité beaucoup d’argent. Les Nations Unies estiment que le pays perd chaque année près de 100 millions de $ à cause de la pêche illégale par des pays aussi divers que l’Espagne, la Corée du Sud et l’Egypte.
    L’exercice du sens de devoir national des pirates, qui pourrait avoir commencé comme un exercice de protection maritime, est désormais devenu la plus importante industrie de Somalie.
    Dans un pays où le revenu annuel moyen est au mieux de 600 $, un pirate gagne de 10.000 à 30.000 $ par an, un montant inaccessible pour la plupart des somaliens. Cette année seulement, les rançons payées ont atteint 800.000 $ pour un cargo allemand ; 700.000 $ pour un cargo hollandais ; 1,6 million $ pour un brise-glaces danois ; et les propriétaires du désormais célèbre yacht de luxe Le Ponant auraient payé 2 millions $ pour le faire libérer.
    Pendant que les pirates somaliens retiennent généralement les navires battant pavillon occidental pour des rançons, les navires dont les propriétaires sont moins riches, sont utilisés comme base (“vaisseaux-mère”), permettant aux pirates d’attaquer des navires naviguant beaucoup plus loin en mer.
    Dans le cas de l’attaque du Ponant, il a été attaqué à plus de 160 nautiques au large des côtes somaliennes par un gros chalutier battant pavillon du Yémen qui a lancé 2 embarcations rapides plus petites, chacun avec 6 pirates armés de AK-47 et de RPG (lance-roquettes).
    L’utilisation de ces “vaisseaux-mère” signifie que la zone de danger pour les navires naviguant près de la Somalie s’est étendue très loin au large.
    Il y a 5 ans, on conseillait aux capitaines de rester à au moins 50 nautiques au large de la Somalie.
    Cependant, aujourd’hui, à cause de l’augmentation des attaques de pirates et de leurs capacités accrues, comme le GPS et les téléphones satellite, ce conseil a été étendu à 200 nautiques, et devra probablement encore être étendu après que le chalutier espagnol “Playa de Bakio” ait été attaqué à la fin juin par des pirates somaliens à 247 nautiques des côtes somaliennes.
    Prévention ou assistance aux groupes de pirates ?


    Donc, quel effet aura la résolution de l’ONU sur la piraterie somalien ?
    A court terme, il est probable que cette résolution réussira à réduire les attaques de pirates.
    Les zones entourant directement les eaux territoriales somaliennes sont patrouillées par la CTF-150, une flotille de navires militaires actuellement commandée par un commodore canadien.
    Les forces navales de la coalition ont connu des succès contre les pirates somaliens, comme l’opération de la marine nationale pour bloquer et arrêter les responsables de l’attaque du Ponant, et le succès de l’US Navy à obtenir la libération du pétrolier japonais Golden Nori.
    Cependant, malgré ces succès, la CTF 150 et d’autres marines alliées ne peuvent espérer patrouiller et surveiller la totalité des eaux territoriales qui ont la taille de la partie terrestre de la Somalie, particulièrement parce que la zone de responsabilité de la CTF-150 s’étend depuis le nord de la mer d’Arabie jusqu’en mer Rouge et dans le golfe d’Oman.
    En raison d’autres événements survenant dans la région, comme la contre-bande entre la côte de Makran au Pakistan et la péninsule d’Arabie, le trafic d’êtres humains, la recherche des armes de destruction massive, et la récente tension entre les Etats-Unis et l’Iran, les nations occidentales sont probablement incapables de consacrer suffisamment de forces navales aux eaux somaliennes pour traiter adéquatement la piraterie.
    En fait, l’Histoire montre qu’une approche “off shore” au mieux marginalisera les pirates somaliens pendant l’application de la résolution de l’ONU, et ne réussira pas à régler le problème-clé de l’absence de tout gouvernement central. La piraterie en Somalie a commencé à la suite de la chute du gouvernement Barre en 1991.
    Il y a peu d’indications suggérant qu’elle ait commencé avant ça. Pendant le règne du l’Union des Tribunaux Islamiques, un regroupement de clans musulmans sunnites qui a contrôlé le sud de la Somalie en 2006 pendant 6 mois, les attaques de pirates avaient pratiquement disparu dans la vaste zone qu’ils dirigeaient puisqu’ils avaient rétabli un ordre qui n’avait pas été connu depuis près d’une génération.
    Bien que considéré comme un gouvernement inacceptable par les puissances occidentales à cause des liens supposés des Tribunaux Islamiques et de l’accueil de militants d’al-Qaeda, ils ont cependant réussi à ramener la stabilité dans le sud de la Somalie pendant le court moment qu’ils ont passé au pouvoir.
    Au cours des derniers mois, les Etats-Unis ont lancé des missiles de croisière Tomahawk depuis des sous-marins et des avions AC-130 ont effectué des passages en tirant sur tout ce qui bouge.
    Ces tactiques ont rarement atteint leur objectif déclaré, et ont tué de nombreux civils, provoquant la colère des habitants et les poussant dans les bras de groupes comme les Tribunaux Islamiques. Lorsque des troupes étrangères ont débarqué en Somalie, le résultat a, trop souvent, été désastreux, à la fois pour les forces étrangères et les somaliens.
    Le Canada et les Etats-Unis ont envoyé des troupes dans le pays au début des années 90. Le Canada a dû retirer ses forces à la suite du “Scandale Somalien”, et les Etats-Unis ont perdu 19 Marines en 1993 lors des événements qui ont été dépeints dans le film “La Chute du faucon noir”.
    Le Pakistan, un autre membre de la CTF-150, a perdu la même année 24 soldats dans des combats contre une milice somalienne. Les troupes éthiopiennes, le plus important contingent d’un pays de l’Union Africaine, qui ont renversé les Tribunaux Islamiques et restent dans le pays pour assurer la sécurité, sont régulièrement la cibles d’insurgés somaliens, avec des dizaines de morts depuis 2006.
    Aller de l’avant


    Compte-tenu des priorités et des engagements actuels, ainsi que des crises persistantes au Darfour et au Zimbabwe, il est très improbable que les nations occidentales vont engager un effort et des ressources importantes dans la résolution de la crise politique somalienne.
    Tout aussi improbable, malgré ses meilleurs efforts, que l’Union Africaine, grâce à ses forces de maintien de la paix et ses négociateurs, soit capable de ramener la paix et la stabilité dans un pays qui a été ravagé par le chaos pendant tant d’années.
    Une nouvelle approche est clairement nécessaire à la fois pour aider ce pays et en finir avec la piraterie au large de ses côtes.
    peut-être, cette approche reconnaîtra-t-elle finalement l’indépendance des régions du Puntland et du Somaliland, qui ont agi sans aucun contrôle de Mogadiscio depuis près de 20 ans et qui sont sur la ligne de front de la lutte contre la piraterie.
    Bien que reconnaître de nouvelles entités politiques puisse être un jeu dangereux, l’alternative reste la famine persistante, la piraterie accrue, l’utilisation du pays comme refuge par les terroristes, et le risque que les disputes internes de la Somalie ne finissent par dépasser les frontières et contaminer les pays voisins plus qu’ils ne le sont déjà.
    Reconnaître ainsi ces 2 quasi-états devrait leur permettre de renforcer leurs institutions, poussant les pirates vers le sud, vers des régions où manque la loi et l’ordre et, ainsi, facilitant leur contrôle par les forces de la coalition.
    Bien que la récente résolution de l’ONU puisse réduire fortement à court-terme la piraterie dans les eaux somaliennes, cette action sera incomplète sans une stratégie complète visant à réduire les divisions politiques et restaurer une autorité centrale véritable en Somalie, des conditions qui permettent le maintien de la piraterie.
    Christian Bedford est un chercheur de la marine canadienne (conseiller politique pour la région Asie-Pacifique au Quartier Général du Pacifique).

    Anne
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    Message par Anne Mar 12 Mai - 20:02

    Aïe, cette fois c'est la migraine . Piraterie : Somalie, Seychelles, au suivant ... 170830

    Je blague Daniel et je te remercie de ce complément d'infos . Je ne connaissais pas la moitié du quart de cet imbroglio .
    C'est vrai que nous , Occidentaux, sommes sinon indifférents , en tous cas peu informés de toutes les convulsions qui secouent les pays d'Afrique . Et pourtant, les sources d'infos ne manquent pas si on veut s'en donner la peine .

    Peut-être que nous finissons par saturer aussi un peu : quand un conflit se termine dans un pays, un autre éclate ailleurs , déplacements de population, famine, génocides , conflits ethniques ...on ne sait plus où donner de l'indignation, de la révolte, de la pétition et de l'obole aux ONG, pour finalement constater que rien ne change ou si peu , sauf peut-être une chose : un rascisme anti-blancs qui monte lentement mais sûrement en puissance , le blanc étant soit égoïste s'il ne donne pas, soit méprisant et colonialiste s'il donne mais ose conseiller .

    J'arrête. Mes connaissances de ces graves sujets sont quand même bien limitées et je ne voudrais pas généraliser .

    Un grand merci Daniel, tu m'as redonné l'envie de m'informer plus et mieux. C'est ardu ( bobo ma tête ) mais passionnant .
    Roger
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    Message par Roger Mar 12 Mai - 22:07

    l’indifférence occidentale envers ce pays doit être placée en tête de la liste.
    L'indifférence ? Je connais un peu l'afrique pour dire que lors de la fin des colonies nous avons quitté en laissant des infrastructures en parfait état. Ils voulaient leur indépendance et ils l'ont eu. Parfois tristement, j'en conviens mais dans l'ensemble ils l'ont eu. Regardez ce que sont devenus les infrastructures aujourd'hui, ils n'ont pas fait grand chose, voir rien, pour se développer et rester dans la course. La corruption a aussi fait son ouvrage.



    l’indifférence apparente du monde envers les questions africaines en général.
    Oui, l'Afrique est le continent qui possède les matières premières dont nous avons besoin et nous pillons ce continent en organisant par services secrets interposés des guerrillas locales pour faire diversion.




    Les Nations Unies estiment que le pays perd chaque année près de 100 millions de $ à cause de la pêche illégale par des pays aussi divers que l’Espagne, la Corée du Sud et l’Egypte.
    Ben il faut aller dire à ces pays ce qu'il faut. Pourquoi ne le fait-on pas ? On me rétorquera que mon raisonnement est simpliste mais dans l'absolu c'est ce qu'il faudrait commencer par faire.Les nations unies estiment... Mais c'est qui les nations unies? C'est nous non ?




    J'ai lu avec attention tout ce que tu as développé. tout cela est politique. Les solutions à ces problèmes se traitent dans les coktails et pas ailleurs. Regardes ce linge sale qu'a du porter le député Julia après que nos hommes politique l'aient désavoué. 4 ans après, le tribunal le blanchit en disant clairement qu'il était bien mandaté par le gouvernement Français. Pfff...
    Nous nous sommes retirés de l'Afrique après la décolonisation mais la chine est entrain de prendre pied sur ce continent et à une vitesse qu'on imagine pas si on est pas sur place. Au Sénégal c'est incroyable comme ils se développent ces chinois. Ils prennent les sénégalais pour leurs boys. Ca je l'ai vu donc je peux témoigner.Ils déchanteront vite mais nous en attendant nous aurons perdu la synpathie de nos amis africains.
    Bon, doit-on mettre l'Afrique sous tutelle ?
    Anne
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    Message par Anne Sam 23 Mai - 17:18

    Cette info m'a trop fait rire pour que je ne la partage pas avec vous .



    Piraterie : Somalie, Seychelles, au suivant ... Logo_v2


    Les retraités repoussent les pirates... avec des chaises longues



    Piraterie : Somalie, Seychelles, au suivant ... H-3-1234177-1217502493
    ©️ Paul Edmondson/CORBIS/Paul Edmondson

    Ces retraités britanniques se trouvaient à bord du MSC Melody, un bateau de croisière, quand ils ont été attaqués, le 25 avril dernier, par des pirates armés, au large des Seychelles, selon LCI.
    Des pirates qui, cette fois-ci, n’ont pas réussi leur arraisonnement.

    Les forces de sécurité du navire ont réussi à repousser l’attaque des pirates… avec l’aide de certains passagers.

    Ainsi Beryl Rowlands, qui indique avoir «jeté des chaises longues» sur les assaillants.

    «Certains vacanciers ont jeté des tables et des chaises pour repousser les pirates, ils ont été courageux» confirme ce retraité de 62 ans, Ian Moakes, selon LCI.

    Ajoutant :

    «Cela aurait pu se passer beaucoup plus mal. Il y avait des impacts de balles sur le bateau».

    Au moment de l’attaque, le MSC Melody, avec ses 1.000 passagers et 500 membres d’équipage «se trouvait à 600 miles nautiques de la côte somalienne, dans une zone qui n’est pas considérée dangereuse» a indiqué le propriétaire de la compagnie de croisière dans un communiqué.


    J'adore les anglais : font jamais rien comme tout le monde !


    Piraterie : Somalie, Seychelles, au suivant ... Retrai10
    Roger
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    Message par Roger Sam 23 Mai - 18:19

    Ben voilà !
    C'est le début de la rebellion. Le temps que l'information fasse le tour de la planète et que l'ensemble des parties prenne connaissance de cette info et vous verrez, on est plus très loin de l'auto défense.
    C'est la seule règle qui prévaut à mon avis sur un navire au milieu de l'océan, loin de tout et d'une éventuelle police chargée de défendre des citoyens de tous pays. Les bâteaux militaires qui sont là ne tirent pas, n'ont pas le droit de tirer, alors on fait quoi ?
    Ces pirates appliquent leur loi et doivent bien rire de nos scrupules à riposter. Cette fois, et si l'information arrive à circuler chez eux, soit ils emploieront d'autres moyens, soit il feront plus attention ou abandonneront tout simplement ce qui est peu probable car ils n'ont rien à perdre ou si peu.
    béa
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    Piraterie : Somalie, Seychelles, au suivant ... Empty Re: Piraterie : Somalie, Seychelles, au suivant ...

    Message par béa Dim 8 Nov - 22:11

    J'ai lu récemment cet article, je vous en fait profiter....on peut se poser bien des questions...en tout cas ca pose surtout réflexion..

    source contre info.... Les infos absentes des prompteurs de JT
    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2648

    13 avril 2009

    Depuis l’effondrement du gouvernement central en Somalie, ce pays
    dépourvu de marine et de gardes-côtes a vu ses ressources pillées par
    de gros chalutiers qui pêchent illégalement dans ces eaux très
    poissonneuses. Pire encore, des entreprises et des hôpitaux européens
    se sont débarrassés là de leurs déchets toxiques via des filières
    mafieuses, provoquant l’apparition de maladies graves dans la
    population. La piraterie le long des côtes somaliennes, aujourd’hui
    endémique, est née comme un mécanisme d’auto défense des pêcheurs qui
    voulaient avant tout protéger leurs eaux ou tentaient de prélever une «
    taxe » sur les pilleurs. Rappel des faits par Johann Hari, journaliste
    de The Independent.

    Johann Hari, Huffington Post, 4 février 2009 (extrait)

    En 1991, le gouvernement de la Somalie s’est effondré. Les neuf
    millions d’habitants du pays vivent depuis lors au bord de la famine.
    Mais de nombreuses organisations occidentales de la pire espèce ont mis
    à profit cette situation pour piller les ressources alimentaires du
    pays et et se débarrasser de déchets nucléaires dans les eaux
    somaliennes.

    Vous avez bien lu : des déchets nucléaires. Dès que le gouvernement a
    disparu, de mystérieux navires européens ont commencé à apparaître au
    large des côtes de Somalie, immergeant des barils dans l’océan. La
    population côtière a commencé à tomber malade. Dans un premier temps,
    les habitants ont souffert d’éruptions cutanées étranges, de nausées et
    des bébés malformés sont nés. Puis, après le tsunami de 2005, des
    centaines de ces barils laissant fuir leur contenu se sont échoués sur
    le rivage. Les gens ont commencé à présenter des symptômes
    d’irradiation, et plus de 300 personnes sont mortes. Ahmedou
    Ould-Abdallah, l’envoyé des Nations unies en Somalie, m’a déclaré : «
    Quelqu’un rejette des matériaux nucléaires ici. Il y a aussi du plomb,
    des métaux lourds comme le cadmium et le mercure. » La provenance d’une
    grande partie de ces déchets peut être retracée jusqu’à des hôpitaux et
    des usines européennes, qui semblent les confier à la mafia italienne
    pour s’en débarrasser à moindre coût. Lorsque j’ai demandé à M.
    Ould-Abdallah ce que les gouvernements européens avaient entrepris à ce
    sujet, il m’a répondu en soupirant : « rien. Il n’y a pas eu de
    nettoyage, d’aucune indemnisation, et pas [d’action] de prévention. »

    Dans le même temps, d’autres navires européens pillaient les eaux
    somaliennes de leur ressource la plus importante : la pêche. Nous avons
    détruit nos stocks de poissons par la sur-exploitation - et aujourd’hui
    nous nous en prenons aux leurs. Les grands chalutiers qui pêchent
    illégalement au large de la Somalie capturent chaque année pour plus de
    300 millions de dollars de thons, crevettes, homards et autres espèces
    dans ces eaux dépourvues de protection. Les pêcheurs locaux ont
    soudainement perdu leurs moyens de subsistance, et ils sont affamés.
    Mohammed Hussein, un pêcheur dans la ville de Marka, à 100 km au sud de
    Mogadiscio, a déclaré à l’agence Reuters : « Si rien n’est fait,
    bientôt il n’y aura plus beaucoup de poissons dans nos eaux côtières. »

    C’est le contexte dans lequel ces hommes que nous appelons « pirates »
    sont apparus. Tout le monde convient que ce ont de simples pêcheurs qui
    les premiers ont utilisé leurs vedettes rapides pour tenter de
    dissuader les chalutiers et les bateaux poubelles, ou tout au moins
    pour leur imposer une « taxe ». Ces pêcheurs se désignent eux-même
    comme les Volontaires des Garde-côtes de la Somalie - et il n’est pas
    difficile de comprendre pourquoi. Dans une entretien surréaliste
    réalisé par téléphone, l’un des leaders des pirates, Sugule Ali, a
    déclaré que leur motif était « d’arrêter la pêche illégale et
    l’immersion des déchets , dans nos eaux ... Nous ne nous considérons
    pas comme des bandits des mers. Nous considérons que les bandits des
    mers [sont] ceux qui pêchent illégalement et utilisent nos mers comme
    une décharge et rejettent leurs déchets dans nos mers et viennent
    [naviguer] en armes sur nos mers. »

    Non, cela ne justifie pas la prise d’otages. Oui, certains d’entre eux
    sont sans aucun doute simplement des gangsters - en particulier ceux
    qui se sont emparé des livraisons du Programme Alimentaire Mondial.
    Mais les « pirates » ont l’appui de la population locale pour une bonne
    raison. Le site de presse indépendant somalien WardherNews a mené la
    meilleure enquête dont nous disposions sur ce que pensent les Somaliens
    ordinaires. Ses résultats indiquent que 70% « soutiennent fermement le
    piratage en tant que forme de défense nationale des eaux territoriales
    du pays ». En Amérique, durant la guerre d’indépendance, George
    Washington et les pères fondateurs payaient des pirates pour protéger
    les eaux territoriales américaines, parce qu’ils ne disposaient pas de
    leur propre marine ou de garde-côtes. La plupart des Américains
    soutenaient cette pratique. Est-ce si différent ?

    Nous attendions-nous à ce que les somaliens affamés restent passivement
    sur leurs plages en pataugeant dans nos déchets nucléaires, et nous
    regardent capturer leur poisson afin que nous puissions le déguster
    dans les restaurants de Londres et de Paris et de Rome ? Nous n’avons
    pas agi contre ces crimes - mais lorsque les pêcheurs ont riposté en
    désorganisant le couloir de navigation par lequel transite 20% de
    l’approvisionnement mondial en pétrole, on avons commence à crier haro.
    Si nous voulons vraiment lutter contre la piraterie, nous devrions
    mettre fin à ses causes profondes - nos crimes - avant d’envoyer nos
    canonnières éradiquer les criminels Somaliens.

    C’est un autre pirate, vivant au quatrième siècle avant JC, qui a le
    mieux résumé l’histoire de cette guerre contre la piraterie. Il avait
    été capturé et emmené devant Alexandre le Grand, qui voulait savoir «
    ce qu’il attendait en voulant conserver sa maîtrise des mers ». Le
    pirate a souri, et répondu : « Ce que vous attendez en vous emparant de
    la terre entière ; mais comme je le fais avec un petit bateau, je suis
    un voleur, alors que vous qui le faites avec une grande flotte, vous
    êtes appelé empereur ». A nouveau, notre grande armada impériale cingle
    aujourd’hui sur l’océan - mais qui est le voleur ?
    Roger
    Roger


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    Message par Roger Dim 8 Nov - 22:26

    Ouah,
    impressionnant ce qui est dit dans l'article.
    On est quand même en droit de ne pas comprendre.
    Nous sommes en europe. Nos centrales ont des règles strictes de fonctionnement. Enfin tout semble sous contrôle. Et là on apprend que des déchets nucléaires , voir hautement toxiques sont déversés dans des eaux d'autres pays.
    Mon dieu mais où on va ?
    Nous profitons de la faiblesse gouvernementale de certains pays sous développés pour leur décharger nos poubelles.
    Mais que fait l'Europe, que font nos dirigeants?

    Je suis révolté et j'ai honte pour mon pays si cela se vérifie.
    béa
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    Message par béa Dim 8 Nov - 22:29

    Ca fait déja un petit moment que je reste persuadée que nous recevons comme informations officielles de ce que nous devons savoir et basta....mais ca a un nom ca....je crois que ca s 'appelle propagande!!!

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