Un chimiquier s'échoue sur l'île Clipperton
En lisant les Dernières nouvelles d'Alsace ce matin j'ai découvert que l'île Française du pacifique, l'île Clipperton avait vu s'échouer un chimiquier il y a 15 jours. Information cachée jusqu'àlors.
Voilà ce que dit l'article du journal
Un chimiquier Danois de 170 m, le Sichem Osprey, s'est échoué à pleine vitesse (16 noeuds - 32 km/H) le 10 février dernier sur l'atoll corallien français et inhabité de Clipperton, dans le Pacifique, à 1 300 km des côtes Mexicaines.
Ce spectaculaire échouage, qui s'est produit en pleine nuit, est resté relativement confidentiel pendant deux semaines. A bord du Sichem Osprey qui bat pavillon Maltais, mais qui appartient à la grande compagnie norvégienne Eitzen, se trouvent 19 hommes d'équipage (Russes, Lettons et Philippins).
La cargaison du chimiquier est composée notamment de 10 000 tonnes de Xylène, un solvant toxique (goudron de pétrole), très volatile et hautement inflammable.
Transvaser la cargaison
Le navire échoué sur une longueur de 60 mètres à l'intérieur de l'anneau corallien de Clipperton, transporte aussi des graisses animales et de l'huile végétale.
« C'est un navire récent, équipé d'une double coque et aucune fuite n'a pour le moment été constatée, a précisé Philippe Dezeraud, Commissaire en chef et chargé de mission auprès du Secrétariat Général de la Mer (SGMer). Mais les opérations de remise à flot vont être très difficiles, compte tenu de l'éloignement de Clipperton et de la très faible profondeur d'eau où le chimiquier (qui a un tirant d'eau de 11 mètres), est encastré (*) ».
Pour le responsable du SGMer, la priorité est d'évacuer les 10 000 tonnes de Xylène des soutes du Sichem Osprey, mais cette opération implique l'envoi à Clipperton de barges à très faible tirant d'eau pour se mettre à couple du chimiquier et transvaser l'importante cargaison.
C'est l'armateur norvégien qui est en charge de l'opération. Un remorqueur affrété par Eitzen est déjà sur place, mais a échoué dans ses tentatives de remise à flot du gros navire, ne parvenant à le faire bouger que de 15 petits mètres.
« Les opérations de déchargement et de remorquage seront vraisemblablement très longues », a estimé M. Dezeraud.
Clipperton, confetti d'empire Français dans le Pacifique de 7 km², a accueilli en 2004/2005, une importante expédition naturaliste conduite par Jean-Louis Etienne.
L'îlot abrite la plus importante colonie de « fous masqués » du monde (plus de 100 000 oiseaux) et une douzaine de millions de crabes de terre oranges et omnivores. L'atoll est dominé par une roche basaltique de 29 m de haut.
Jean-Louis Etienne «craint le pire. Je crains une catastrophe écologique si on ne parvient pas à déséchouer ce monstre des mers».
(*) Un bâtiment de la Marine Nationale, la frégate Courbet, partie de Papeete était attendu sur place hier. Le Parquet de Paris, a ouvert une information judiciaire pour notamment « mise en danger de la vie d'autrui et infractions au code de la Marine Marchande », Le géant des mers, parti de Panama, faisait route à travers le Pacifique, vers la Corée du Sud.
Édition du Sam 27 fév. 2010
En lisant les Dernières nouvelles d'Alsace ce matin j'ai découvert que l'île Française du pacifique, l'île Clipperton avait vu s'échouer un chimiquier il y a 15 jours. Information cachée jusqu'àlors.
Voilà ce que dit l'article du journal
Un chimiquier Danois de 170 m, le Sichem Osprey, s'est échoué à pleine vitesse (16 noeuds - 32 km/H) le 10 février dernier sur l'atoll corallien français et inhabité de Clipperton, dans le Pacifique, à 1 300 km des côtes Mexicaines.
Ce spectaculaire échouage, qui s'est produit en pleine nuit, est resté relativement confidentiel pendant deux semaines. A bord du Sichem Osprey qui bat pavillon Maltais, mais qui appartient à la grande compagnie norvégienne Eitzen, se trouvent 19 hommes d'équipage (Russes, Lettons et Philippins).
La cargaison du chimiquier est composée notamment de 10 000 tonnes de Xylène, un solvant toxique (goudron de pétrole), très volatile et hautement inflammable.
Transvaser la cargaison
Le navire échoué sur une longueur de 60 mètres à l'intérieur de l'anneau corallien de Clipperton, transporte aussi des graisses animales et de l'huile végétale.
« C'est un navire récent, équipé d'une double coque et aucune fuite n'a pour le moment été constatée, a précisé Philippe Dezeraud, Commissaire en chef et chargé de mission auprès du Secrétariat Général de la Mer (SGMer). Mais les opérations de remise à flot vont être très difficiles, compte tenu de l'éloignement de Clipperton et de la très faible profondeur d'eau où le chimiquier (qui a un tirant d'eau de 11 mètres), est encastré (*) ».
Pour le responsable du SGMer, la priorité est d'évacuer les 10 000 tonnes de Xylène des soutes du Sichem Osprey, mais cette opération implique l'envoi à Clipperton de barges à très faible tirant d'eau pour se mettre à couple du chimiquier et transvaser l'importante cargaison.
C'est l'armateur norvégien qui est en charge de l'opération. Un remorqueur affrété par Eitzen est déjà sur place, mais a échoué dans ses tentatives de remise à flot du gros navire, ne parvenant à le faire bouger que de 15 petits mètres.
« Les opérations de déchargement et de remorquage seront vraisemblablement très longues », a estimé M. Dezeraud.
Clipperton, confetti d'empire Français dans le Pacifique de 7 km², a accueilli en 2004/2005, une importante expédition naturaliste conduite par Jean-Louis Etienne.
L'îlot abrite la plus importante colonie de « fous masqués » du monde (plus de 100 000 oiseaux) et une douzaine de millions de crabes de terre oranges et omnivores. L'atoll est dominé par une roche basaltique de 29 m de haut.
Jean-Louis Etienne «craint le pire. Je crains une catastrophe écologique si on ne parvient pas à déséchouer ce monstre des mers».
(*) Un bâtiment de la Marine Nationale, la frégate Courbet, partie de Papeete était attendu sur place hier. Le Parquet de Paris, a ouvert une information judiciaire pour notamment « mise en danger de la vie d'autrui et infractions au code de la Marine Marchande », Le géant des mers, parti de Panama, faisait route à travers le Pacifique, vers la Corée du Sud.
Édition du Sam 27 fév. 2010
Dernière édition par Roger le Dim 28 Fév - 15:30, édité 1 fois