par Roger Jeu 9 Déc - 21:40Bon à savoir !
L'étude conduite par Générations futures a révélé que le petit-déjeuner d'un enfant de 10 ans contenait de nombreux résidus cancérigènes Crédit photo : © Mike Kemp
La journée type d’un enfant de dix ans se compose de trois repas et de deux encas : un petit-déjeuner, un goûter, un déjeuner, un autre goûter et un dîner. Si l’on respecte les conseils nutritionnels et que l’on y inclut cinq fruits et légumes, trois produits laitiers et 1,5 litre d’eau, l’enfant devrait être assuré d’une croissance saine et d’un développement équilibré. Or, le scénario imposé par la consommation excessive de pesticides (la France en est la première consommatrice en Europe) est tout autre.
Au petit-déjeuner, par exemple, le beurre et le thé au lait contiennent plus d’une dizaine de résidus cancérigènes possibles et trois avérés. Ainsi que près d’une vingtaine susceptible de perturber le système hormonal. Au goûter, la pomme, importée du Brésil, présente des traces de six substances chimiques dont un fongicide interdit en France. Au déjeuner, les haricots verts, importés du Kenya, contenaient également un insecticide banni d’Europe. Le thon, présent dans la salade, présentait, lui, des traces d’arsenic, de cadmium, de mercure et de PCB. Idem pour le steak haché, la baguette de pain et même le chewing-gum : tous truffés de substances chimiques et de pesticides. Enfin, au dîner, le menu s’avère toujours aussi chargé. Même plus ! Le steak de saumon est en effet le plus riche avec 34 résidus chimiques détectés. Sans parler des nitrates et du chloroforme contenus dans l’eau du robinet !
Le bio réduit l’exposition
Si Générations futures reconnaît qu’aucun aliment ne dépasse les seuils limites autorisés, leur accumulation pose problème. « Les substances identifiées se limitent aux normes officielles, mais c’est le cocktail qui est inquiétant », déplore François Veillerette, le porte-parole de l’association. Ce fameux cocktail comporte donc, au total, sur une journée type, 128 résidus chimiques dont 36 pesticides, 42 cancérigènes possibles, 37 perturbateurs endocriniens et pas moins de 5 cancérigènes avérés. On retrouve donc en majorité des PCB, du bisphénol A, des phtalates, des pesticides, des additifs alimentaires, des métaux lourds et même des retardateurs de flamme bromés.
Tout ceci ne met pas vraiment en appétit et pointe plutôt du doigt les dérives de notre société de surconsommation qui importe des aliments des quatre coins du monde, quitte à négliger la santé publique et la pollution qu’elle induit.
Source:
http://www.developpementdurable.com/technologie/2010/12/A5624/au-menu-des-francais-un-cocktail-de-substances-chimiques.html
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Au menu des Français : un cocktail de substances chimiques
L’association Générations futures (anciennement MDRGF) a passé à la loupe l’alimentation d’une journée type d’un enfant de dix ans. Pour elle, aucun doute : l’augmentation du nombre de cancers, chez les enfants, est bel et bien liée aux 128 résidus chimiques absorbés en une journée. Un remède : l’agriculture biologique, qui, pour l’instant, ne représente que 2 % des terres cultivées en France. L'étude conduite par Générations futures a révélé que le petit-déjeuner d'un enfant de 10 ans contenait de nombreux résidus cancérigènes Crédit photo : © Mike Kemp
La journée type d’un enfant de dix ans se compose de trois repas et de deux encas : un petit-déjeuner, un goûter, un déjeuner, un autre goûter et un dîner. Si l’on respecte les conseils nutritionnels et que l’on y inclut cinq fruits et légumes, trois produits laitiers et 1,5 litre d’eau, l’enfant devrait être assuré d’une croissance saine et d’un développement équilibré. Or, le scénario imposé par la consommation excessive de pesticides (la France en est la première consommatrice en Europe) est tout autre.
Au petit-déjeuner, par exemple, le beurre et le thé au lait contiennent plus d’une dizaine de résidus cancérigènes possibles et trois avérés. Ainsi que près d’une vingtaine susceptible de perturber le système hormonal. Au goûter, la pomme, importée du Brésil, présente des traces de six substances chimiques dont un fongicide interdit en France. Au déjeuner, les haricots verts, importés du Kenya, contenaient également un insecticide banni d’Europe. Le thon, présent dans la salade, présentait, lui, des traces d’arsenic, de cadmium, de mercure et de PCB. Idem pour le steak haché, la baguette de pain et même le chewing-gum : tous truffés de substances chimiques et de pesticides. Enfin, au dîner, le menu s’avère toujours aussi chargé. Même plus ! Le steak de saumon est en effet le plus riche avec 34 résidus chimiques détectés. Sans parler des nitrates et du chloroforme contenus dans l’eau du robinet !
Le bio réduit l’exposition
Si Générations futures reconnaît qu’aucun aliment ne dépasse les seuils limites autorisés, leur accumulation pose problème. « Les substances identifiées se limitent aux normes officielles, mais c’est le cocktail qui est inquiétant », déplore François Veillerette, le porte-parole de l’association. Ce fameux cocktail comporte donc, au total, sur une journée type, 128 résidus chimiques dont 36 pesticides, 42 cancérigènes possibles, 37 perturbateurs endocriniens et pas moins de 5 cancérigènes avérés. On retrouve donc en majorité des PCB, du bisphénol A, des phtalates, des pesticides, des additifs alimentaires, des métaux lourds et même des retardateurs de flamme bromés.
Tout ceci ne met pas vraiment en appétit et pointe plutôt du doigt les dérives de notre société de surconsommation qui importe des aliments des quatre coins du monde, quitte à négliger la santé publique et la pollution qu’elle induit.
Source:
http://www.developpementdurable.com/technologie/2010/12/A5624/au-menu-des-francais-un-cocktail-de-substances-chimiques.html
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