Nous ne nous attardons pas, tout en nous promettant de revenir, et reprenons la route de Barahona. Ville où nous arrêtons seulement pour faire le plein, et nous repartons de suite vers le lac enriquillo.
Nous traversons Cabral, puis Duvergé.
Quelques kilomètres après Duvergé, le lac se laisse enfin voir de la route, mais très peu de temps
Nous avons décidé d’en faire le tour pour voir les deux rives. Nous aurions mieux fait de nous en tenir au côté nord.
Par le sud, le lac est assez loin et on ne le voit quasiment pas, si ce n’est un peu au début.
Il existe bien des chemins pour s’en approcher, mais encore faut-il les connaitre ainsi que leur état.
C’est finalement à partir de Jimani, à la pointe ouest, prés de la frontière Haïtienne que le lac accepte enfin de se dévoiler aux visiteurs que nous sommes.
Lors des derniers cyclones, beaucoup d’eau est tombée dans le lac dont le niveau est monté, ce qui l’a fait sortir de son lit et envahir les plaines environnantes. Ça se voit bien sur les premières photos.
Le lac Eriquillo fait environ 35 km de long et a une superficie de 370 km² . Il se situe entre 30 et 45 m en dessous du niveau de la mer, suivant les sources.
C’est le plus grand lac salé des Caraïbes, son eau a une teneur en sel deux fois plus élevée que la mer.
En plus de la beauté du lieux, son autre intérêt est sa faune. On y trouve de nombreuses espèces d’oiseaux et ce qui fait sa renommée, une colonie de crocodiles (crocodilus americanus acatus), espèce en voie de disparition.
Je n’ai malheureusement pas eu le loisir d’en observer, ce sera pour une autre fois, car je compte bien y retourner pour faire la visite en bateau, et aller sur l’isla cabritos qui est au centre du lac. Cette ile fait 12km de long pour 2.5 de large.
Autres animaux que l’on rencontre sur les bords du lac ou sur l’ile, ce sont les iguanes. Ils pullulent sur l’ile et sont bien présents près des rives. Comme à l’entrée du parc où nous faisons une pause.
Cette entrée se trouve juste après la ville de la Discubierta.
Nous avons la chance de voir des iguanes rhinocéros qui sont, parait-il, assez rares.
Faciles de les reconnaitre avec leurs «cornes» sur le front.
Ils commences à arriver en masse quand ma femme leur envoie un peu de pain à manger.
L’embarcadère pour faire la visite en bateau.
D’après le guide du parc, des crocodiles viennent jusqu’ici de temps en temps. Mais nous n’avons pas eu cette chance ce jour là.
Il y en a beaucoup, et quand ils viennent vers vous pour quémander un peu de nourriture, il faut avouer que c’est impressionnant et inquiétant quand on ne sait pas s’il y a un risque ou non.
Après avoir demandé, il s’avère qu’il n’y a rien à craindre.