Médecins sans frontières (MSF) a mis fin vendredi à ses activités en Côte d'Ivoire après 18 années de présence humanitaire dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. Son rôle aura été déterminant après les violences de 2002.
Médecins sans frontières (MSF) a quitté la Côte d'Ivoire. C'est depuis 2007 que l'organisation cède progressivement ses activités aux autorités sanitaires ivoiriennes.
"La situation s’étant normalisée dans le pays, nous avons cessé, fin septembre, de donner des soins médicaux dans un dispensaire et un centre nutritionnel thérapeutique à Guiglo, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire où nous avons travaillé plus de quatre ans.", annonçait un communiqué de MSF.
En avril 2007, MSF a fermé son programme à Bouaké. Puis, l'ONG a mené plusieurs missions d’évaluation dans le pays, notamment à Abidjan, sans identifier de besoins médicaux qui justifient une réponse de MSF. La section française de MSF, a donc opéré un retrait complet de la Côte d’Ivoire vendredi dernier.
MSF a travaillé durant cinq ans de part et d'autre de la ligne de front qui coupait la Côte d'Ivoire en deux.
Dans la zone sous contrôle des Forces Nouvelles (ex-rebelles), MSF a assuré les soins de santé primaires et secondaires à Bouaké, la deuxième ville du pays (environ 500 000 habitants), dans l'unique hôpital de référence pour la ville et ses environs.
Côté gouvernemental, où des milliers de personnes déplacées étaient regroupées autour de la ville de Guiglo, MSF a assuré des soins à proximité d'un des plus importants camps de déplacés de la région et l'ONG a pris en charge la malnutrition aiguë sévère.