Mexique - Guatemala - Belize

Bon, allez, je me lance.

Nous sommes partis de Bruxelles le jeudi 20 novembre. Direction l'aéroport de Bruxelles National où nous devions être présents à 5h du matin pour les formalités d'enregistrement. Décollage prévu à 7h, nous sommes partis avec une demi heure de retard, ce qui reste acceptable pour un vol charter.

La compagnie est XL Airways France qui avait affrété un Airbus A330-300 pour l'occasion. L'appareil est récent, propre et le personnel très avenant. Malgré l'absence de "Comfort class", il semble que le voyage doive se passer plutôt agréablement :lol: .

Une escale est prévue à Nantes où nous atterrissons après à peine une heure de vol. Temps d'attente : 1h. Mais après une heure, on s'aperçoit que quelque chose ne tourne pas rond, et de fait, il nous est demandé de débarquer... En fait, la boussole de l'appareil est HS, et on en attend une nouvelles de Paris (elle viendra de Madrid, car c'est foutoir à Paris). Résultat des courses : 3h d'attente en zone transit à Nantes. Voilà qui commence mal !

Alors on prend son mal en patience et on attend sagement. De toutes façons, il n'y a que cela à faire. Au passage, on entend la conversation d'une passagère qui explique à qui veut l'entendre qu'une de ses amies est à Cancun, qu'il pleut et qu'une tempête est prévue pour samedi... Oh joie ! Ca promet !

12h30, on redécolle. Cette fois c'est parti, et sauf problème, on ne s'arrêtera plus avant Cancun.

Effectivement, après 9h30 de vol, nous voilà arrivés à destination. Il fait chaud et lourd , mais pas une goutte de pluie, c'est déjà ça. On récupère les valises et direction l'immigration et la douane. Il y a du monde car trois avions viennent d'atterrir, et ça prend le temps qu'il faut, d'autant que contrairement à nous, ils ne sont pas stressés, nos amis mexicains ! Si la douane a été modernisée, le fameux bouton (style loterie) existe toujours bel et bien. On pousse et c'est vert. Ouf, il ne faudra pas ouvrir les valises pour cette fois.

Le temps de sortir de l'aéroport, on retrouve l'agent de TO qui nous désigne le car qui nous emmène à notre hôtel qui setrouve à quelques kilomètres en plein coeur de Cancun. Et c'est le cauchemar pour le chauffeur qui essaye de se frayer un chemin au milieu de la circulation . La police "régule" le trafic , privilégiant la zone hotelière, mais ils oublient que dans les cars qui sortent de l'aéroport, il y a aussi des touristes ! Bref, il nous faudra encore près d'une heure pour arriver à l'hôtel, vannés ...

Nous voilà enfin débarqués à notre hôtel en plein coeur de Cancun : "El Flor de Lis".



Mis à part le caractère tape à l'oeil de la réception et la grandeur de la chambre, rien de vraiment positif dans cet hôtel à oublier au plus vite.

La chambre fait pâle figure, et heureusement qu'il y fait très sombre pour cacher les misères. Je me jette sous la douche, mais manque de chance, il n'y a pas d'eau chaude (il n'y en aura pas plus le lendemain matin) ! Voilà qui commence plutôt mal, et on se met à espèrer que les autres hôtels qui nous sont réservés seront d'un autre acabit (ce qui s'avèrera le cas).

Vu ce qui précède, on décide de ne pas tester le restaurant de l'hôtel et aller manger à l'extérieur. A la réception, on me conseille "La Parrilla" qui se trouve à 200m sur le même trottoir. effectivement, ça a l'air sympa . Une broche tourne à l'extérieur , un groupe de mariachis est en train de jouer en terrasse et l'ambiance semble excellente.

Nous nous installons donc devant une marguerita géante, et là on trinque à la santé de ceux qui sont restés dans la grisaille en Europe , en se disant que c'est maintenant que les vacances commencent.

On passera donc un joyeuse soirée, et après s'être rassasiés en spécialités locales (ça change un peu de ce qui nous a été servi dans l'avion) et fait le tour du quartier où il y a un petit marché local de nuit, il est grand temps d'aller se coucher.

La nuit sera pénible à cause du décallage horaire, et aussi surtout à cause du bruit (Cancun la nuit, on fait plus calme !).

Après cette nuit exécrable et un copieux petit déjeuner au buffet du Flor de Lis (si, si, c'était mangeable, mais le café était bouilli de la veille ), il était temps de prendre la route en direction de Chichén Itzá.


Chichén Itzá était probablement le principal centre religieux du Yucatán et reste aujourd’hui l’un des sites archéologiques les plus importants et les plus visités de la région.

Le 7 juillet 2007, l'endroit a été désigné comme l'une des sept nouvelles merveilles du monde après un vote organisé par la New Seven Wonders Foundation.
La présence d'une cité maya à cet endroit est due à la présence de deux puits naturels (cénotes) qui constituaient un trésor inestimable dans cette région dépourvue d'eau.


Le site doit d'ailleurs son nom à cette source d'eau souterraine : Chi signifie « bouche » et Chén, « puits ». Itzá est le nom du peuple qui fonda la ville en 534 après J.-C. et l'abandonna un siècle plus tard pour des raisons encore inconnues.



À partir du Xe siècle Chichén Itzá est devenu le centre religieux d'une civilisation Maya-Toltèque florissante ; il était probablement un lieu d’initiation pour les prêtres qui étaient par la suite envoyés dans d'autres secteurs du Yucatán.


Chichen itza a d'abord été acheté par Edouard Thomson qui y a fait sans autorisation des fouilles dont il a ensuite expédié le produit aux Etats-Unis. Par la suite, le gouvernement mexicain a réclamé la restitution de ces trésors archéologiques, qui a eu lieu finalement de manière partielle.

Pour visiter Chichen Itza, il faut compter minimum trois bonnes heures. Le prix de l'entrée est de 48 pesos (comme pour tous les autres sites mexicains), à majorer de 35 pesos si vous voulez filmer avec votre camera video (pour les photos, c'est "gratuit")

Comme nous connaissions le site de par notre visite de 2004, cela nous a permis de consacrer un peu plus de temps aux zones que nous n'avions pas encore pu voir en détail, c'est dire le cenote sacré et le temple des guerriers (aussi appelé le temple des mille colonnes).

Peu de choses ont changé depuis quatre ans, mis à part le fait qu'il est désormais interdit de monter en haut du castillo suite à la chute d'un touriste imprudent qui y a laissé la vie... Il faut aussi noter que les quelques boutiques de souvenirs qui se trouvaient à l'entrée du site ont disparues, mais qu'il y a maintenant un nombre incalculable de vendeurs sur le site même; je trouve cela un peu dommage.

A ce propos, si vous êtes amateur de souvenirs, c'est là que vous trouverez les meilleurs prix et le plus grand choix de masques en bois. Faites bien attention car les objets étant manipulés tous les jours (déballage, emballage), c'est aussi là qu'il y a le plus de casse. Examinez donc attentivement chaque pièce avant l'achat !






Après la visite, il était temps de penser à se restaurer. Il existe bon nombre de restaurants aux alentours de Chichen Itza. Tous proposent plus ou moins la même chose : buffet local sur fond de danses folkloriques; tout cela pour quelques pesos (140 $, soit 9 €, hors boissons).

Une fois repus, nous voilà repartis, direction Izamal.






Izamal est une petite ville de 15000 habitants située à 72 kms de Merida. Elle est connue dans le Yucatán comme la « ville jaune » car la plupart des maisons de cette bourgade coloniale sont recouvertes d'une peinture de couleur ocre, identique à celle qui recouvre les murs du couvent Saint Antoine de Padoue, édifié face au Zocalo. Elle est surnommée aussi « la ville aux collines », sans doute en référence à de probables ruines de pyramides.






Izamal est encore un lieu de pèlerinage dans la région du Yucatán, mais pour la vénération de saints catholiques romains. Plusieurs statues représentant des saints sont considérées comme faiseuses de miracles. Une statue de la Vierge de l'Immaculée Conception datant des premiers temps de l'ère coloniale est particulièrement vénérée. Elle est la sainte patronne de la ville.
Le pape Jean Paul II vint en visite à Izamal en août 1993 où il tint une messe pour les Amérindiens à qui il offrit une statue de la Vierge avec une croix en argent.






Nous nous arriverons à Merida la nuit tombée (il est vrai que le soleil se couche à 17h). L'hôtel du jour est le "Mision Merida", situé à trois rues du centre ville. Si le hall est clinquant, les chambres sont grandes et relativement simples. Cependant, l'essentiel est là, il y fait très propre et l'eau chaude fonctionne !






Après la douche, nous irons faire un tour en calèche, et direction le restaurant qui sera pour ce soir "El Sancho". Magnifique endroit très convivial où nous nous sommes régalés en terrasse. Encore une fois, l'addition sera raisonnable : 35 € par personne, menu trois services, cocktail, boissons et service compris...

Il était déjà près de 23h, et après cette journée bien remplie, nous étions très heureux de rejoindre notre chambre.

Nous sommes donc repartis de Merida le lendemain matin, direction Uxmal. La ville nous apparaît sous un tout autre jour pour rapport à ce que nous en avons vu le soir.


Merida est la capitale du Yucatan. C'est une ville de plus d'un million d' habitants qui possède un riche passé colonial et un présent de modernité.

Elle est située à une trentaine de kilomètres de la cöte, au sud du Golfe du Mexique, près de l'épicentre du cratère de Chicxulub.


A la sortie de la ville, nous traverserons un cimetière immense, étendu sur plusieurs kilomètres, et très différent de ce que nous connaissons dans nos régions.

Nous arriverons donc après une petite heure de route à Uxmal (qui se situe à 80 kms au sud de Merida)
Uxmal est une antique cité maya de la période classique. Son nom vient d'un mot maya yucatèque qui signifierait « trois fois » reconstruite. Elle aurait été fondée vers 990, puis abandonnée vers 1200 au profit de Mayapan.


L'architecture d'Uxmal est caractéristique du style Puuc, caractérisé par des façades au niveau inférieur très dépouillé et au niveau supérieur plus travaillé.
Alors que beaucoup d'efforts ont été consacrés à destination des touristes d'Uxmal pour consolider et restaurer les bâtiments, peu de choses ont été réalisées pour effectuer des fouilles archéologiques et des recherches sérieuses. Par conséquent, les dates d'occupation de la ville et l'estimation de la population (environ 25 000 personnes) sont très approximatives et susceptibles d'évoluer avec de meilleures informations. La plupart des monuments visibles aujourd'hui ont été construits entre 700 et 1100.


Les chroniqueurs maya disent qu'Uxmal a été fondée vers 500 par Hun Uitzil Chac Tutul Xiu. Pendant des générations Uxmal a été gouvernée par la famille Xiu, et était la cité la plus puissante de l'ouest du Yucatan, et durant son alliance avec Chichen Itza domina tout le nord du pays maya. À partir de 1200, aucun bâtiment d'importance ne semble avoir été construit à Uxmal, peut-être à cause de la chute de son alliée Chichen Itza et du déplacement du pouvoir vers Mayapan. Les Xiu transportèrent leur capitale à Mani, et la population d'Uxmal déclina.



Après la conquête espagnole du Yucatan (durant laquelle les Xiu s'allièrent avec les Espagnols), les premiers documents établis par les conquérants suggèrent qu'Uxmal, vers 1550, était toujours un centre d'une certaine importance, mais aucune cité espagnole n'y fut fondée et Uxmal fut bientôt abandonnée.

Même avant les travaux de restauration, Uxmal était dans un meilleur état de conservation que la plupart des sites mayas, grâce à la qualité inhabituelle de sa construction. La plupart des bâtiments ont été construits avec des pierres soigneusement taillées, évitant ainsi l'usage du plâtre. L'architecture maya égale ici celle de Palenque en élégance et en beauté. Le style architectural Puuc prédomine. Grâce à son état de conservation, c'est l'une des rares cités maya où un touriste peut avoir une bonne idée de ce à quoi pouvait ressembler un centre cérémoniel antique dans sa totalité.

Les bâtiments les plus significatifs sont :

- le palais du Gouverneur, un long bâtiment construit sur une énorme plate-forme avec les plus longues façades du monde précolombien. C'est selon moi le plus bel édifice maya du Yucatan.


- la Pyramide du Devin ou Pyramide du Magicien, un temple en forme de pyramide inhabituelle : les niveaux de la pyramides sont ovales plutôt que rectangulaires ou carrés comme c'est le plus souvent le cas. Il était courant en Amérique Centrale de construire les temples pyramides les uns sur les autres, mais ici la nouvelle pyramide fut construite légèrement à l'est de l'ancienne, ce qui a permis de conserver la partie ouest du sommet de l'ancienne pyramide.


- le Quadrilatère des Nonnes (un surnom donné par les Espagnols pour ce qui était en fait un palais du gouvernement) est le plus achevé des édifices d'Uxmal avec ses longs bâtiments décorés à l'intérieur comme à l'extérieur de sculptures très élaborées.


- un grand jeu de balle (ou pelote), avec une inscription datant son inauguration de 901, par Chan Chak K'ak'nal-Ahau.


De nombreux autres bâtiments, certains de taille importante, parsèment le site d'Uxmal, dans différents états de conservation.


La majorité des inscriptions hiéroglyphiques se trouvent sur des stèles regroupées de manière inhabituelle sur une seule plate-forme. Les stèles dépeignent les anciens dirigeants de la cité ; certaines ayant été restaurées et redressées, cela prouverait qu'elles ont été volontairement renversées et brisées dans les temps anciens.


Un autre indice d'une guerre ou d'une bataille a été trouvé dans les restes d'un mur qui encerclait la plus grande partie du centre cérémoniel central.

Une grande chaussée en pierre, le Sacbé qui signifie chemin blanc ou chemin artificiel, relie Uxmal au site de Kabah à 18 km au sud.

Nous déjeunerons une fois encore à proximité du site, dans un petit restaurant en bord de route à moins d'un kilomètre de là.
Pas beaucoup de choix, puisque le menu est unique, mais vous avez quand même le choix entre du poulet, du porc, ou un mix des deux. La particularité est que la cuisson se fait sur un lit de braise enterré dans le sol (Jaanin a du rencontrer ce type de four en Polynésie). Cette cuisson à l'étouffée donne une saveur particulière aux ingrédients, et nous nous sommes régalés ! Donc, entrée, plat, dessert, café et "chaca-chaca" (sorte de tequilla frappée avec Kalhua), tout cela pour 180 pesos (moins de 11 euros). Que demander de plus ?


Restait à reprendre la route et cela ne nous emballait guère; 450 kms pour relier Palenque via Campeche où nous arriverons après avoir longé le golfe du Mexique.


Campeche est une ville de 170.000 habitant. Elle est la capitale de l'état du même nom, est vit principalement de ses richesses naturelles que sont le pétrole et la pêche à la crevette. Si les plages ne sont pas très séduisantes, son centre ville est plus agréable.

On y apprécie la place et le parc principal (très animé en soirée), la catédrale de la conception, et les remparts qui sont le témoignage des nombreux assauts des pirates, qui mirent en ruine cette ville.


Et c'est reparti pour la dernière ligne droite vers Palenque où nous arriverons la nuit tombée. L'hôtel du jour est de la même chaîne que celui de Merida; il s'agit donc du "Mision Palenque", qui est situé hors de la ville en forêt. Une partie de cete hôtel est ence moment en travaux, mais cela n'affecte en rien la zone où nous logeons constituée de petits bungalows.


Comme nous sommes hors de la ville, et que la fatigue se fait sentir, nous décidons donc de souper sur place. La carte du restaurant de l'hôtel est simple, le repas correct, sans plus. Après un cocktail pris au bar, nous irons nous coucher, vannés, une fois de plus.

Après une nuit écourtée suite au réveil en fanfare par les singes hurleurs vers 5h du matin (en fait, leurs hurlements ressemblent à s'y méprendre à des rugissements de lion !), et un copieux petit-déjeuner pris au restaurant de l'hôtel, nous voilà sur la route du site de Palenque qui ne se trouve qu'à 5 kms de là.

Cela nous permet d'arriver tôt sur place, ce qui est un gage de tranquillité puisque peu de touristes sont déjà arrivés. Revers de la médaille, les conditions de lumière ne sont pas idéales puisqu'il fait encore un peu brumeux et que le soleil assez timide. Cependant, ne nous plaignos pas car il pleut 9 mois sur 12 à cete endroit, et là il fait sec !


Palenque est l’un des sites les plus impressionnants de la culture maya. Comparée aux autres cités, elle est de taille moyenne : bien plus petite que Tikal ou Copàn, elle se distingue néanmoins par son patrimoine architectural et sculptural.
La zone découverte jusqu’en 2005 représente 2,5 km² mais on estime avoir exploré moins de 10 % de la superficie totale de la cité. Il reste encore plus de mille structures couvertes par la forêt. En 1981, le site de Palenque fut désigné « Zone protégée ». Il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1987.


Le nom maya de la cité est Lakam Ha, qui signifie « Grandes eaux », en référence aux nombreuses sources et cascades que l'on peut trouver à travers la ville. La cité était déjà abandonnée lors de la conquête du Mexique au XVIe siècle. Le premier Européen qui se rendit à Palenque fut Frère Pedro Lorenzo de la Nada en 1567. À cette époque, la région était connue du peuple Chol sous le nom de Otolum, ou « Terre des maisons fortes ». De la Nada traduisit approximativement ceci en espagnol pour donner le nom de Palenque qui signifie « fortification ». Palenque devint aussi le nom de la ville (Santo Domingo de Palenque) qui fut construite à proximité. Une autre théorie concernant l'origine du mot Palenque fait état du nom maya bahlam kin (jaguar soleil) qui aurait pu indiquer l'endroit où le soleil plongeait dans l'inframonde, le royaume du jaguar.


On estime que les Mayas fondèrent Lakam Ha pendant l’ère pré-classique (2 500 av. J.-C. – 300 ap. J.-C.), vers 100 av. J.-C. C’était alors un petit village principalement agricole bénéficiant de nombreuses sources et cours d’eau de la région. Cette région fertile, bénéficiant d'une température moyenne de 26°C et des précipitations les plus importantes du Mexique (moyenne annuelle 2 156 mm) permettait probablement une agriculture dont les fruits dépassaient les besoins des habitants qui pouvaient en faire le commerce. Les inscriptions indiquent que la ville proprement dite, naît au IVe siècle. sous l'égide de son premier Seigneur, K'uk B'alam (431).

La population augmenta durant l’ère classique précoce (200-600), pour devenir une ville puis la capitale de la région de B'akaal (os) qui rejoignit la zone du Chiapas et de Tabasco pendant l’ère classique tardive (600-900). Parmi les structures découvertes, la plus ancienne fut construite vers l’an 600.


B'akaal fut un centre important de la civilisation maya entre le Ve et le IXe siècle. Pendant cette période se succédèrent épisodes glorieux et catastrophiques, alliances et guerres. À plus d’une occasion, B'akaal s’allia avec Tikal, l’autre grande cité maya de l’époque, et ce surtout dans le but de limiter l’expansion de la belliqueuse cité de Calakmul, aussi connue sous le nom de « Royaume du serpent ». Calakmul vainquit à deux reprises, en 599 et en 611.



Les Seigneurs de B'akaal proclamaient que leur lignée remontait à un passé fort lointain. Certains allaient même jusqu’à se vanter du fait qu’elle datait de temps préhistoriques, ou même de la création du monde qui, dans la mythologie maya, eut lieu en l’an 3 114 av. J.-C. Selon les théories archéologiques modernes, la première dynastie à avoir régné fut probablement olmèque.


B'akaal a toujours été la cible de diverses attaques durant le VIIIe siècle, de la même manière que les autres cités mayas de l’ère classique. Wak Kini Janaab' Pakal, aussi connu sous le nom de Pacal IV prit le pouvoir en 799 et ensuite, on perd toute trace de la dynastie de Palenque. Peu après l’an 800, aucune nouvelle construction ne fut entreprise dans le centre cérémoniel. Au début du IXe siècle B'akaal tenait une position respectable et influente dans la région. Malgré cela, l’émigration et l’abandon avaient déjà commencé. Lakam Ha fut encore habité par quelques générations qui se consacrèrent à l’agriculture, mais les lieux furent abandonnés petit à petit, à mesure que la forêt les recouvrait. Au XVIe siècle la région était quasiment inhabitée.

J'ai oublié de préciser qu'à Uxmal, les marchands de souvenirs étaient regroupés à l'entrée du site. On y trouve de très jolis articles textiles locaux.

A Palenque, c'est comme à Chichen Itza : il y a beaucoup de petits vendeurs qui sont concentrés entre le palais et la place principale. Rien de particulier à signaler; vous y trouverez ce qu'on voit un peu partout ailleurs et au même prix.

A la sortie du site, sur le parking, il y a quelques petites échoppes qui vendent un peu de tout : boissons, fruits, petite restauration locale, souvenirs.


Un conseil si vous achetez des fruits : achetez des fruits entiers et non épluchés (car ils se vendent aussi en quartiers dans de petits sacs en plastique) afin d'éviter tout risque de tourista.

Nous reprendrons donc la route, cette fois direction le Guatemala. Après 3h de route, nous traverserons le Rio San Pedro qui marque la frontière; 30mn de navigation vers le sud, et puis quelques formalités au bureau d'immigration. Le préposé semble mal luné, mais en fait, on remarquera assez vite que les guatemaltèques ont une prédisposition à "faire la gueule". On est loin de la chaleur de l'accueil mexicain ! Pour finir, nous n'aurons aucun problème particulier.


Le long de la route qui nous amène à Flores, nous découvrirons les premiers ceibas, arbres sacrés des mayas. Impressionnant !


Curieux aussi les petits cimetières que nous apercevrons. Toutes les tombes sont décorées de papier plastique multicolores.


Le pays nous apparaît très pauvre; la différence est frappante depuis le passage de la frontière, mais la nature est splendide et le paysage bien plus joli que tout ce que nous avons pu voir lors de la traversée de la péninsule.


Nous arriverons à destination en tout début de soirée. L'hôtel est le Maya Internacional, situé à l'entrée de la ville, en bordure du lac Petén. Son restaurant semble très bien, et nous décidons donc d'y prendre notre repas avant d'aller faire un petit tour dans le centre ville et d'aller nous coucher.

Flores est la capitale du département du Petén. La ville est située sur une île du lac Petén Itzá. Elle est reliée à la terre ferme par une chaussée de 500m.

Elle a été construite sur le site de la cité maya de Tayasal, dont il ne subsiste malheureusement rien.


Nous y resterons deux nuits car l'étape du jour n'est que de 80 kms aller-retour, ce qui va nous changer avec les jours précédents !

Après moins d'une heure de route dans les brumes du matin, nous voici arrivés à Tikal qui est situé en pleine jungle.

Le prix de l'entrée est de 6,5 $, mais pas de taxe pour les cameras video cette fois.
A l'entrée du parc, derrière les boutiques, un des gardiens du site attire mon attention au bord d'une pièce d'eau. Je m'approche et fais connaissance avec Paola (non, pas la reine des Belges !), vedette locale.


Tikal fut l'un des principaux centres culturels de la civilisation maya. Son architecture monumentale a commencé à être construite aux environs du Ive siècle avant J.-C.. La ville connut son apogée pendant la Période classique maya, entre les IIIe et IXe siècle; plus aucun monument majeur ne fut édifié par la suite, des palais furent incendiés et la population déclina peu à peu jusqu'à l'abandon total du site vers la fin du Xe siècle.


Le nom de Tikal signifie « Lieu des Voix », « Lieu des Langues », ou « Lieu des échos » en maya ; les Mayas de l'Epoque classique faisaient référence à la cité sous le nom de Mutal ou Yax Mutal, c'est-à-dire « Paquet vert », ou peut-être métaphoriquement « Première Prophétie ».

Les universitaires estiment que la population de la ville a pu monter jusqu'à 100 000, voire 200 000 habitants.


Les habitants étaient essentiellement des paysans, des artisans et des esclaves, main-d’œuvre nécessaire à des bâtisseurs ignorant la traction animale.

Tikal dominait les basse-terres mayas, tout en étant constamment en guerre. Les inscriptions font état de nombreuses alliances et conflits avec d'autres cités-États mayas, comme Uaxactun, Caracol, Naranjo ou Calakmul.


Tikal était un grand centre cérémoniel maya et la capitale politique entre 250 et 950. Les édifices sont aujourd'hui dégagés de la végétation et aménagés pour le tourisme.

Le site présente des centaines d'importants édifices anciens, dont seule une partie a pu jusqu'à présent être mise au jour par les archéologues.


Les bâtiments les plus éminents incluent des pyramides à 6 étages supportant un temple au sommet. Ils ont été numérotés géographiquement par les premiers explorateurs. Ils ont été construits pendant l'apogée de la cité, de la fin du VIIe siècle et au début du IXe siècle. Le temple I (Temple du grand jaguar) a été construit autour de 695; le Temple III en 810; le plus grand, le Temple IV, haut de 72 mètres, a été édifié en 720. Le temple V est de 750. Le temple VI a été érigé en 766.

La cité ancienne comporte aussi les vestiges de palais royaux, en plus de petites pyramides, palaces, résidences et monuments en pierre gravée. Il existe même un bâtiment qui semble avoir été une prison, avec des barreaux en bois aux fenêtres et aux portes à l'origine. Il existe aussi plusieurs terrains de jeu de balle.


La zone résidentielle de Tikal couvre 60 km², dont une grande partie n'a pas été fouillée.

Un nombre important de fondations a été découvert autour de Tikal, derrière un rempart et un fossé de 6 mètres.

Comme c'est souvent le cas pour les ruines monumentales, le site n'a jamais été complètement oublié. Quelques mentions de Tikal apparaissent au début du XVIIe siècle et continuent avec les écrits de John Lloyd Stephens au début du XIXe siècle.


Néanmoins, bien que connue des indigènes, du fait de son éloignement des villes modernes, les ruines de Tikal ne furent explorées officiellement pour la première fois qu'en 1848 par le gouverneur du Département du Petén Ambrosio Tut accompagné du colonel Modesto Mendez. En 1877, un médecin et naturaliste suisse, Gustave Bernoulli, visita les site et expédia en Suisse les plus beaux linteaux en bois des Temples I et IV. Ils sont conservés au Musée des cultures de Bâle. Plusieurs autres expéditions ont par la suite exploré, cartographié et photographié Tikal au XIXe siècle et au début du XXe siècle. En 1881 et 1882, Alfred Maudslay commença à dégager le site de la végétation tropicale qui le recouvrait et entreprit un travail de documentation publié dans l'encyclopédie «Biologia Centrali Americana». Teobert Maler travailla à Tikal pour le compte du Peabody Museum en 1895 et 1904.


En 1951 une aire d'atterrissage a été construite près des ruines, qui ne pouvaient, jusqu'alors, être atteinte qu'au terme de plusieurs jours de voyage à travers la jungle, à pied ou à dos de mule. De 1956 à 1970 des recherches archéologiques plus poussées ont été réalisées par l'Université de Pennsylvanie. En 1979 le gouvernement guatémaltèque a démarré de nouvelles fouilles qui continuent encore de nos jours.

Après cette petite ballade de de 7/8 kms à travers le site, nous étions en appétit et nous avons pris le repas dans l'un des deux restaurants sur place.

Tout comme au Mexique, le repas fut simple, mais délicieux. Au menu : soupe de lime (citron vert), mix porc / poulet et délicieux légumes avec pour boisson une bonne cerveza bien fraîche, café et dessert. Le tout pour 14 $, service compris.


Le temps de manger tranquillement au milieu des singes-araignées, et puis direction la sortie, l'occasion d'admirer une dernière fois un certain nombre de sujets du bestiaire local.


A l'entrée du site, il y a quelques boutiques de souvenirs. Les prix sont assez élevés, mais on y trouve quelques belles pièces en poterie. J'en ai profité pour acheter un masque de guerrier inca négocié difficilement 25 $.


Retour donc à Flores en direction de notre hôtel où nous passerons une deuxième nuit avant de reprendre la route vers le Mexique en traversant le Belize.

Petite douche de remise en forme, et c'est reparti en direction du centre de Flores. L'ambiance du soir est très calme, et on en profite pour faire un peu de shopping dans les nombreuses boutiques qui s'y trouvent. Les prix sont beaucoup plus raisonnables qu'à Tikal, mais je ne regrette pas mon achat car je ne trouve pas l'équivalent ici. On repartira finalement avec une petite statuette en terre cuite.


Vers 21h, on ira souper dans un restaurant qu'on nous avait conseillé : la Luna. Nous y avons superbement bien mangé dans un cadre très sympatique pour un prix modique (+/- 25 $) et cette adresse est vraiment à recommander. De plus, ce qui ne gâche rien, le service est impeccable, ce qui nous a quelque peu réconsillié avec le caractère morose des guatémaltèques.
Sur le chemin du retour, nous croiserons cet énorme insecte (il devait bien faire 20 cms !)

L'étape du lendemain devait nous ramener au Mexique, via la traversée du Belize.

Deux frontières à franchir aujourd'hui. La première à l'entrée du Belize, et on ne peut pas dire que l'amabilité soit de mise chez les autorités beliziennes ! On fera encore quelques kilomètres pour arriver très vite à notre site du jour : Xunantunich.

J'avais quelque appréhension à ce sujet, car avant de l'avoir visité, je doutais de l'intérêt de cette visite. Et bien, je peux vous dire que je me trompais allègrement. On trouve assez peu de choses sur cet endroit, mis à part le fait qu'il est réputé pour ses fresques considérées parfois comme les plus belles du Yucatan.


Son nom de Xunantunich signifie en maya "vierge de pierre". Il est situé au sommet d’une colline, avec la rivière à ses pieds, accessible par un bac, le centre cérémoniel de Xunantunich n'est pas très étendu. Son apogée se situe à la fin du classique (600-900).

Des fouilles furent menées sur le côté sud du monument El Castillo en 1996. Le Castillo est l'un des principaux vestiges mayas du Belize. Ce temple, flanqué de structures pyramidales, est l'un des monuments majeurs d'une civilisation qui connut son apogée entre le VIIe et le Xe siècle après J.-C.


L'archéologue américain Jason Yaeger a fouillé un autre bâtiment, la structure A-13. Ce monument, en lien avec la Place A-III était, selon lui, la résidence et le lieu de la cour des rois de Xunantunich , du moins pendant une période de son histoire. Jason Yaeger fit aussi l'hypothèse que l'accès restreint au bâtiment était un signe extérieur de la volonté de la classe supérieure de se couper du commun du peuple.


Comme d’autres rares sites mayas, ce site survécut au déclin maya et continua à être habité dans un autre contexte culturel.
Entre 200 avant J.C. et 200 après J.C., plusieurs sites du type de Xunantunich se developpèrent dans autour de la vallée de la rivière Belize.


L'endroit nous permettra d'observer quelques beaux spécimens de mygales dont les nids sont disséminés au milieu des pelouses...

Nous avons donc repris la route afin de remonter le pays jusqu'à la frontière mexicaine.

Cette traversée nous a permis de croiser quelques Amish en cours de route.

Les Amish sont une communauté chrétienne anabaptiste vivant de façon simple et à l'écart de la société moderne. La première règle amish est : « Tu ne te conformeras point à ce monde qui t'entoure ».

Chaque congrégation Amish est indépendante et a sa propre tradition. Les congrégations communiquent entre elles, mais il n'existe aucune organisation régionale ou nationale. Les congrégations sont dirigées par un évêque, un prêcheur, et deux niveaux de diacres. Les femmes qui restent silencieuses pendant les cultes (sauf pour chanter) participent comme les hommes à l'élection des dirigeants de la congrégation : chaque membre baptisé donne le nom d'un homme qu'il pense être désigné par Dieu.

Les futurs dirigeants sont élus comme suit : lors d'un culte spécial, les hommes qui ont été proposés par l'ensemble de la congrégation se présentent devant celle-ci et choisissent chacun une Bible préparée à cet effet. Un morceau de papier avec un verset biblique avait été glissé dans une d'entre elles et l'homme qui l'a choisi est ainsi "élu". Par cette méthode, les Amish considèrent que c'est le Saint Esprit lui-même qui a dirigé la main de l'élu.



La vie des Amish est basée sur la lecture et l'application pratique des enseignements du Nouveau Testament. Par exemple, les femmes portent des robes parce que la Bible condamne l'utilisation de vêtements d'hommes par les femmes et vice versa. Les femmes couvrent leur tête en application d'une exhortation de l'apôtre Paul dans le Nouveau Testament, etc.

Entre les différentes communautés, les applications pratiques diffèrent, mais en général les Amish se vêtent de couleurs foncées. Les hommes se font pousser la barbe dès le mariage. Les femmes portent une coiffe proche de la quichenotte du pays Vendéen. L'idéal de tous consiste à être modeste.


Les Amish n'ont pas de sécurité sociale ni de cotisation de retraite : l'entraide et la solidarité suppléent à tout cela. Les familles ont souvent de 8 à 10 enfants. Il arrive que le père transmette la ferme à l'aîné dès le mariage. Le père se transforme alors facilement en sculpteur et fabrique de petits objets artisanaux en bois ; ou il devient tisserand. En règle générale, les Amish ne votent pas et ne paient pas d'assurance sociale. Ils ne participent pas non plus au service militaire.

Les Amish du Vieil Ordre, une Église mennonite, ont certaines particularités qui peuvent frapper le visiteur ou l'étranger : ils ont, encore aujourd'hui, seulement des voitures à cheval, le buggy. Les labours se font à l'attelage, sans tracteur (certaines communautés possèdent des tracteurs sans pneus, avec des roues en fer).


Ils ouvrent néanmoins des magasins en ville où l'on peut se procurer de l'artisanat amish, principalement des couvertures quiltées, et d'autres objets d'artisanat, ils peuvent aussi s'occuper de magasins maraîchers. Ces magasins, par exception, sont parfois branchés sur des groupes électriques si leur propriétaire n’est pas Amish.

L'une de leurs spécialités locales est le poulet amish, que nous avons pu déguster dans un petit restaurant en bord de route. Tout simplement délicieux !

Le passage de la frontière fut assez rock'n'roll. Arrivés vers 18h, la nuit tombée, il y avait pas mal de monde à l'immigration.

Outre la mauvaise humeur manifeste des douaniers (décidemment, c'est une constante !), l'attente nous a permis de participer à un drôle de ballet, celui des touristes aux prises avec des nuées de moustiques !

Bien entendu, nous étions "court vêtus", dans un hall bien éclairés, et à deux pas d'une rivière... Les conditions idéales pour ces charmantes bestioles qui se sont délectées d'un nectar exotique auquel elles sont maintenant habituées. J'ai compté les piqûres le lendemain : 35, et ce malgré le répulsif dont je m'étais aspergé .

Après encore quelques kilomètres, nous voici donc arrivés à notre hôtel Los Cocos à Chetumal. Comme un peu partout, les décorations de Noël sont déjà installées et ça nous fait un peu drôle d'être en short au milieu des guirlandes et des sapins de Noël ! Nous souperons au restaurant de l'hôtel, ce qui s'avèra un excellent choix.


Le lendemain matin, direction le « Museo de la cultura maya » où nous serons les premiers à l'ouverture. C'est d'ailleurs la seule curiosité véritablement intéressante à Chetumal.

Le musée présente les différents aspects de la culture Maya d’une façon à la foi didactique et ludique. Et comme le bâtiment qui l’héberge est une réussite architecturale, et que les collections sont très bien mises en valeur, il ne faut pas se priver de cette visite.


Le musée et conçu sur trois étages, conformément aux trois mondes des mayas.

Au rez-de-chaussée, se trouve le monde des hommes, où sont expliqués leur vie quotidienne, leur organisation sociale, leur architecture, ainsi que la faune et la flore qui peuplent ces contrées.



Au sous-sol, c’est l’inframonde, demeure des dieux, que tout homme rejoindra un jour à sa mort.

Enfin, au premier étage, le monde du supranaturel, où règne le divin serpent à plume. L’étude des astres avait permis aux Mayas de mettre au point un étonnant calendrier et un système de comptage d’une complexité et d’une exactitude incroyable !

Bref, nous sortirons enchantés de cette visite.

Après la viste du musée, nous reprendrons la route une dernière fois en direction de Playa del Carmen, avec étape à Tulum, où nous prendrons notre repas de midi sur le site même.

Le site de Tulum paraît modeste et peu étendu, surtout si on le compare avec ceux de Coba ou de Chichen Itza mais il est édifié dans un site naturel exceptionnel, en bordure de la mer des Caraïbes mexicaine aux couleurs turquoise et sur un promontoire rocheux qui met les bâtiments particulièrement en valeur. La plupart des monuments avaient des fonctions cérémonielles. Des traces de peinture de couleur rouge peuvent être observées sur certains édifices. Cela suggère qu’ils étaient peints durant la période maya.


La fondation de la cité semble remonter à 564 comme l’indique certaines inscriptions. La cité maya de Coba, dont l’apogée se situe vers 650 utilisait le site de Tulum comme un important port de pêche et peut être aussi de commerce pour les échanges vers d’autres cités de la région. Des artefacts en silex, des poteries de la péninsule du Yucatan, des objets en obsidienne ou en jade du Guatemala et des grelots et anneaux en cuivre du plateau central mexicain, démontrent l’importance de ces échanges. La structure 59 montre également l’empreinte du style de L'époque classique maya.

Mais la majeure partie des vestiges datent de la période postclassique tardive, c'est-à-dire après 1200. Certaines fresques découvertes à l'intérieur des bâtiments laissent suggérer une influence mixtèque.


De récentes analyses tendent à démontrer que Tulum eut un rôle majeur du XIIIe au XIVe siècle. L’archéologue Ernesto Vargas a montré que la cité se trouvait stratégiquement placée entre les provinces (kuchkabaloob) de Cochuah et Cozumel, ce qui, si on ajoute son édification sur le point le plus élevé de la Côte et son système de murailles défensives, l’ont placé dans un lieu inévitable pour n’importe quelle route commerciale et pour l’exploitation des importantes ressources maritimes de la région. Ernesto Vargas pense que Tulum était une cité (batabil) indépendante des autres cités de la région.

Comme le montre les fresques peintes et certains bas-reliefs, Tulum semble avoir été un site majeur dédié au culte du Dieu Plongeur.

La cité était encore habitée par les populations maya lors de l'arrivée des conquistadors espagnols, mais elle fut abandonnée au cours du XVIe siècle. Jusqu'au début du XXe siècle, certains villageois des environs avaient l'habitude d'apporter des offrandes à Tulum, mais les visites continues des touristes provoquèrent la fin de cette pratique.



Cette cité maya a été identifiée comme ayant eu pour nom originel Zamá, ce qui signifie la cité de l’aube. Tulum est aussi un mot maya signifiant barrière ou clôture, ce qui se comprend aisément puisque la cité est entourée d’épaisses murailles protectrices.

Le premier a identifier la cité fût Juan Diaz, en 1518, qui appartenait à l’expédition de Juan de Grijalva. Il la décrivit comme une cité riche et magnifique à l’image de Séville en Espagne. Mais la première étude détaillée du site fût réalisée par les célèbres explorateurs John Lloyd Stephens et Frederick Catherwood qui publièrent en 1843 le livre « Incidents of Travel in Yucatan ».


De nos jours des milliers de touristes viennent quotidiennement visiter les ruines dans le cadre d’excursions organisées par les hôtels et Tours operators de la région. Tulum est le 3e site archéologique le plus visité du Mexique après Teotihuan et Chichen Itza et juste devant Monte Alban.

Le prix de l'entrée est de 48 pesos et la "taxe" pour les camescopes de 35 pesos, comme partout ailleurs au Yucatan. A l'entrée du site, vous trouverez un bon nombre de boutiques de souvenirs (mais aucune à l'intérieur des ruines comme on le voit à Chichen Itza ou à Palenque) et de restaurants. Trois fois par jour, Un groupe folklorique organise un impressionnant spectacle de voltige traditionnel de l’État de Veracruz, appelé les « Voladores de Papantla » dont je vous parlerai un peu plus tard.

La visite du site de Tulum marquait la fin de notre périple à travers le Yucatan, et je dois avouer que bien que nous en ayons pris plein les yeux, on commençait quelque peu à fatiguer; près de 2600 kms en six jours, c'est pas mal !

C'est pour cette raison que nous avions opté pour une semaine "à la plage". Comme nous étions déjà allés à l'Iberostar Tucan en 2004, nous avions tout d'abord penser nous tourner vers le Paraiso situé 35 kms au nord de Playa del Carmen, qui est un peu plus récent. Mais vu le nombre de chambres affiché par le complexe, et le fait qu'il soit éloigné de tout (les navettes gratuites vers Cancun et PdC ont été supprimées), nous avons préféré retourner au Tucan qui est bien plus "cosy" et dont nous étions enchantés.


Avant de partir, j'avais pris soin d'envoyer un mail à la direction de l'hôtel, précisant que c'était notre second séjour dans leur établissement, et que nous souhaitions si possible une chambre dans les blocs 11 ou 12 avec vue sur le jardin. C'est avec plaisir que nous avons pu constater que notre demande avait été prise en considération, et même bien au-delà de nos espérances. Notre chambre était bien dans un des blocs demandés (le 11), mais elle avait une vue directe sur mer, et une grande corbeille de fruits nous attendait. Mieux encore, deux jours après notre arrivée, nous avons trouvé un petit paquet accroché à la porte de notre chambre, avec deux tee-shorts à l'effigie d'Iberostar et un petit mot bien sympathique de la direction. Sympa, non ?


Dès notre arrivée, nous avons immédiatement retrouvé nos marques; on se sentait presque "à la maison". Rien n'a véritablement changé depuis 2004, exception faite de la plage et des fameux sacs qui servent de brise-lames. Bon, ce n'est pas catastrophique, mais ça a changé, c'est sûr.


L'hôtel reste fidèle à lui-même, et bien qu'il affiche maintenant 10 ans au compteur, il reste à mon sens bien supérieur à ce que j'ai connu à l'Hacienda Dominicus à Bayahibe. Le cadre est enchanteur dans un milieu très verdoyant; l'espèce de petite jungle située au centre de l'hôtel y est pour beaucoup. Les animaux sont toujours là (peut-être un peu moins d'iguanes, mais ça rassurera certainement quelques âmes sensibles !), et cette fois j'ai enfin pu observer les singes araignées qui étaient aux abonnés absents il y a quatre ans.


Ajoutez à cela une nourriture toujours aussi variée et de qualité, et les cocktails habituels, et vous comprendrez aisément qu'on a passé du bon temps là-bas.

Je ferai un CR plus détaillé du Tucan dans un topic dédié, mais je ne résiste pas à la tentation de vous poster quelques photos pour patienter !

Vous en reprendrez bien une rasade ?

La piscine (immense...) :


Et pour clore le chapitre Iberostar Tucan, quelques photos de nuit :

L'Iberostar Tucan est situé à 3 kms de Playa del Carmen. Vous pouvez vous y rendre à pieds en 30 mns; les moins courageux préfèreront le taxi. Il leur en coûtera 5 $.

A 300m du Tucan, sur le chemin qui vous mêne en ville, vous passerez tout d'abord par Playacar qui est une petite zone commerciale pour les touristes. Vous y trouverez bon nombre de souvenirs à des prix souvent plus cher qu'en ville. Il y a aussi une petite boutique qui vend des parures de perles à des prix "démocratiques". Mais de façon générale, préférez pousser une pointe jusque Playa del Carmen, pour le choix, et pour les prix.


Le long de votre parcours, vous aurez l'occasion d'admirer les façades des autres hôtels, comme celle du Riu qui est assez... impressionante.


Pendant des siècles, Playa del Carmen, appelé Xaman Ha, est resté un petit village de pêcheurs et un point de passage pour accéder à l’île de Cozumel oú se trouvait un temple important dédié à Ixchel (Déesse de la lune et de la fertilité) pour la population maya vivant dans la région.

Jusqu’en 1993 Playa del Carmen dépendait du municipio (canton) de Cozumel, puis fût créé le municipio de Solidaridad regroupant Playa del Carmen, Akumal, Tulum, Chemuyil et autres petites localités.


Ce canton est resté dans l’ombre du développement de Cancún pendant des décennies. En 1993 on ne comptait que 5000 habitants à Solidaridad. Comme le développement touristique de la zone hôtelière de Cancún avait atteint ses limites et en raison d’une demande croissante d’un tourisme plus « nature », les investisseurs et le canton de Solidaridad créèrent la Riviera Maya dont Playa del Carmen serait le cœur.

Aujourd’hui on compte plus de 180 hôtels plus ou moins bien intégrés au paysage sur la Riviera Maya comptant plus de 24200 chambres (contre 140 hôtels et 27000 chambres à Cancún). La population du canton est passée de 5000 habitants en 1993 à 67000 en 2000 et aujourd’hui elle dépasse les 160000.



Playa del Carmen est avant tout un lieu d’hébergement destiné aux touristes et le point d’accès pour se rendre à Cozumel. En-dehors de la découverte de la 5e avenue et de la ville mexicaine il y a peu d’attraits culturels.

La station balnéaire offre des activités aquatiques : plongée libre (apnée), plongée sous-marine, planche à voile, parachute ascensionnel, kite-surf, motomarine, pêche au gros. Les récifs coralliens de Akumal, Puerto Morelos ou Cozumel sont accessibles pour les amateurs de fonds sous-marins.



Une multitude de tours opérateurs organise des activités, des visites et des excursions. Il est facile de se rendre à Xcaret ou XelHa (parcs aquatiques et culturels), à Tulum, à Cancún, à Cobá, dans la réserve naturelle de Sian Ka'an, à Chichen Itza ou encore Mérida (compter 10h de trajet A/R).

Au départ de Playa del Carmen, bon nombre d'excursions vous sont proposées : des activités nautiques, des "safaris" dans la jungle, la visite des îles de Cozumel ou Isla Mujeres, la réserve de Sian Kaan, les sites archéologiques proches comme Tulum, Coba, Ek Balan ou Chichen Itza, mais aussi les parcs comme Xcaret et Xel Ha, et j'en passe...

Nous avions prévu à notre programme Xcaret, Isla Mujeres et une ballade en quad, mais notre première semaine ayant été assez fatiguante, nous avons abondonné les deux dernières sorties.

Direction donc Xcaret qui est tout proche de Playa del Carmen.


Nous avions opté pour la formule "all inclusive", qui comprend l'entrée d'une journée, le repas du midi dans l'un des restaurants du parc, les boissons, et la location du casier et de l'équipement pour la rivière souterraine. Le prix est de 99 $, auquel il faut ajouter le coût du transport (10 $). La nage avec les dauphins ou les requins, la plongée en scaphandre sont des options que nous n'avons pas retenues. Le prix peut paraître élevé, mais il est à mettre en relation avec un simple spectacle nocturne… Et croyez-moi, vous en aurez pour votre argent !


Le parc est assez étendu; en une journée, vous n'aurez malheureusement pas la possibilité de tout visiter !

L'attraction principale est ici une rivière souterraine. C'est un peu compliqué au départ mais voilà le principe : une fois équipé, vous remplissez un énorme sac, fermé par un cadenas, avec toutes vos affaires. Pour la photo ou les objets fragiles comme les camescopes, mieux vaut avoir un rembourrage efficace ou tout laisser à la consigne pour le récupérer plus tard. Car ce sac va être transporté jusqu'à l'arrivée afin que vous puissiez vous changer sans revenir au départ.

En fait, la rivière souterraine présente peu d'intérêt car il n'y a aucun poisson (sauf à l'arrivée) et que dans les parties sous terre, il y a peu de choses à découvrir. C'est juste la balade en elle-même qui est sympa mais sans plus !



Par contre, la visite du parc vous réserve de nombreux points d'intérêt. Beaucoup d'animaux (jaguar, panthère, fourmilliers, etc...), une lagune avec un élevage de tortues, des poissons dans un lagon et même la possibilité de nager avec des requins et/ou des dauphins... Bref passons sur la plaisanterie à 90 $ !


La visite comporte également un village maya reconstitué et une petite église sympa tout en haut du site. Elle a été construite par le propriétaire pour son mariage ! Du goût certes et un budget conséquent tout de même...

Des spectacles sont organisés toute la journée aux quatre coins du parc, dont un impressionnant spectacle de voltige traditionnel de l’État de Veracruz, appelé les « Voladores de Papantla ». C'est ce spectacle que vous pouvez aussi admirer sur le site de Tulum.

Mais la grande attraction et réel intérêt du parc, ce sont les Nuits d'Xcaret. L'arrivée au stadium (5.000 places !) est une grande surprise car les acteurs du spectacle vous attendent tout au long du chemin dans leur costumes mayas. Cela reste impressionnant avec des maquillages pour le moins expressifs !

La 1ère partie qui va durer 1h00 est consacrée à la civilisation Maya avec ses rites, ses jeux et l'affrontement avec les Espagnols.


C'est surtout l'occasion de voir défiler un cortége de tous les costumes possibles que l'on peut imaginer. C'est aussi une démonstration du fameux Jeu de Balle, même si personne aujourd'hui n'est capable d'en connaître les règles exactes.

Le morceau de bravoure reste la tentative des joueurs de faire passer cette balle de latex dans le cercle en pierre en haut de la rampe. Ce terrain est la copie conforme de celui de Coba.


La 2ème partie est consacrée à l'histoire et la création du Mexique. On y passe en revue les guerres et autres révolutions pendant 1h00 aussi. Le tout est ponctué de danses folkloriques avec de magnifiques costumes. Tout y passe, les tambours, les mariachis, les lancers de drapeaux....

Pas de temps mort, des centaines de figurants et de costumes ... c'est pro et jamais ridicule ! Rien à redire et donc à faire pour passer une bonne soirée.