Après ce petit détour qui m'a rappelé plein de souvenirs, nous avons repris la route en direction de strasbourg.
A Philipsbourg, nous avons repéré une fête de village. Un concours de pêche avec repas sur place. Ni une ni deux, voilà le repas du soir tout trouvé.
A la buvette, le barman avait à coté de lui une cloche de navire et j'ai posé plein de questions. Selon lui elle provenait d'un navire de guerre allemand coulé pendant la seconde guerre mondiale.
Le GRAF.SPEE.Après la Première Guerre mondiale, le traité de Versailles limita le tonnage des navires de bataille de la marine allemande à 10 000 tonnes et leurs canons à un calibre de 280 mm. Avant de recevoir le nom de baptême Admiral Graf Spee, le navire fut référencé sous le nom de Panzerschiff C et Ersatz Braunschweig, puisqu'il devait remplacer le vieux cuirassé Braunschweig dans l'inventaire de la flotte. Sa construction coûta 82 millions de Reichsmark.
Technologiquement, l’Admiral Graf Spee était en avance sur son temps, notamment en ce qui concerne sa vitesse. La construction de sa coque soudée à l'arc, et non rivetée comme il était courant de le faire, permit un énorme gain de masse et ses puissants moteurs Diesel lui permettaient de combiner vitesse et protection. Tout ceci lui assurait une manœuvrabilité exceptionnelle, il pouvait ainsi effectuer des changements de cap bien plus rapidement que la plupart des autres cuirassés.
Du côté de l'armement, il n'était pas en reste avec ses six canons de 280 mm disposés en deux tourelles triples à l'avant et à l'arrière du navire. Ceux-ci pouvaient tirer leurs projectiles jusqu'à une distance de 27 km et à une cadence de 2 obus par minute. De plus, ils étaient dotés d'une grande précision grâce aux équipements optiques et électroniques très performants pour l'époque. En plus de son armement principal, le cuirassé possédait aussi huit canons de 150 mm, 6 canons de 105 mm anti-aériens en 3 tourelles doubles et un grand nombre de canons automatiques de 37 mm et de 20 mm.
De plus l’Admiral Graf Spee était doté de ses propres moyens de reconnaissance et d'observation, grâce aux deux hydravions embarqués à bord. Ceux-ci étaient de type Arado Ar 196, catapultés à partir du navire ; une fois leur mission terminée, ils étaient remontés à bord grâce à une grue. Malheureusement, ces appareils, censés augmenter son efficacité et sa protection en repérant les navires, n'étaient pas au point et, de fait, étaient souvent en réparation dans les hangars du navire.
Mais la principale innovation sur ce navire était la présence d'un radar ; il était d'ailleurs l'un des premiers navires à en être équipé. A cette époque, cet instrument était présenté comme un immense atout permettant de repérer les navires sans être soi-même repéré. Cependant, le radar équipant l’Admiral Graf Spee était un modèle primitif à peine sorti des laboratoires et ne permettait de repérer les navires qu'à une distance de 15 km soit moins que la portée de l'artillerie principale. De plus, la zone d'opération affectée au bâtiment étant l'Atlantique sud et celui-ci bénéficiant généralement d'une bonne visibilité, l'équipement n'était pas d'une grande utilité, à part la nuit.
Le suicide du Graf SpeeLe 17 décembre à 18h15, le cuirassé leva l'ancre accompagné par le Tacoma, un cargo allemand, et deux remorqueurs argentins. L'équipage fut transbordé et, à 20 h, le Graf Spee explosa. L'équipage fut conduit en Argentine où il fut interné.
Le Graf Spee
Le Graf Spee au moment de son sabordage
Le lendemain, le commandant Langsdorff sera retrouvé mort sur son lit, étendu sur le pavillon du navire, une balle tirée dans la tempe.
Les prisonniers pris par le Graf Spee et placés dans le navire de ravitaillement Altmark furent libérés par un commando du destroyer britannique HMS Cossack dans le Jøssingfjord, dans les eaux neutres norvégiennes.
Je vous invite à cliquer sur ce lien pour lire l'histoire complète de ce navire de guerre allemandhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Admiral_Graf_Spee
Donc la détention de cette cloche du navire est possible puisqu'il n'a pas coulé consécutivement à une bataille mais il s'est suicidé. Les marins ont donc eu le temps de récupérer certaines choses.Au menu ce soir, tarte flambée, bière et eau pétillante pour la patronette
C'était assez sympa. le concours avait bien entendu pris fin il y a longtemps mais les villageois revenaient pour passer la soirée sous la tente à manger les tartes flambées, merguez et autres saucisses blanches bien de chez nous. Il faisait bon et l'ambiance était bonne.
elles étaient excellentes !
Puis reprise de la route et là, des champs de houblon du coté de Brumath