Planète voyages

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    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006

    Roger
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    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Empty Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006

    Message par Roger Lun 21 Avr - 0:57

    Lire le récit en musique.
    .







    Nous sommes en décembre 2005 et jacqueline ma soeur sénégalaise perd son emploi et mon père décide d'en profiter pour aller au chaud avec elle au Sénégal. Jusque là, tout va bien.





    Aéroport de Strasbourg / Entzheim / 17 janvier 2006 /13 heures.


    La fête commençait.
    Les 6 valises étaient sur le chariot et je dépose la première sur le tapis peseur ( appelons le comme cela ). 53kg au compteur. Stupéfaction de l'hotesse d'air France qui me dit que le colis est trop lourd . Mon père intervient pour la draguer un peu et faire passer la pillule en lui disant que au total nous ne dépassons pas les 160 kg prévus.
    Rien y fait, le chef arrive et dit que les colis ne doivent pas avoir un poids supérieur à 32 Kg . Nous demandons pourquoi et il nous est répondu que la nouvelle législation du travail impose que pour la protection des salariés, ils ne doivent pas manipuler des charges plus lourdes que 32 kg.

    Il s'en suit un moment de flottement puis je prends les choses en main en disant à ma famille qu'il nous faut rééquilibrer nos baggages sinon on va y passer la nuit et derrière, les autres passagers attendent.

    Nous commençons alors le pesage de tous les baggages pour connaître l'équilibrage à effectuer.
    La messe étant dite, on dépose toutes les valises au sol et c'est le vide grenier qui commence. Je vous explique pas l'étendue des découvertes que j'ai faite ce jour là.

    Constat:
    impossible de rééquilibrer les baggages malgré les échanges de vêtements, boites de conserve diverses et multiples, chocolats, cadeaux divers à offrir la bas, ordinateurs, ouvre boites et j'en passe.
    Je demande à malou, ma soeur venue nous dire au revoir, d'aller dans un magasin de l'aéroport pour acheter des valises ou tout article permettant de contenir des effets en toute sécurité.
    Longue attente et malou revient en disant qu'elle a trouvé chez le marchand de journaux du hall, des sacs de voyage souples pour la modique somme de 45 euros pièce.

    N'ayant pas osé engager la dépense, jugeant les articles trop chers, elle a préféré revenir vers nous s'enquérir de conseils avertis.
    Je vous explique le moral et la patience des autres passagers?. Non! pas encore...

    Je dis a ma soeur que je m'en contre fou du prix et de la marque mais que je souhaite que ce cinéma se termine au plus vite, de prendre mon porte feuille et d'aller immédiiatement acheter ce qu'il faut.

    Dans cette attente, Je me rapproche de jacqueline, ma soeur sénégalaise et lui glisse à l'oreille la remarque suivante:
    Ma chère jacqueline, tu trouves pas que les boites de tomates concentrées deviennent subitement des objets de luxe alors que ces produits se trouvent aisément au sénégal, toi qui a toujours reproché à mamie ( ma mère décédée le 14 janvier 2005 ) d'emmener des choses inutiles ?
    Pas de réponse, jacqueline adopte l'attitude habituelle en cas d'agression. Elle regarde devant elle, lève fièrement la tête et s'en fiche de ce que ça coûte et même de ce que dit ce couillon de roger, pourvu qu'on lui fiche la paix. C'est vrai, le ridicule ne tue pas... Enfin je n'ai vu personne mourir ce jour là.

    Cela fait 17 minutes que nous sommes en plein déballage devant tout le monde à une heure d'affluence, qu'on se le dise...
    Malou revient avec trois sacs de sport que j'ai depuis encadré et tenté en vain plusieurs fois de les accrocher aux murs de la chambre de jacqueline à Dakar, tellement ils sont beaux ( pour le prix payé ) .
    Les autres passagers attendent toujours et commencent à s'intéresser de près et même de loin au vide grenier.
    Là, toute la famille commence à sortir, placer à gauche, à droite , dans l'une, dans l'autre valise, tout un tas d'effets dont je vous épargnerai les détails car il y avait plus de cadeaux à offrir ( vêtements usagés, etcetra ) que d'effets pour nous. La maison à Mbour est pourvue depuis des années de tout ce qu'il faut pour chacun d'entre nous. Mais Jacqueline est une personalité connue dans notre village et tout le monde était venu lui offrir des choses à emmener en Brousse.
    J'étais alluciné à tel point que j'ai dit tout haut à mon père; "ça s'peut, ça ?"

    Vous vous doutez bien que nous n'avions pas le compa dans l'oeil et qu'une fois les valises refermées il fallait passer par la case "pesage" et oh! surprise, c'était encore trop lourd.
    On recommençait l'opération et au bout de 32 minutes chaque valise ou sac d'appoint ne dépassait pas le poids maximum autorisé, 32kg.
    J'étais d'autant plus étonné que le reste des passagers ne semblait pas se soucier de ses propres valises. Etions nous les seuls à ne pas savoir la règle ?, Réponse: Oui.
    Une fois cette opération d'enregistrement terminée, j'ai perçu un "Ouf" de soulagement dans un coin de l'aéroport. Pardonnez moi, je n'ai pas pris l'identité du soupirant. Les jambes à nos cou, nous sommes aller boire un café bien mérité et régler nos comptes en famille.
    Nous avons rigolé comme des baleines...

    TRANSPORT:
    Dans l'avion qui nous emmenait à Casablanca tout s'est bien passé, nous avons eu un repas inoubliable. Notre steack était caché sous une frite et quand au reste, j'ai longtemps examiné les choses sans trouver les mots pour les qualifier. Bon, on s'est dit qu'à Casablanca tout irait mieux et qu'on retrouverai des prestations plus conformes au passé.

    Arrivée à Casablanca, 2 heures d'attente pour prendre la correspondance. Jacqueline décide d'aller faire des achats et je lui précise qu'elle fasse attention au poids des objets convoités... Grosse rigolade.
    Nous réembarquons pour le vol Dakar à 19h20 et dans l'avion, le repas est de la même essence que le premier. Je panique un peu d'autant que j'ai un peu faim maintenant.
    Nous mettons cela sur le compte de repas servis en dehors des heures de repas habituelles. Ce n'était donc que des Encas comme on dit chez nous.

    L'avion n'était pas plein, loin de là ce qui fait que nous avions presque tous une banquette trois places par personne, pour dormir. C'est une des consolations du voyage et non des moindres.

    La seconde consolation est que j'ai fait la connaissance d'un marocain qui semblait taper pas mal dans la gourde. L'hotesse lui avait remis 3 bouteilles de vin sous pretexte qu'il y avait peu de monde dans l'avion. Javais noté cette générosité et je ne pouvais pas laisser cet homme seul, noyer ses soucis .
    Jaloux comme un poux, je lui ai dit que ce n'était pas normal et que je souhaitais réparation. Qu'à cela ne tienne, le voila entrain d'appeler l'hotesse qui nous invite à l'arrière de l'avion avec l'équipage pour siffler les bouteilles de bordeaux restantes.
    Nous en avons sifflé 8 chacun avec l'équipage pour témoin. Grosses rigolades à l'arrière de l'avion ( la croisière s'amusait ) . Nous étions fumés et j'avais une haleine de cow boy...

    Dakar / 23 heures / heure locale:

    arrivée à l'aéroport de Dakar Yoff.
    Nous descendons et approchons des tables de rédaction pour remplir la fiche spéciale du ministère du tourisme. Là, des sénégalais visiblement illetrés me tendent sans explication leurs passeports et leurs fiches. Je comprends immédiatement la tâche immense qui m'attend et commence à remplir mes 4 fiches personnelles. . Je suis bien encadré et personne ne me veut du mal. Ils attendent que j'accélère mes écritures...

    Viennent ensuite celles des Sénégalais revenus de leur pelerinage à la Mecque et la surprise fut de taille puisque je n'avais pas encore eu l'occasion de contrôler les passeports d'autres sénégalais. Que l'on me pardonne, je ne peux pas être partout. Pas de jour ni de mois de naissance, juste l'année. Pas de ville de naissance pour certains, pas de nom du père ou de la mère pour d'autres, bref, j'avais pas grand chose à faire....

    Nous passons le contrôle et sommes attendus par notre passeur. Celui qui doit nous faire passer la douane sans encombre. Sachez que si vous n'avez pas de passeur et qu'un douanier zélé se prend à vous aimer, le redéballage commence et de ce coté là, nous avions donné...

    L'opération se passe comme prévu et nous lui glissons à la voiture, le billet de 20 euros comme convenu puisqu'il a des frais ce ptit gars, faut qu'il remercie le douanier. Il ne pleut pas beaucoup dans ce pays c'est pourquoi tout le monde s'arrose...

    Lamine, notre taxi préféré est là et nous prenons place dans un superbe Yace de 10 places de 600 000 km au compteur qui ne fonctionne bien entendu plus depuis des millions d'années. , direction Mbour. Il est environs 0h10.

    1heure20 de voyage à se raconter nos petites histoires et à rigoler. La route est bonne, même très bonne et le carrosse à la hauteur de nos espérences.

    1heure30 du matin nous arrivons au coco beach hotel où nous sommes attendus comme d'habitude pour passer la nuit à notre arrivée.

    Nous dormons comme des bébés et le réveil est annoncé par le coq, comme d'habitude...à 8 heures



    Coco Beach Hotel / Mbour / Sénégal / 18 janvier 2006 / 8 heures


    Le réveil comme je l'ai dit est automatique. Il est 8 heures et le coq chante dans le parc d'à coté.
    Je me lève avec mon père et de suite c'est la douche.
    Je vais réveiller jacqueline et anne marie qui dormaient dans une autre chambre et nous voila rendus en bas à 8h30, près de la mer, dans la salle à manger pour prendre le petit déjeuner.

    Petit déjeuner traditionnel que je prends sur la terrasse avec mon pèretandis que jacqueline et anne marie boudent la table des hommes et lui préfère la grande case pointue où servent la gente masculine. Nous sommes en vacances je le précise. Faut vous dire que j'avais repéré quelques jolies disquettes ( c'est comme ça qu'on apelle les jolies petites nana locales au Sénégal ).



    Faut vous dire qu'elles sont belles et qu'il vaut mieux sauter sur elles que sur une mine. Cette photo a été prise dans une rue de Mbour
    Puis, c'est les retrouvailles avec freddy, antoinette la gérante et les embrassades d'usage. Ambiance familiale puisque nous nous connaissons de longue date. L'hotel est parfait.
    Le chauffeur d'antoinette nous conduit à la maison familiale où nous retrouvons Yaya notre gardien et bien entendu la maison.
    Condoléances à la famille et mon père, bien sur, puisque nous avions quitté le sénégal avec ma mère il y a 1 an et demi et que nous y retournons sans elle.

    Tout se passe bien, yaya et le chauffeur déposent les valises devant la maison et mon père, avec sa vue de jeune homme de 84 ans cherche désespérément les bonnes clefs.

    Ca y est, mais il ne trouve pas le trou. Bon, je prend les choses en main et la porte s'ouvre. Nous retrouvons cette ambiance dans le calme, mon père reste digne et nous avançons tranquilement pour nous imprégner de cet environnement qui fait partie intégrante de notre existance depuis des années et que nous avions quitté sans avoir prévu d'y revenir sans ma mère.

    Dans cette ambiance de franche camaraderie, Jacqueline mue et redevient la fofolle qu'on lui sait.
    Je lance une plaisanterie pour la calmer et c'est parti, mademoiselle ne veut plus me parler.


    Dernière édition par Roger le Dim 15 Fév - 21:26, édité 3 fois
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    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Empty Re: Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006

    Message par Roger Lun 21 Avr - 1:00

    Quelques photos de l'environnement tel que nous l'avons trouvé.



    Grand nettoyage de printemps

    il faut tout ouvrir et commencer le nettoyage, sortir les meubles de terrasse, le congélateur et les matelas au soleil et j'en passe. C'est le grand nettoyage de printemps qui va durer toute la journée quoiqu'on en pense car avec les deux "mère denis " le soir vous pouviez afficher " HOPITAL " à l'entrée.

    Comme nous marchons dans les pieds de ces femmes, mon père et moi décidons de nous barrer de là et d'aller aux garages pour démarrer les voitures.
    Mon dieu !, tout commençait mal. Les batteries HS et pas de chargeur car mon père, dans sa grande générosité avait prêté celui-ci à Pape Meissa, le garagiste, celui la même que nous appelleront par la suite pour des réparations lourdes.
    Bon, rien à faire dans les garages, rien ne marche puisque les batteries sont foutues.
    Je précise tout de même que cette petite dégénérée de jacqueline m'appelait tout le temps pour ouvrir ceci, déplacer cela, réouvrir l'eau, réparer une serrure, ouvrir les volets de sécurité en fer et j'en passe. L'examen des voitures était sans cesse entrecoupé d'appels d'urgence.
    Pas question de se plaindre ou même de tenter de refuser, yaya était là pour intervenir et faire le service d'ordre.
    Quand à anne marie n'en parlons pas, je la connais depuis 30 ans, je vous la vend quand vous voulez et je ne discuterai pas le prix. Quand elle voit une poussière, elle devient folle. Plus moyen d'apparaître sans se faire engueuler parce qu'on marche là ou elle a lavé, parce que mes chaussures ne sont pas propres alors qu'elle n'a même pas vu que je suis pieds nus. Vous voyez le tableau. Avec tout ça il fait chaud et y a pas encore d'eau fraîche pour se désaltérer. Enfin je le crois puisque l'accès au frigidaire est bloqué par un barrage de police appelé " brigade jacqueline " .
    Je tente une approche vers le frigo de la cuisine qui fonctionne quand même depuis 4 heures et c'est jacqueline qui s'y met.
    Là c'est le bouquet!.. J'en peux plus et je décide de prendre mon père avec moi, de lui proposer un truc qui secoue, de se servir un scotch, bien frappé avec des glaçons qui n'existent que dans notre imagination. Il accepte et nous fermons les yeux pour passer l'épreuve.
    Dans cette ambiance de franche camaraderie, nous avons atteint l'heure du repas et Mariama, la femme de yaya est arrivée toute souriante et contente de nous voir avec un riz au poisson dans sa besace.
    Les magnamagnas d'usage avec les bizous partout au dernier né qui sue dans le dos de maman ( oui , mariama les fabrique les uns après les autres puisque c'est Dieu qui le veut ). Elle rigole en me voyant car c'est l'usage chez elle quand Roger apparaît. C'est comme ça quand on est beau.
    Moi je met la table avec les assiettes lavées de mariama et papi et moi attendons les fées du logis pour le début des festivités.
    Mon père lance un appel au clairon " si mes horaires ne vous conviennent pas, il faut le dire!!!... ". Du coup anne marie nous rejoint et c'est le commencement du bonheur. Le riz au poisson à la sénégalaise. Le " tchéboudienne " . La sainte vierge qui vous descend dans la gorge. Vous pouvez pas comprendre, il faut le manger pour savoir.

    Jacqueline ne prend pas part au repas avec nous, elle a entraperçu une tache de je ne sais quoi sur le bord supérieur gauche de la tringle à rideau du salon. Vous pensez... il faut agir vite !... Nous on s'en fou, on est dans un autre monde après le premier coup de fourchette et elle peut toujours causer, c'est son affaire...
    Puis cette histérique nous rejoint toute gaie, on se demande bien pourquoi et va rejoindre mariama et yaya pour prendre le repas avec eux, assis par terre en mangeant avec les mains. C'est l'usage, jacqueline n'oublie rien de son passé et elle mange comme ceux de son pays natal, pour cette première prise de contact. Les jours suivants, elle est avec nous à table, c'est normal.

    SITUATION GENERALE

    Le constat est accablant
    les portes extérieures et intérieures des garages ne s'ouvrent plus, la rouille a gonflé les fers,

    les voitures sont de vraies poubelles sans batterie et on ne constate que cela pour le moment,

    la structure béton de la maison a souffert à plusieurs endroits et il faut des travaux d'urgence ( vive les vacances ! ) ,
    les marquises en béton des fenêtres sont cassées, les armatures en fer apparaissent et il faut changer tout cela,

    les infiltrations d'eau sont très visibles partout et il faut revoir la toiture en partie.

    la porte d'entrée de la maison de yaya est tombée, bouffée par nos amies les termites.

    le système de filtration d'eau est à l'age de la retraite et c'est peu dire,

    les gros travaux entraineront la remise en peinture intégrale de la maison,

    la cuisine de jacqueline est d'un autre age, salies par les fortes pluies et les défauts de structures ayant permis les infiltrations. la rénovation est impérative et prioritaire. Hitchcok n'y tournerait même pas un film,

    le fax ne semble plus fonctionner,

    et les fuites sur les conduites sont observées,

    à part ça tout va bien, il fait chaud et la mer est belle. Les vacances commencent et je n'ai pas tout découvert, vous le verrez par la suite. A chaque jour son lot de consolation.

    Je ne sais pas pourquoi j'avais eu la bonne idée d'emmener avec moi 1500 euros en espèces et ma carte bleue, mais ça doit être Dieu qui m'a dit de le faire comme dit yaya...

    Bon, il est 15 heures, papi et moi allons faire les courses pour se nourrir ce soir et demain matin. Les serpillères n'étant pas encore totalement usées, nous décidons de nous passer des femmes pour les laisser jouir pleinement et en toute liberté de tous les produits de nettoyage qu'elles jugent utile d'essayer pour arracher l'émail du carrelage.

    Nous appelons un taxi et nous voila dans Mbour pour notre premier contact avec les villageois. Première étape, le marché aux légumes, à coté du port.
    Toutes les femmes de mon pères sont là, ( une vingtaine environs pour lui tout seul ) et il a droit à des gratuités bien calculées genre carottes, salades, oignons et j'en passe. C'est très gentil tout ça et nous remercions le harem avec toute la gentillesse qui nous caractérise. Appel à peine voilé pour que nous nous souvenions d'elles quand nous aurons besoin de faire des achats.
    Tout ceci faisant partie du folclore local, papi décide d'aller saluer l'une de ses chéries à la pharmacie, une jolie libanaise. C'est vrai qu'il vaut mieux sauter sur elle que sur une mine. Bon, passons, là aussi tout se passe à merveille et papi se sent rajeunir. Elle est pas belle la vie ?...
    J'oubliais de préciser que c'est moi qui porte le panier pendant que ce don juan fait des efforts de mémoire pour n'en oublier aucune dans son circuit.

    La, ça c'complique un peu et je vous demande de lire attentivement ce qui va suivre sans rigoler, s'il vous plait. C'est également une histoire vraie ! .
    Tout émoustillé par les calineries qui ont précédé, papi décide d'aller à la banque pour retirer un peu d'argent local, des francs CFA.

    Tant qu'à faire, je vais en profiter aussi pour retirer l'argent nécessaire à la première semaine.

    Mbour / 18 janvier / BICIS ( banque pour le commerce et l'industrie du Sénégal ) : 10h30

    Je suis avec lui dans la cabine du distributeur, j'introduis ma carte visa dans la fente et j'applique scrupuleusement ce qui est écrit sur l'écran. Vous avez tous une carte bleue, C'est pareil qu'en france!...
    L'argent finit par sortir, je récupère ma liasse de billets et mon reçu, au total 150 000 frs CFA.
    Je range tout cet argent dans ma culotte ( oui, là les voleurs éventuels, attirés par un toubab venant à la banque ne vont pas le chercher. Vous êtes dans un pays musulman. ) et j'introduis cette fois la carte de mon père. Même procédure et là, l'appareil nous sort le tiket où il est écrit que l'argent a été débité du compte. Je ne comprend pas et mon père non plus puisque les billets ne sont pas sortis.

    Nous décidons de consulter les employés de banque et la longue attente commence. Vous êtes en Afrique. Vous, vous avez les montres mais eux, ils ont le temps!.

    Environnement:

    L'agence est bondée de gens assis sur des bancs tout autour des murs. Ils semblent attendre en silence, la plupart endormis, un peu comme dans une salle d'attente d'un dentiste ou d'un médecin en France. Vous voyez le tableau?.

    Nous allons au comptoir et derrière celui-ci nous observons Le balai des sénégalaises bien enveloppées et confortablement assises derrière leurs bureaux respectifs. Elles sont toutes pomponnées, investies de responsabilités lourdes et assises à regarder un document parmis des milliards de documents jaunis aux extrèmes et dispersés sur leurs bureaux mal rangés. Nous analysons silencieusement le spectacle en balayant la salle du regard. Rien ne bouge et personne ne sert personne. Nous arrivons de France et convenez qu' il nous faut quand même quelques temps pour nous faire à ce changement brutal de vie.

    Nous sommes épatés par ce flegme, cet immobilisme et un nouveau tour d'horizon s'impose qui nous confirme qu'il va falloir rester calme.

    Papi tente de demander à l'une d'entre elles de s'intéresser à nous.
    Malheureusement son téléphone portable se met à sonner et là, c'est les palabres. Nous nous regardons, sans sourir et je murmure à mon père qu'il va falloir dégoupiller la grenade.

    Elle parle et parle et parle et je pourrais remplir la page . On lui fait des coucou mais elle ne nous a pas vus!, elle qui est en face de nous. Elle nous regarde pendant qu'elle parle en wolof à je ne sais qui. Elle est saoule cette nana dis-je à mon père!.
    Une autre passe à coté de moi et je l'interpelle aussitot mais elle me répond qu'il faut prendre un tiket.
    Ben merde alors, maintenant faut prendre un tiket. Depuis quand ?.

    J'engueule mon père en lui disant qu'il aurait pu y penser plus tôt mais il ne se souvenait plus.

    Nous prenons le tiket. " Numéro 68" . Nous regardons l'appareil electronique à cristaux liquides placé très haut et nous appercevons le numéro 47 inscrit. Dans la salle, tout le monde dort et semble résigné. Peut être sont-ils là depuis un mois, espérant percevoir leur salaire du mois d'après!. Je crains le pire...
    Pris de stupeur, je dis à papi que je préfère leur faire cadeau des 150 000 frs. Viens papa on se casse d'ici et on revient demain matin à l'ouverture ou alors on leur en fait cadeau !. Non! dit papa, t'es malade ou quoi?.
    Il revient au comptoir et le directeur, ( enfin vu la tronche qu'il avait il ne pouvait être que directeur ou assimilé ) se lève et vient vers nous. Je tiens la main de mon père avant qu'il ne parle et lui dit: " laisse papa, t'en a assez fait pour aujourd'hui. j'vais m'occuper de monsieur ..".

    Après les salutations d'usage je lui explique notre cas et les étapes successives de notre action sur le distributeur. Ce couillon nous répond que nous n'avons pas retiré les billets assez vite du distributeur.
    Vous plaisantez j'espère monsieur!. Non dit-il, c'est souvent que ça arrive!. Ben voyons, c'est souvent que ça arrive.
    Bon, on fait quoi maintenant ?.
    Je vais entammer une démarche administrative dit-il, pour vous restituer cet argent que vous a semble t-il repris le distributeur.

    Monsieur, le distributeur n'a pas délivré les billets.
    Bon, alors ça va prendre plusieurs jours pour que je vérifie. Revenez demain. Nous remplissons des demandes diverses et multiples à faire frémir n'importe lequel d'entre vous et nous partons.
    Sortis de cet enfer climatisé aux bonbonnes inannimées enveloppées de boubous colorés et amples, nous replongeons dans la chaleur du pays. C'est un autre enfer mais celui là nous semble plus sympathique. Il y a de l'action!...
    Roger
    Roger


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    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Empty Re: Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006

    Message par Roger Lun 21 Avr - 1:01

    Alors là, papi décide de se remonter un peu le moral pour rendre visite à sa 44ème femme. " Jacqueline " Je la connaissais celle là mais j'ignorais son rang dans le harem ou sur la liste d'attente, je sais pas exactement ou il en est dans sa comptabilité. Quand on aime, on ne compte pas dit-on, oui ?.
    Papa la conseille dans ses déclarations fiscales et occasionnellement sa comptabilité. Elle est boulangère et nous vend notre pain quotidien.
    Charmante personne, très gentille et serviable comme c'est pas permis..

    Les palabres terminés, nous rentrons à la maison où le terrible spectacle des deux femmes épuisées nous fend le coeur. On ne rigole plus ici dit papa. Oui, c'était la seule solution pour avoir la paix. Les laisser ici à frotter.
    Bon, au moins, celles la nous ficheront la paix ce soir.
    Revue de casernement et felicitations aux moribondes pour les services rendus à la collectivité.
    Nous faisons semblant d'être épuisés par la sortie en ville mais elles ne semblent pas convaincues.
    La soirée se passe en douceur à rentrer les valises, ranger leur contenu dans des cartons destinés aux pauvres et amis que jacqueline choisi à sa convenance.
    Les femmes préparent les salades pour le repas du soir et mon père et moi choisissons la bouteille de chateau quelque chose. Choix difficile mais réussi.

    Les premiers moustiques viennent me saluer comme c'est l'usage puisque je suis un aimant à volatiles, je m'asperge copieusement de produit répulsif pour ne plus y penser et ceci leur convient.
    19 heures; Repas, Café et salutations à Yaya qui rejoint sa femme puis douche chaude à tour de rôle.
    c'est là que nous subissons les premières gènes liées à l'incompréhension d'Anne Marie à ne pas ouvrir un robinet lorsque l'un d'entre nous prend sa douche.

    La pression d'eau étant faible au sénégal, il faut éviter qu'il y ai deux utilisateurs en même temps quand il y en a un sous la douche. Si c'est le cas, celui qui est sous la douche se souvient du jour, de l'heure et de l'endroit car il n'a que de l'eau bouillante à se mettre sur la peau et à 60 degrés, c'est pas agréable du tout.
    J'ai cru un moment que son marabout communiquait avec elle pour lui indiquer le moment ou justement j'étais entièrement savonné pour ouvrir un robinet.
    Je croyais vivre un cauchemard parce que sortir savonné, à poil et jusque dans la cour pour gueuler devenait lassant. Ca ne faisait même plus rire jacqueline qui pourtant s'amuse de ce genre de situations

    Je vous rassure, Anne Marie a compris en fin de séjour, c'est déja ça... Il faut espérer qu'au séjour suivant elle n'ai pas oublié.
    Vient le moment d'aller au dodo et là, je décide de dormir dans le lit de ma mère, à coté de mon père pour lui assurer une compagnie rassurante. Ils s'aimaient comme des fous ces deux là et s'embrassaient comme des gamins jusqu'à la fin. Valait mieux être prudent au moins la première nuit à la maison.

    Bon, les moustiques ont alimenté nos conversations initiales et nous avons mis au point une stratégie de contre attaque efficace. Je vous en parlerai, c'est un truc qui a marché et qui fut rapidement au point le soir même. . C'est amusant de les voir voler autour de vous sans qu'il y ai de moustiquaire et qu'ils ne puissent approcher pendant la nuit.

    L'autre sujet de conversation fut lié au plan d'action pour la remise en marche des poubelles " voitures " et de la rénovation de la maison.
    Décision est prise d'effectuer des travaux et l'ordre de bataille est fixé. C'est la cuisine qui sera rénovée dans la journée du lendemain pour ne pas ajouter aux désagréments structurels, celui des humeurs incontrolables de jacqueline.
    Anne marie avait une moustiquaire pendant la nuit dans une chambre d'ami et jacqueline dormait dans sa chambre habituelle.
    Nuit douce et calme, réveil au chant du coq à 8 heures. Ca fait des millénaires que ces volatiles sont bien réglés et grâce à eux, on ne peut pas arriver en retard au boulot au sénégal, d'autant qu'au bureau, j'ai pas remarqué de stress particulier. Vaut donc mieux préférer un salaire complet à des coupes sombres impensables....
    Roger
    Roger


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    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Empty Re: Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006

    Message par Roger Lun 21 Avr - 1:02

    La nuit est bruyante, les tam tam locaux chauffent et les chants Africains se font entendre. Il en sera ainsi tout le séjour, car au sénégal, les familles aiment organiser des fêtes pour les occasions et c'est assez intéressant à voir. Pour ceux qui ne connaissent pas, découvrez les en vous en approchant de près. Vous serez vraissemblablement invités à la fête car les gens sont foncièrement bons dans ce pays.

    Je n'arrive pas à dormir malgré la lecture abondante que j'avale sans arrêt. Je décide de me lever et d'avaler un demi Lexomil pour déménager enfin car je sais par expérience que les jours à venir seront destinés aux travaux et qu'il faut être en forme.

    Je m'endors enfin.

    Mbour / 19 janvier 2006

    8 heures, le coq a déja frappé et je me lève.
    Au sortir de la chambre j'apperçois anne marie et jacqueline serpiller à grande eau le sol du salon. Ma journée commence mal. Il me faut me faufiler entre les gouttes pour sortir de ce lieu et atteindre la terrasse où la table est servie. Yaya a déja cueilli les citrons et pamplemousses qui ont déja été pressés par jacqueline pour le petit déjeuner.
    Salutations à tous et au borom gardien. ( je chef gardien ).
    Petit déjeuner en famille avec échange de vues sur les méthodes et les actions à entreprendre dans la journée.
    Je réduit en miettes un petit pain chaud ( s'il vous plait ) et vais déposer cela sur un mur d'enceinte où les oiseaux de toutes les couleurs viennent instantanément se ravitailler. Ce spectacle est reposant et necessaire à mes batteries. Déguster de bons petits pains chauds avec des jus de fruits et des confitures locales en face d'oiseaux pas farouches qui mangent en faisant du bruit, c'est reposant.

    Je demande à Yaya de me chercher Abdoulaï et le patron de l'entreprise de métallerie pour convenir des travaux et du prix.
    Abdoulaï et fall arrivent après le petit déjeuner et nous convenons des travaux et du montant mais aussi de donner un coup de collier pour que les travaux de rénovation de la cuisine s'exécutent en deux jours maxi.
    Yaya et AbdoulaÏ se mettent au travail tandis que je m'en vais accompagner mon père visiter ses femmes en ville et faire les courses.





    Ceci est l'artère principale de Mbour, reliant Joal à Dakar. Nous l'empruntons pour aller au marché.
    Souvenez vous que vous êtes en Afrique et plus particulièrement au Sénégal où l'on applique strictement le code de ma route. Je n'ai pas dit le code de la route mais bien le code de ma route.Faites attention, tant que ça passe, c'est que vous êtes dans le moule...
    Au Sénégal, on use pas du klaxon mais on en abuse. C'est aussi une règle à connaître, ça facilite tellement les choses...
    Soyez donc sur vos gardes et méfiez vous des nids de poule, il y en a plus que vous ne pouvez imaginer. Ils se contournent individuellement et chacun a sa méthode. Celui qui le contourne se contrefou de ce qui peut venir en face de lui, sa priorité est de contourner l'obstacle sans quoi sa voiture de 1000 000 de km va partir en morceaux d'ou l'utilité pour lui d'appliquer scrupuleusement le code de sa route.
    Voila, vous venez de passer votre permis de conduire en lisant ces quelques lignes...

    La Banque, suite et fin.

    Nous rentrons dans l'agence et je me précipite vers le distributeur de ticket pour avoir notre tour dans la queue.
    Nous nous assayons auprès d'une européenne, mal coiffée, qui semble visiblement attentive au moindre mouvement suspect dans l'agence. Nous nous saluons et elle nous confie qu'il y a de l'attente. Nous faisons mine de n'avoir rien remarqué mais un large tour d'horizon du lieu nous assure d'un service au moins aussi rapide que la veille. Je crains le pire !...
    Mais cette fois, il y a moins de monde et une sénégalaise rentre et va de suite au guichet pour se faire servir. Nous observons la scène et sans même qu'elle eut pris un ticket elle réussi à se faire servir.
    Stupéfaction générale et réaction de l'européenne qui obtient un reclassement de la sénégalaise dans la queue!. Celle-ci semble apprécier difficilement la remontrance.
    Qu'importe, elle a maintenant une place dans la queue, c'est beaucoup mieux !...
    Voila notre directeur, il est là, devant nous et attend notre arrivée. Nous nous précipitons au comptoir où je vous épargnerai toutes les démarches effectuées pour obtenir notre argent. C'est fait, l'opération n'a duré qu'une heure et nous repartons vers le marché aux légumes.

    Le marché aux légumes

    Le harem est là, et les courses commencent.
    Les-petits-marchés-hauts-en-couleur-avec-des-vrais-morceaux-de-vie-à-l'intérieur sont de purs moments de bonheur lors de nos périgrinations,
    Alors rêvons, et j'ouvre le bal avec le marché

    Un kg de tomates fraiches, bien rouges négocié à 500frs, ( varie peu )

    Un kg de courgettes négocié à 600frs, ( varie peu )

    4 salades vertes à 400 frs, ( 100frs la pièce, prix inchangé depuis 3 ans )

    deux kg d'oranges du pays à 350frs, ( 175 frs le kg, ne bouge pas trop )

    deux papayes bien mures à 600frs le kg ( varie suivant la saison )

    2 kg de riz brisé à 130frs le kg ( prix imposé par l'état )

    1 kg d'oignons à 300frs ( varie peu )

    3 piments frais du sénégal 50 frs ( varie peu )

    une belle pastèque 500frs, pays producteur mais ce n'est pas la saison ( varie peu depuis 3 ans )




    3 mangues de Gambie à 1200frs le kg ( normalement 200frs pièce la grosse mangue mais ce n'est pas la saison au sénégal qui pourtant est producteur )

    1kg de bananes de casamance 500frs ( prix inchangé depuis 3 ans )

    un beau bouquet de persil 100 frs ( prix inchangé depuis 3 ans )

    un bouquet d'oignons frais 4 brins 50 frs ( prix inchangé depuis 3 ans )

    trois choux blancs de petite taille 500frs les 3 ( prix inchangé depuis 3 ans )

    une brique de vin rouge " vino tinto " ( comme son nom l'indique, vin tinté ) 1200 frs ( prix inchangé depuis 3 ans ) mais c'est une sombre merde venue d'espagne, sorte de fond de cuve qu'il faut couper avec de l'eau et boire très glacé avec un demi citron pressé.
    Boisson acceptable, essayez... Je suis toujours vivant.
    Par contre, si vous voulez entretenir vos varices de Beaujolais, buvez le pure... C'est efficace...Décapage de l'estomac garanti.

    Un morceau de Magnoc d'environ 800 grammes 400 frs. ( prix inchangé depuis 3 ans )

    un plateau d'oeufs ( frais ) 2400 frs ( prix inchangé depuis 3 ans )

    trois plaquettes de beurre Bridel ( oui on en trouve la bas ) 1200frs pièce. ( prix variant souvent mais jamais à la baisse )

    Bien entendu vous trouvez toutes sortes de légumes mais je n'ai indiqué que ce que j'ai acheté ce jour là.
    Le marché aux poissons





    Pour ceux qui aiment les odeurs de poisson et parfois un toupetipeu plus fort, vous pouvez vous y aventurer. Les autres, vous êtes prévenus...
    Ce marché est en dessous du marché aux légumes, à proximité immédiate de la mer. Il est couvert ( Hangar métallique très haut et long de cent cinquante mètres, faces latérales ouvertes.
    Il y a un monde fou. Des centaines de vendeuses de poisson ( 98% de femmes ) qui sont alignées de part et d'autres sur plusieurs colonnes d'un bout à l'autre du batiment.
    Vous êtes sollicité en permanence par les vendeuses et les prix du poisson varient en fonction des quantités pêchées. C'est comme ça depuis toujours, les prix varient en fonction de l'offre et de la demande.
    Je ne vous ferai pas un cours d'histoire de ce pays mais vous dirai brièvement que les fonds marins sont vidés de leurs contenus par les gigantesques thonniers et autres bateaux japonais qui avaient conclu à une certaine époque un échange avec le sénégal. Ils construisaient le stad de Dakar en échange de quoi ils pouvaient pêcher au large des côtes du sénégal. J'ignore si cet accord existe encore mais la mer se vide et chaque année les prises sont de plus en plus petites.
    Les pêcheurs partent le jour ou la nuit suivant leurs décisions mais il faut venir en fin d'après midi, c'est à mon avis à ce moment que le poisson est le plus frais.
    Là, vous trouvez de tout, surtout des soles, tiofs, thons, mulets, morues, vieilles, dorades coryphènes, Mérou rouge, requins divers, badèches, crevettes et j'en passe.
    Là, faut savoir reconnaitre un poisson frais d'un poisson datant de la veille. Après quoi, vous commencez la négociation. Le prix demandé doit être divisé par deux et vous annoncez la couleur. Stupéfaction de la venderesse qui refuse mais diminue un peu son prix de base diminue un peu. Vous restez calme, comme toujours et maintenez votre prix. Puis, si elle ne change rien, vous passez à la vendeuse d'a coté qui aura suivi la conversation. Elle se montrera peut être plus raisonnable mais rien n'est sur et ainsi de suite. Si l'une d'entre elle revient pour renégocier et vous proposer un dernier prix, vous connaîtrez le prix réel du jour qui ne pourra plus être négocié. Et c'est comme ça que vous allez acheter tranquilement votre poisson. Toutes les techniques sont bonnes, il faut y aller cool.
    Vous pouvez ensuite vous faire vider le poisson, il y a des tas de femmes spécialisées dans ce genre de prestation et pour un gros poisson le prix est de 50 frs.

    Ce jour là j'ai acheté de la lotte, 5kg pour 3000frs. Bonne affaire J'ai aussi acheté 2kg de crecettes fraiches pour 3000frs le kg. Ce prix varie peu d'années en années.
    Papi était aux anges, il retrouvait ses vendeuses et ses femmes.
    Nous nous rendons ensuite dans une boutique auto pour acheter une batterie 45A pour la méhari. Prix 35000 frs



    Pour ceux qui aiment les odeurs de poisson et parfois un toupetipeu plus fort, vous pouvez vous y aventurer. Les autres, vous êtes prévenus...
    Ce marché est en dessous du marché aux légumes, à proximité immédiate de la mer. Il est couvert ( Hangar métallique très haut et long de cent cinquante mètres, faces latérales ouvertes.
    Il y a un monde fou. Des centaines de vendeuses de poisson ( 98% de femmes ) qui sont alignées de part et d'autres sur plusieurs colonnes d'un bout à l'autre du batiment.
    Vous êtes sollicité en permanence par les vendeuses et les prix du poisson varient en fonction des quantités pêchées. C'est comme ça depuis toujours, les prix varient en fonction de l'offre et de la demande.
    Je ne vous ferai pas un cours d'histoire de ce pays mais vous dirai brièvement que les fonds marins sont vidés de leurs contenus par les gigantesques thonniers et autres bateaux japonais qui avaient conclu à une certaine époque un échange avec le sénégal. Ils construisaient le stad de Dakar en échange de quoi ils pouvaient pêcher au large des côtes du sénégal. J'ignore si cet accord existe encore mais la mer se vide et chaque année les prises sont de plus en plus petites.
    Les pêcheurs partent le jour ou la nuit suivant leurs décisions mais il faut venir en fin d'après midi, c'est à mon avis à ce moment que le poisson est le plus frais.
    Là, vous trouvez de tout, surtout des soles, tiofs, thons, mulets, morues, vieilles, dorades coryphènes, Mérou rouge, requins divers, badèches, crevettes et j'en passe.
    Là, faut savoir reconnaitre un poisson frais d'un poisson datant de la veille. Après quoi, vous commencez la négociation. Le prix demandé doit être divisé par deux et vous annoncez la couleur. Stupéfaction de la venderesse qui refuse mais diminue un peu son prix de base diminue un peu. Vous restez calme, comme toujours et maintenez votre prix. Puis, si elle ne change rien, vous passez à la vendeuse d'a coté qui aura suivi la conversation. Elle se montrera peut être plus raisonnable mais rien n'est sur et ainsi de suite. Si l'une d'entre elle revient pour renégocier et vous proposer un dernier prix, vous connaîtrez le prix réel du jour qui ne pourra plus être négocié. Et c'est comme ça que vous allez acheter tranquilement votre poisson. Toutes les techniques sont bonnes, il faut y aller cool.
    Vous pouvez ensuite vous faire vider le poisson, il y a des tas de femmes spécialisées dans ce genre de prestation et pour un gros poisson le prix est de 50 frs.

    Ce jour là j'ai acheté de la lotte, 5kg pour 3000frs. Bonne affaire J'ai aussi acheté 2kg de crecettes fraiches pour 3000frs le kg. Ce prix varie peu d'années en années.
    Papi était aux anges, il retrouvait ses vendeuses et ses femmes.
    Nous nous rendons ensuite dans une boutique auto pour acheter une batterie 45A pour la méhari. Prix 35000 frs
    Roger
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    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Empty Re: Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006

    Message par Roger Lun 21 Avr - 1:04

    Maintenant, un peu d'histoire sur l'existance du Franc Cfa , pour ceux qui aiment savoir.

    Le franc CFA (communauté financière africaine), a cours dans plusieurs pays d’Afrique : le Sénégal, le Mali, le Niger, la Côte d’Ivoire, le Tchad, la Guinée-Bissau, le Togo, le Bénin, la Cameroun, la République Centrafricaine, le Gabon, le Congo et les Comores. C’est un avantage considérable pour tout ces pays pauvres d’avoir une monnaie commune leur permettant d’éviter les frais d’impression et de change et empêchant la dévaluation quotidienne dont souffrent l’ensemble des monnaies «de singe» de la plupart des autres pays d’Afrique (Zaïre, Ghana, Sierra Léone, Liberia, Mauritanie, Gambie, etc...) grâce à sa parité avec le Franc Français et maintenant avec l’Euro. En effet, il n’y a aucune fluctuation de change entre la monnaie européenne et le CFA. 1 euro vaut 655,957 CFA. Cette parité, nécessaire pour donner confiance aux investisseurs a néanmoins dûe être réévaluée le 1er janvier 1994. Avant cette date 1FF valait 50CFA. Après la dévaluation ce même Franc valait 100CFA. Cette farce de Balladur, certes nécessaire n’a pas réellement touché le Sénégalais rural. Le Sénégal des villes, habitué à la consommation et à l’achat en masse de produits importés à lui par contre vu son niveau de vie divisé par deux dans la nuit du réveillon de l’année 1994. Son salaire n’augmentant pas, le prix d’une télévision, d’un abonnement à Canal+, d’un billet d’avion, d’un médicament à été doublé ! Evidemment, dirigeants et famille, cousin, frère, belles-sœurs et co-épouses de ministres en tous genres, au courant à l’avance de cette dévaluation, on pris soin de convertir leur vieux CFA en Francs Français. Alors que le petit peuple fût lésé, les pseudo-élite des pays de la zone CFA ont vu eux leur pouvoir d’achat multiplié par deux !

    Soyons clair, cette dévaluation s’imposait véritablement. Elle n’a d’ailleurs pas été suffisamment radicale. En effet, la vie reste très très chère dans les pays de la zone CFA. Ceux qui ont eu la chance de visiter l’Asie du Sud-Est ou le Moyen Orient (la Turquie par exemple) pourront comparer. Un vietnamien disposant de 100 euros par mois aura un niveau de vie supérieurà un Sénégalais en gagnant 200 ! Les denrées alimentaires sont l’exemple type de la chéreté de la vie : un pain coûte 0,23 euros (1,50), voir même plus dans les zones excentrées. Le sucre, le riz (pourtant détaxé), le mil ou la viande sont extrêmement chers si on tient compte des revenus moyens
    Nous avons acheté les victuailles prescrites par le commandant " Jacqueline " et retrouvons notre taxi pour rentrer à la maison.

    Les femmes nous attendent et sont heureuses de nous revoir.
    Les maçons avancent bien et le batiment devient une sombre ruine lézardée de partout. Ils cassent, cassent et cassent encore. Les étais se mettent en place et j'apprécie Abdoulaï qui bosse comme un Dieu.
    Son salaire est de 2000frs jour . C'est le tarif.
    Yaya étant déja notre employé de maison, il aura droit à des cadeaux et il le sait déja sans que quelqu'un le lui ai dit. 25 ans de maison et on fini par retenir certaines habitudes.
    Nous débarquons les marchandises et je commence le travail de remise en marche de la Méhari.
    Mise en place de la batterie, vérification des niveaux et au Quart de tour elle démarre comme elle l'a toujours fait depuis 20 ans. Bon, la première poubelle est en marche, reste la seconde.
    Il est l'heure du repas et nous sommes invités chez les " Planas" , au centre de Mbour pour le repas de midi.
    Départ en Méhari et hop! nous y voila...
    Nous entrons dans l'univers d'un ancien commerçant de Mbour aujourd'hui à la retraite depuis des années. C'est aussi un ancien chasseur qui au temps des colonies allait en brousse tirer tout ce qui bougeait. Vous pouvez imaginer ce qui est accroché aux murs de sa maison!...
    Vous rajoutez une quantité non négligeable de poussière et vous êtes dans l'ambiance


    Mbour, 12 heures / chez les Planas / Mbour.

    Salutations d'usage, visite sur la terrasse en toiture pour saluer la gigantesque tortue vivante qui s'y balade depuis 30 ans sans jamais être descendue depuis. Elle semble s'y plaire, elle semble... En tout cas elle en a fait le tour de cette terrasse à en juger par l'usure de certaines structures...

    Il est temps de se rafraichir et l'on nous verse un whisky coca , glaçons et cacahuettes locales ( le pays étant producteur ).
    Papotages sur les évênements annuels, bavochage sur les voisins et repas local excellent ( riz au poisson ), ça faisait longtemps que nous n'en avions pas mangé. Dessert composé de fruits locaux et gateaux maison. Ambiance de famille, super...
    15 heures,
    Il est l'heure de la sieste et nous revenons à la maison.
    Les mendiants nous harcèlent comme d'habitude devant la voiture, mais là ils la connaissent et ils ne l'avaient plus vu depuis longtemps. L'occasion est trop belle de renouer des contacts intéressés. On peut les comprendre. Papi distribue quelques pièces, rien d'anormal...

    A la maison, yaya et Abdoulaï se restaurent avec Mariama venue leur amener pitence... Papi va se coucher tandis que moi je retourne à Mbour en Méhari pour acheter du ciment, des serrures, un système de filtration d'eau, de la peinture, des vis, des robinets, un cordon de douche et du diluant local etcétera... .
    Inutile de préciser que nous grelottons à 35° à l'ombre et j'ai hate de rentrer goûter à la fraîcheur de la maison.
    Je passe chez le boutiquier des pièces détachées pour acheter cette fois la batterie pour la peugeot 309. 35000 frs et je rentre. Au passage je confirme au métallier qu'il y a du boulot à faire chez moi.

    De retour, je m'attache à la remise en marche de cette 309 qui n'a que 60 000 km mais qui a vieilli prématurément. ( Vous êtes au sénégal, en bord de mer ne l'oubliez pas) .
    La voiture démarre mais l'embrayage est bloqué.
    Papi en est informé et la colère gronde.

    Cette voiture ne sert à rien, nous l'entretenons tous les ans pour rien et elle coûte de l'argent toujours pour rien.
    Jacqueline décide d'influencer la vente et mon père suit.
    Nous voila sur une piste, reste à convoquer le mécano.
    J'appelle " Pape Meissa" dont vous verrez les photos plus tard et il arrive en guenilles pour gagner de l'argent. J'oublie totalement de lui rappeler qu'il doit nous rendre le chargeur de batterie prêté il y a deux ans.
    Deux heures lui sont nécessaires pour me dire ce que je sais déja puisque j'ai aussi une formation de dieseliste mais ça, Pape ne le sait pas.
    J'aurais pu m'éviter ces frais de recherche de panne mais tout ça fait partie du folklore, de l'intégration et de la cohabitation. Il faut flater et donner de l'importance au chef mécanicien qui trouve aussi un dérèglement du carburateur qu'il faut selon lui démonter et nettoyer ainsi qu'un bloquage anormal du frein avant gauche dont il faudra vraissemblablement envisager le remplacement de l'étrier.
    Je partage l'analyse avec lui et Pape cherche son cahier d'école, commence ses calculs pendant que mon père prépare le fusil de chasse.
    Une somme de 200 000 frs est annoncée. je met ma main sur mon coeur et crie " ah!... Ma ferrari, ma ferrari! ". mon cri de douleur fait baisser subitement le prix et nous convenons de la réparation à hauteur de 130 000 frs cfa ttc. Marché conclu, Pape demande un accompte de 70 000 frs et s'en va commander les pièces.
    Mon père range le fusil.
    Avouez quand même que c'est pas cher quand on négocie. Voila un mec qui va venir avec deux ouvriers pendant deux jours changer un embrayage et réparer des freins sans parler de la mise au point moteur pour la modique somme de 130 000 frs Cfa tout compris. Lui, il va gagner 40 000 frs Cfa ce qui lui assure encore un salaire en rapport avec ceux pratiqués dans le pays.

    C'est à ce moment que Jacqueline me fait part d'une demande de lits pour ses parents en brousse en proposant d'utiliser des plaques de bois dans le garage.

    Je commence l'étude de faisabilité en préparant les plaques de bois de la caisse humanitaire que nous avions envoyé de France l'année passée.

    Jacqueline et anne marie s'amusent avec les matériels d'entretien, rien d'anormal à cela...
    Mariama prépare le thé et nous avons tous droit à trois thés courts et très sucrés au cours de l'après midi. Il en sera ainsi pendant tout le séjour, jacqueline l'ayant proposé. Elle a parfois des idées de génie cette nana vous trouvez pas?
    En fait, c'est pour s'assurer de la présence de Mariama à ses cotés pour papoter et rigoler .
    Ne le dites à personne.
    Faut dire qu'elle adore rigoler et anne marie suit sans bien comprendre de ce qui se dit en Wolof. Mais les eclats de rire de Jacqueline sont si forts qu'on s'en passionne...
    Voila, l'après midi est chargée d'émotions fortes et Yaya me coince dans le garage pour me faire la morale par rapport à mes regards insistants sur les petites diskettes qui passent parfois à proximité. De quoi me mêl'je.
    C'est Yaya, c'est comme ça... Bien entendu Jacqueline en Rigole, elle n'a visiblement que ça a faire.
    Il est presque 18 heures quand Commence la visite des voisins avertis de notre retour. Condoléances, remises de cadeaux, cocas et échanges de vues sur la politique du président de la république du Sénégal.
    Notre voisin et néammoins ami " Mbaye Diouf " , désireux de placer un membre de sa famille comme gardien chez papi à la place de Yaya devenu selon lui trop vieux, nous fait remarquer avec insistance que l'age légal de la retraite est de 60 ans et qu'il ne faut pas enfreindre la loi!. C'est beau l'amitié , vous trouvez pas?.
    L'insistance de notre invité oblige mon père à rappeler à notre ami la date de naissance supposée de son gardien qui n'a officiellement que 58 ans ce qui est faux bien entendu car yaya lui même ne sait pas son age et que ce qui est inscrit sur sa carte d'identité n'est qu'indicatif.
    Quand on sait qu'au sénégal comme en France il suffit de perdre sa carte d'identité pour s'en faire refaire une toute propre, on sait moins qu'au Sénégal lors de la rédaction de la nouvelle demande il suffit d'inscrire une date de naissance nouvelle, la vraie. Enfin celle qu'il faut, quoi! vous comprenez ce que je veux dire ?.
    " Mbaye Diouf " contraint de revoir sa copie n'en a pas moins reçu un beau rasoir électrique trois tête Philipps de mon père en guise de cadeau d'amitié profonde. Histoire qu'il paraisse plus jeune, quoi !...
    Bien entendu, Silence complet à Yaya sur cette intervention pour ne pas provoquer de guerres intestines dans le quartier...
    c'est sur cette dernière action amicale que nous passons à table, avec " Mbaye Diou" , invité d'honneur à qui nous servons des plats en rapport avec son diabète.

    Il fait bon, le soleil a fait son ouvrage et se couche. Nous trainons à table à discuter de beaucoup de sujets intéressant notre invité puis il prend congé de nous. Les Tam Tam et musiques locales reprennent, sensibilisation d'anne marie sur les problèmes d'interdépendance des robinets d'eau.
    Douche pour le premier d'entre nous, moi...
    Tisanne collective pour dormir et lecture par mon père d'analyses de politique mondiale selon Saint Nouvel Obs, son quotidien préféré...

    Voila, anne marie semble vouloir faire une sortie le lendemain et me confie son impatience. Je promet d'y réfléchir sérieusement après avoir fait le point de l'avancement des travaux .
    Nuit calme sauf pour les moustiques qui n'ont pas encore compris comment passer le mur de l'atlantique...
    Roger
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    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Empty Re: Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006

    Message par Roger Lun 21 Avr - 1:06

    Mbour / 20 janvier 2006 / 8 heures.
    Réveil au champ du coq, salutations à chacun et observation des sols qui commencent à sécher. Il n'est que 8 heures et la concurrence des nettoyeuses fait rage observe t-on papi est moi. Les chambres féminines sont déja propres, aérées et serpillées. Ceci nous conduit, mon père et moi à une étude préalable et approfondie de l'itinéraire à emprunter pour rejoindre la table des festivités sans gêner qui que ce soit notammant le travail des femmes d'entretien. Nous sommes en vacances, le stress devrait être inexistant... enfin en principe.
    Mon père propose un itinéraire acceptable qui est appliqué à la lettre à la satisfaction générale.

    J'annonce à anne marie que la sortie est prévue et que nous irons nous balader sur l'ile aux coquillages. Manifestation émue et immédiate de jacqueline qui aime le vide autour d'elle, La journée commence bien...

    Discussions intéressantes au petit déjeuner où le transit intestinal est au menu. Il semblerait que deux des trois mangues achetées la veille et consommées au repas du soir on fichu une chiasse aux femmes. Je m'en réjouit, d'autant que je n'en ai pas mangé et que pour moi tout va bien.
    Jacqueline fait remarquer qu'il ne faut plus acheter de mangues parce qu'elles sont gazées, qu'elles sont importées dont on ne sait d'où et que ce n'est pas la saison des mangues au sénégal. Il faut attendre celles du pays et notamment celles de son père qui sont excellentes et 10 fois moins cher.

    Il reste cependant une mangue au frigidaire et je propose de l'offrir à Mariama qui aurait la lourde tâche de convaincre Yaya de la consommer. Jacqueline connait ses compatriotes et propose de la lui offrir elle même pour être certaine que les enfants n'y toucheront pas. Proposition acceptée.
    Nous offrons immédiatement la 3ème et dernière mangue à yaya qui s'empresse de la manger avant l'arrivée de Mariama.
    La suite, je ne la connais pas, yaya ne me confiant pas tout de sa vie.

    Arrivée d'Abdoulaï et du métallier à qui je précise le travail de la journée et passe les commandes des marquises en métal et autres réalisations telles que les structures métalliques des lits destinés aux parents de jacqueline. . Le prix étant convenu et accepté, je me prépare sereing à la sortie touristique.



    JOAL-FADIOUTH / 30km au sud de Mbour /10h00

    La route qui nous ammène à Joal est en rénovation et c'est peu dire. Vous n'imaginez pas le nombre de nids de poules, de chemins ou pistes déviées, de chauffards, de troupeaux de vaches sénégalaises traversant votre itinéraire, et j'en passe qui viennent agrémenter ralentir et colorer tout de parcours.
    De Mbour au domaine de Nianing, si vous y allez maintenant ( à la date de rédaction du présent carnet de voyage ) c'est rigolo... Le code de ma route y est appliqué rigoureusement.
    Faites une halte au domaine de Nianing ne serait-ce que pour visiter son parc animalier propre, reposant et totalement écologique. Il y a aussi un magasin de souvenirs très bien tenu par une Française et les prix pratiqués sont correctes. Mlaheureusement, vous ne pourrez rien négocier. Les prix affichés seront ceux qu'il vous faudra payer. Des photos de ce domaine que je connais bien et que j'ai visité au cours du séjour avec Anne marie paraîtront plus tard dans la chronologie de notre récit puisque nous l'avons visité en fin de séjour.

    Joal
    Joal est une petite ville toute en longueur. Pour aller d’un bout à l’autre de Joal il faut parcourir de longs kilomètres.
    Elle est habitée par des pêcheurs sérères le plus souvent musulmans.
    Il y a aussi des sérères catholiques dans le pays puisque notre Jacqueline nationale est catholique.
    La localité est l'une des zone de pêche les plus importante du pays.
    Elle a son collège, un lycée, plusieurs écoles primaires, un centre culturel (le Centre Culturel Léopold Sédar Senghor), un foyer de jeunes et une école privée réputée.Voila, vous savez tout si vous envisagez de vous installer au pays. Joal est connue malgré sa modeste taille sur tout le territoire national. Ce rayonnement est sans doute dû au regretté Léopold Sédar Senghor, premier Président du Sénégal, ancien ministre et académicien français qui y a passé son enfance. La maison natale de son père peut d’ailleurs être visitée bien qu’on y trouve rien qui soit digne d’intérêt. Anne marie et moi l'avions visité deux fois et elle était toujours sale, poussiéreuse, sans meuble et gardée par un sénégalais fumé les 3/4 du temps. Il est possible que cela ait changé mais nous ne voulions pas nous arrêter. De plus ce personnage est gourmand en pourboire, c'est le mot qu'il convient....
    Nous n'avons donc pas fait de halte car Joal ne présente pas d'intérêt particulier pour nous.

    si vous souhaitez tout savoir sur Léopold Sédar Senghor, vous pouvez cliquer sur le lien ci dessous.
    http://www.senegalaisement.com/senegal/leopold_sedar_senghor.html

    Nous traversons donc la ville de Joal jusqu'au pont, c'est indiqué.si vous êtes curieux vous roulez lentement pour appercevoir des métiers à tisser en oeuvre dans les cours de certaines maison.
    Nous arrivons à l'embarcadaire.
    Nous déponsons notre voiture sur le parking et nous nous dirigeons vers le bord de mer, le début du pont neuf. Bien entendu nous sommes interpellés par le responsable des pirroguiers qui nous propose la pirogue pour faire la visite de Fadiouth en insistant sur le fait que les greniers à Mil ne sont accessibles qu'en pirogue. 1000 frs est le tarif fixé par l'association. Nous déclinons l'offre parce que nous souhaitons nous promener à pied et découvrir ce pont neuf comme je l'appelle.
    Par contre je demande à un des jeunes présent de me garder la voiture. Je négocie à 300 frs cette prestation. Cette dépense n'est pas vraiment nécessaire puisque l'endroit n'a rien d'une zone de non droit mais c'est pour faire travailler la population. Début de la prommenade.


    Fadiouth / 12h00
    Le pont est parfait, excellent réalisation. Il fait chaud mais la brise marine rafraîchit agréablement.
    Comme vous le constatez sur le plan au dessus, il y a deux ponts. Le premier permet de joindre Fadiouth à partir de Joal, celui que nous empruntons initialement et l'autre au milieu du village de Fadiouth, permet de relier Fadiouth au cimetière des coquillages. Vous l'appercevez sur la photo de droite, juste en dessous.
    Les deux communes de Joal et de Fadiouth sont donc réunies et reliées par un pont en bois car Fadiouth est une île. Les trois îles de Fadiouth sont inaccessibles en voiture.


    C'est, sans doute, l'une des visites les plus étonnantes et c'est un peu pour cela que nous y sommes revenus!. je ne cache pas qu'on y est tranquile. Les gens sont tous ou presque catholique et ils ont compris que le touriste ne se harcèle plus.
    Le village de Fadiouth ( 6.000 âmes environs) est très différent de tous les autres. De par sa structure, son organisation, Fadiouth doit être visité si lon est à proximité. L'histoire de ces îles émergées par l'amoncellement de coquillages au fil des sciècles n'est qu'un épisode fascinant de cet endroit!. La légende dit que ce sont les habitants qui, depuis de siècles jetaient leurs coquilles vides à cet endroit ce qui en a fait des iles. Je veux bien le croire car c'est tout à fait possible.
    Attention, les gens confondent cimetière des coquillages et cimetière des humains. Il y a effectivement un cimetière des humains dans une ile appelée cimetière des coquillages, à Fadiouth, comme vous le voyez sur la photo de droite. Cela mérite d'être précisé et il n'y a pas eu confusion dans son appellation. C'est bien une île cimetière de coquillages que l'on visite et qui a depuis deux ou trois cent ans été utilisé pour enterrer les morts.
    Les femmes pêchent des coquillages qu’elles font ensuite sécher. Aujourd’hui encore cette pêche existe et les coquilles sont conservées pour être mises dans les rues. Le résultat est une île constituée de couches de coquillages centenaires. Le sol blanc craque à chaque pas lorsque vous vous baladez dans la ville de Fadiouth. Ici deux enfants du village dans la rue du Ceddo. Ils marchent sur un tapis de coquillages blancs.


    Malgré le démarrage de la construction d’une mosquée (une pancarte à l’entrée du pont sollicite d’ailleurs des fonds pour la terminer), 90% du village est catholique, je le précise quand même et la cohabitation est parfaite entre les deux communautés et ils l'ont prouvé il n'y a pas si longtemps puisque les deux communaités se sont unies pour rénover la toiture de l'église catholique détruite par un ouragan me semble t-il. Je dirai plutot un fort vent ou une forte pluie. Il n'y a pas d'ouragan au sénégal.
    Le niveau de vie quoiqu’en apparence médiocre est un des meilleurs du pays. De nombreux fadiouthiens sont à des places enviables et entretiennent leur famille restée au village. L’activité touristique énorme permet à des jeunes de vivre aisément. Rien a voir avec Mbour ou ailleurs dans le pays.
    C’est à ma connaissance le seul village sénégalais doté d’un comité touristique réglementant les tarifs des visites guidées (1000CFA - 1,5€ /personne)ou des tours de pirogues. Les marchandages à outrance qui pénalisent souvent les sénégalais quand il s’agit de touristes avertis, n’ont donc plus lieu d’être.
    De plus, des efforts au niveau communal sont faits pour améliorer le cadre de vie et la beauté du site. Ainsi le château d’eau qui défigurait il n'y a pas si longtemps encore l’ensemble du village a récemment été détruit je l'ai appris sur place.

    Vous verrez ces efforts également dans la propreté irréprochable des rues et des maisons. Cà va vous changer de Mbour ou des rues de Dakar et plus généralement de toutes les villes du Sénégal. C’est également le seul lieu du pays où vous pourrez utiliser des toilettes et des douches publiques dignes de ce nom ! Un moment intéressant sera la marée basse lorsque tous les gosses du village découvrent un terrain de foot immense.
    l'ancien pont est toujours visible, vous l'appercevez plus haut dans le texte, photo de gauche, à gauche sur la photo. C'était une précision que je voulais apporter. Ci dessous, une rue de Fadiouth et le baobab au centre du village.
    Nous nous sommes baladé une heure dans les rues étroites ou le calme règne.
    Puis nous avons emprunté le deuxième pont situé au milieu de Fadiouth, celui qui permet d'accéder au cimetière des coquillages.
    Roger
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    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Empty Re: Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006

    Message par Roger Lun 21 Avr - 1:09

    Le cimetière des coquillages


    Là, prenez le temps de lire les stelles et plaques déposées sur les tombes et monuments dédiés aux morts. Il y a des inscriptions
    intéressantes à lire mais je ne vous en dirai pas plus. Les baobabs et autres plantes locales ont depuis longtemps pris possession des lieux. Prenez le temps d'aller jusqu'à la croix et faites un tour d'horizon. Intéressant !

    Vous appercevrez l'île où sont les greniers à Mil et vous aurez un panorama agréable de la région.



    --------------------------------------------------------------------------------


    Oui, prenez ce temps. Si vous avez une paire de jumelles c'est encore mieux. A marée haute, les greniers sont sont à l'abri des rongeurs.
    Nous y venons de temps en temps, oui mais c'est plus pour voir comme les choses bougent et pour faire une sortie.
    Il y a des choses qui vous marquent dans la vie et Fadiouth est un de ces endroits qu'on oublie pas et puis c'est propre. L'éducation catholique y est - elle pour quelque chose ?...
    La dernière fois que nous étions venus, assis à une table d'un restaurant de proximité, un perroquet est venu se poser sur mon épaule. Situation insolite dans la mesure ou cet oiseau n'est pas du pays et qu'on ne s'y attendait pas.
    Il appartenait en fait à un des clients présent qui le laissait libre d'aller et venir.

    Mais il y a aussi ce besoin de se retrouver un peu seul pour apprécier les paysages et aussi les gens. Vous trouverez peut être cela stupide mais il vous est plus facile de donner et d'offrir à Fadiouth. Le harcelement étant presque inexistant, quand l'un d'entre eux se prend à tenter tout de même sa chance, on ne le lui refuse pas.

    Du haut de cette colline de coquillages disai-je il fait bon. Vous êtes sur un site classé et un cimetière ( catholique ). C'est le calme.
    Le pays est musulman c'est vrai et les morts qu'ils soient des deux bords sont enterrés dans la journée.
    Cependant les trous ne sont jamais profonds dans le sable( faut le savoir ). Alors dans les coquillages, j'en sais rien du tout !. Il y a là des tombes très anciennes. Parcourez ce lieu et intéressez vous aux inscriptions sur les tombes puis descendez en bas de la colline en direction des greniers à mil. Vous y verrez un endroit où les agriculteurs déposent leurs charrettes et leurs bête de trait. Il y en a beaucoup car ils viennent de l'arrière et ne peuvent traverser le pont avec elles pour rejoindre le village. C'est un détour intéressant. Vous y rencontrerez peut être ces gens qui cultivent. Des gens simples et pas concernés par le tourisme. Des gens que vous pourrez interpeler et dialoguer avec eux. C'est une toute autre approche de la vie des sénégalais à laquelle vous êtes habitués. Vraiment n'hésitez pas. Puis longez le bord de la lagune pour revenir au pont que vous reprenez en sens un verse jusqu'au point de départ..
    C'est ce que nous avons fait.
    Retour à la voiture et retour chez jacqueline.
    L'accueil est chaud et souriant, c'est déja ça.
    Nous manifestons le désir de prendre une douche alors que les ouvriers s'affairent à rénover .
    Pape Meissa est la aussi et a déja tombé la boite de vitesse, c'est bien. Ses apprentis sont sous la voiture.
    Papi dort malgré les coups de burins donnés sur la structure.
    la journée se termine comme ça en papotages divers, bierres fraîches.
    C'est là en fin d'après midi que jacqueline nous dit qu'elle va partir le lendemain en brousse chez ses parents. Elle sort les affaires glanées en France et oh combien devenues objets de luxe pour préparer son départ.
    Tout devient amusant. Des soutien gorges de tailles monstrueuses, des slips dont un qui me fait bondir. Mais d'ou vient-il celui là?. " Roger arrêtes dit elle " avec son accent... Mais moi je veux savoir. je me déplace et la vision de ce slip gigantesque me fait sourire. Papa regarde aussi et je demande a Jacqueline à qui a pu bien appartenir ce parachute? Nous sommes dans " l'audela du réel ". Ce Parachute avec deux trous ronds dont le diamètre démesuré fait l'objet de discussions rigolottes.

    Bon, Jacqueline ne souhaites plus de débats sur le sujet alors nous arrêtons.
    Je passe à la lecture du TAM TAM, journal gratuit local. C'est le numéro 81 du 30 janvier 2006. Les annonces sont passées en revue et j'avoue qu'on s'amuse bien.


    EXTRAITS CHOISIS

    P14672: Vend conne de signalisations et matériels de sécurité. Tel:..........

    Bc 8791-jf très sexi, belle forme fait tomber les hommes au passage 25 ans discutez avec moi. Tel:... .. ..

    Bc 8781-jf 23ans vierge pourtant je suis très belle sexi. Tel ... .. ..

    jf taille coca etcerera, etcetera. Il y en a des tas d'autres toutes aussi croustillantes mais j'arrêterai là. Nous avons bien rigolé...
    adresse internet indiquée, je vous la donne si vous vouliez consulter des annonces.




    On y trouve de tout et pour ceux qui cherchent des locations ou à acheter, c'est pas mal. Attention aux prix.

    ceci n'est pas une pub pour Bata et je n'ai jamais vu cela . Ils savent faire de tout avec n'importe quoi. Leur imagination est débordante. Ceci dit, je répète n'avoir jamais vu cela avant. J'ai trouvé cette photo en cherchant sur internet l'adresse électronique du gratuit tam tam et cette photo était sur le site de cette agence. Je trouve les arguments discutables. Bref, Au menu du soir crevettes, salades diverses, vino tinto et café. J'oubliais, papaies... du pays s'il vous plait, pour le plus grand bonheur de jacqueline.




    La soirée se passe comme d'hab


    Mbour / 21 Janvier / 8h00

    Le coq chante comme d'habitude. Lui, il est toujours à l'heure.
    Jacqueline est partie. Elle a rejoint ses parents à Gandiaye. 90km de Mbour. Elle a du courage la p'tite. Partir à 4 heures du matin pour pouvoir négocier son taxi dans des délais raisonables...
    Nous voila à trois. Petit déjeuner et Mariama est déja là.
    Cette coquine remplace jacqueline pour la journée et entend assumer cette tâche comme jacqueline le fait.
    C'est la chef de cuisine et de la maison.
    Elle semble aimer ça. C'est vrai que pour elle c'eut été une bonne chose que de nous rencontrer un jour à une époque où mes parents cherchaient une gouvernante.
    Mais c'est jacqueline qui s'est présentée la première. Nous ne connaissions pas mariama et de plus, elle était mariée et mes parents avaient un choix de vie tout fait. La personne choisie devait suivre mes parents partout.

    Jacqueline est venue, recommandée par des amis que nous connaissions à Dakar. Elle était venue accueillir mes parents à l'aéroport et depuis elle ne nous a plus quitté pour le plus grand bonheur de tous.

    Bon, je vais à la cuisine pour chercher un couteau oublié et là, Mariama me lance une phrase qui m'a donné la chair de poule " Roger arrête " .

    Mon dieu, les consignes sont passées !... Jacqueline a encore frappé...
    Petit déjeuner habituel, toujours aussi bon, avec nos jus de fruits pressés, " du jardin " .

    Puis, Papi et moi allons faire les courses en ville avec la mehari. Halte obligatoire aux femmes séduites de longue date et nous partons au coco beach hotel pour rendre visite à antoinette, la gérante. Accueil toujours sympa, émouvant aussi puisqu'elle est malade. Eh oui, langevine ne peut pas être partout. Comme d'habitude c'est le café, les échanges rigolos de circonstance et apéro.
    Retour à la maison et retour au coco beach pour le repas de midi ou nous sommes invités à manger.
    Repas excellent au bord de la piscine où des touristes ( 20 personnes ) sont déja attablés à écrire leurs cartes postales.
    Papi et moi passons les saluer, juste pour leur préciser qu'ils ne doivent pas inscrire les adresses et que nous nous en chargeront par la suite. Ramassage prévu en fin de repas. Ils sont d'accord.
    Repas excellent, recette locale à base de viande et " tord moi l'oignon " ou " vino tinto " je sais plus exactement. Enfin un truc du genre qu'on aime pas...
    Puis c'est le café au bar en bord de mer. Papi reconnait une de ses femmes qui vend des souvenirs et va bien entendu la saluer.
    Puis c'est le retour à la maison où les ouvriers s'affairent à lisser les crépis tout frais. C'est bien, tout prend forme.
    Je paie Pape Meissa pour la réparation de la voiture. La poubelle est parfaite. Je téléphone à Lamine, notre taxi préféré et fidèle pour lui proposer la 309. Il est intéressé et passera le lendemain matin la voir.
    Puis l'après mmidi est consacrée à la sieste pour papi et anne marie et moi allons à Mbodienne voir notre terrain.
    Le taxi vient nous chercher et c'est le départ pour Mbodienne. La route est toujours aussi mauvaise et nous arrivons couverts de poussière rouge ( la latérite ).

    Nous passons les paysages en bordure du village . Attention au code de ma route, parfois y a des radars..
    Nous appercevons le terrain de loin et aucune fleur n'apparait . Anne marie et moi commençons à nous inquiéter.
    Robert est déja là. Robert est celui qui m'a vendu le terrain et qui me l'a cloturé, fait creuser mon puit ( 14 mètres de profond ) et qui était chargé de le planter l'arborer, de l'arrover, bref, au bout de trois ans le terrain devait être un vrai bonheur pour un botaniste amateur...
    Bien entendu toutes ces actions étaient rémunérées et je versais de l'argent de temps en temps pour cela.
    Nous arrivons donc au terrain et là, j'ai laissé parler anne marie. Les grilles se sont ouvertes et nous avons eu le spectacle a la hauteur de nos inquiétudes.
    10 bougainvillers, 15 petits manguiers plantés la veille de motre arrivée pour faire semblant , un buisson autour duquel un âne avait séjourné tranquilement depuis et un terrain vague plein d'herbes sèches. Verdun, quoi !
    le chemin des dames...
    Par contre, on appercevait un chemin bien marqué menant au puit à l'angle du terrain laissant supposer que beaucoup de gens se sont servis de ce puit pour vivre.
    Je vous l'ai dit et je le répète, j'ai laché anne marie et j'ai laissé faire. Mon dieu!, Le p'tit robert se souviendra du jour, de l'heure et de l'endroit.
    Quand le spectacle ou la scène de ménage fut terminée, je suis revenu pour saluer Robert et lui tendre la main pour qu'il me remette les clefs du terrain.
    Puis nous avons recherché un nouveau gardien, à qui nous avons demandé de se présenter chez nous, à la maison de Mbour deux jours après à 10 heures pour un entretien préalable à l'embauche qui serai assuré par jacqueline. Tant qu'à faire, autant qu'on parle la même langue et que tout soit dit en français et en Wolof. Je ne me faisais aucun souci quand à la rigueur de l'entretien mené par ma soeur sénégalaise. Jacqueline va encore frapper !...

    Nous avons pris congé de victor le quandidat au poste très convoité de gardien et sommes retournés à Mbour. Pas un mot plus haut que l'autre dans la voiture. Nous admirions le paysage dans le brouillard de la latérite. A priori, anne marie n'avait pas apprécié du tout et je ne tenais pas à remettre le feu aux poudres. Il suffisait pour l'après midi...
    Retour à la maison , Salutations d'usage et palabres avec papa, mariama, yaya et nous sur le sujet. Je me suis fait engueuler par yaya , là rien d'anormal et par mariama qui tenait à être à la hauteur du poste qu'elle assurait en interim...
    Je ne sais pas qui a dit que les cimetières sont remplis de gens irremplaçables, en tout cas, l'absence de jacqueline ne fut pas remarquée. jacqueline avait une concurrente.
    Bon, attendons le victor et laissons faire les femmes, je crois qu'il va y avoir de l'ambiance.
    A part ça la soirée fut soignée, bon repas de mariama, fruits de saison " je veux " , et thé chez abdou l'infirme, notre voisin. avec qui j'avais besoin de négocier la préparation de boutures de bougainvillers pour la future saison des pluies.
    Nuit calme au son des tam tam, moustiques, enfin bref, tout, comme d'habitude...
    Roger
    Roger


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    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Empty Re: Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006

    Message par Roger Lun 21 Avr - 1:11

    Mbour / 22 janvier 2006 / 8h00

    Le coq est mort, il ne fait aucun doute la dessus, mon père et moi en sommes convaincu. Il n'a pas chanté ce matin.
    Je n'ai rien entendu. A moins qu'il ait passé une vieille soirée ou qu'il soit assommé par le H5N1, nous convenons de mener une enquête approfondie.
    Nous nous levons et nous sommes surpris par l'itinéraire sec. Indice qui nous permet de croire qu'il est effectivement plus de 8 heures

    Un bref coup d'oeuil à l'horloge chinoise au mur et c'est la stupéfaction. Il est 8h45.
    La vérité est donc ailleurs!.
    Anne marie attend à table avec Mariama et les jus de fruits sont prêts.
    Salutations aux femmes, à Yaya et à Abdoulaye. Je n'ai oublié personne donc tout va bien en ce début de journée.
    Je suis immédiatement harcelé de questions concernant la gène occasionnée par les travaux et de l'avancement de ceux-ci pour la suite.
    Il apparaît donc que ma journée sera consacrée au suivi des travaux sous le soleil d'Afrique.
    Passé le petit déjeuner, anne marie s'en va se prommener sur la plage, papi prend la méhari pour aller faire une cure de femmes au marché, Mariama me les gonfle avec des problèmes bassement matériels ( elle sollicitait de ma part un don de 500frs pour acheter du thé ), quand à Yaya, il s'en va en ville avec une calèche pour chercher du ciment et des ferrailles.
    Retour de papi vers 11 heures, tout souriant, ainsi que de Yaya qui ne cache pas qu'il a mal à l'épaule droite.
    Anne marie revient de son escapade au bord de mer pour nous raconter ce qu'elle vécu au cours des deux heures passées. Elle a rencontré un sénégalais de 21 ans qui voulait lui faire une injection sous pubibienne de zobaïne camphrée à la seringue à moustaches. Programme intéressant mais qui lui a fait peur. Mon dieu!

    Anne marie, en bonne infirmière passe sa visite médicale et diagnostique une chute au sol de notre Yaya national..
    Yaya avoue qu'il est tombé de la calèche, ( ce trou du cul ) et qu'il ne sait pas comment cela lui est arrivé. Ben voyons...
    Je décide de l'appeler à l'avenir " borrom calèche " ( le chef des calèches ) à la satisfaction générale de ses concitoyens.
    Lui, par contre ne semble pas apprécier cette nouvelle appellation mais qu'importe, quand on est capable de tomber d'une calèche qui avance à la vitesse d'un homme marchant à pied, cela vaut bien qu'elqu'étonnement, non ?.

    Ceci étant, J'ai passé toute la journée sur le toit à faire des reprises d'étanchéité et du crépis avec mon ami Abdoulaye.



    --------------------------------------------------------------------------------

    Mbour / 23 janvier 2006 / 8 heures

    Le coq est revenu du marché. Il est là, bien là, c'est une certitude.
    Réveil, saut du lit, douche, jus de fruits et le taxi arrive.
    Il est 8h50 lorsque nous partons, papi, anne marie et moi pour Gandiaye pour chercher la petite dégénérée de Jacqueline. Vaste programme.
    Nous prenons la direction de Fatick





    La route est excellente, toute neuve. Papi est à l'arrière avec anne marie tandis que moi je suis aux cotés du conducteur pour le surveiller et admirer les paysages. Il fait bon mais nous rentrons dans les terres.... Fatalitas!.. Le soleil va encore frapper.
    Dans la voiture, c'est le silence complet. tout le monde semble absorbé par le film qui se déroule devant nous et à coté de nous, sur notre droite puisque nous passons le delta du Saloum. Endroit dont je parle dans un autre post. Tout y est arride, le sel est homni présent, partout et qui ne permet pas de culture maraîchère.
    Anne marie angoisse déja d'évoluer toute la journée dans un univers non stérilisé.
    Après une heure de route Gandiaye, ( en haut à droite sur la carte ci dessous ), nous obliquons vers la gauche





    pour Keur baye diep, le village de Jacqueline.



    Là, itinéraire de 8 km dans les pistes, le sable, les trous et les écarts pour ne pas écraser une poule un ane ou même une calèche.
    Il fait déja chaud et je je sort la bouteille d'eau glacée de la glacière préparée par mariama.
    Nous arrivons au village où on nous fait la fête. Jacqueline a revêtu ses vêtements du dimanche, elle est toute souriante et s'empresse de nous guider pour les salutations.
    Bonjour à ma seconde famille, bisous tout plein à tout le monde et c'est la prommenade comme vous le verrez sur les photos que robinson tarde à m'injecter en messagerie.
    La père de jacqueline ordonne la mise à mort d'un gros mouton et c'est tout le village qui s'y met.
    Nous vidons la voiture de tous les vêtements que j'acqueline a apporté ( à grands frais ) dans ses valises. Vous vous souvenez?. j'en ai parlé longuement plus haut.
    Les gigantesques slips genre parachute à deux trous qu'on ne trouve que dans les affaires de jacqueline. Manquerait plus que les traces de freinage et le tableau serait complet.
    j'ai fait beaucoup de parachutisme à Strasbourg Entzheim dans les années 84 mais des parachutes comme ça j'en avais encore jamais vu.
    Bref, tout est mis à l'abri et jacqueline me sert de guide pour aller dans les champs de manguier de son papa.
    Très belle visite, j'en garderai un souvenir impérissable. Le calme, la chaleur douce de la brousse, le silence et encore le silence du désert si l'on peut dire.
    Jacqueline fait des écarts pour me faire manger des baies encore pendantes sur les branches. Elle n'a rien oublié de son enfance cette gosse, vraiment sympa.



    Des enfants armés de batons et de houes surgissent calmement de nulle part. Elle les connais et ils nous suivent pour nous ouvrir la voie vers le champs. Il est à 1km environs, j'apperçois un écureuil qui se réfugie dans un trou dans le sol.
    Nous arrivons au champ. La tresse de bois et bambous s'ouvre et nous pénétrons dans l'univers de son père qu'il squate tous les jours pour surveiller les mangues pousser mais aussi les voleurs. Eh oui, il y a des voleurs ici aussi. Rien de grave.
    Il y a des piments de partout, du bissap rouge et vert, je vous en parle de ce bissap.
    C'est une fleur rouge ou verte. Une plante pas très haute, d'environs 60 centimètres avec des fleurs rouges ou vertes, grasses que l'on cueille t fait sècher pour en faire une boisson plus tard. La fleur sèchée est comme sur la photo. On en trouve sur tous les marchés.


    Le bissap rouge et le bissap vert dit " oseille du sénégal "

    La rouge on en fait une boisson comme je l'ai dit dont voici la recette
    Préparation : 20 mn + 5 heures de réfrigération
    Cuisson : 10 mn

    Ingrédients (pour environ 2 litres de boisson) :

    - 2 tasses de bissap
    - 2 litres et demi d'eau
    - 100 g de sucre
    - 2 sachet de sucre vanille
    - 1 pincée de muscade
    - 2 cuillères à soupe d'eau de fleur d'oranger


    Préparation :

    Rincer le bissap.
    Faire bouillir le bissap et l'eau jusqu'à totale coloration de l'eau.

    Laisser refroidir puis retirer le bissap du jus de cuisson.
    Ajouter à ce jus les sucres, muscade, eau de fleur d'oranger et mélanger.

    Mettre au frais pendant 5 heures et servir très frais.

    Le bissap vert sert à la cuisine. sorte d'oseille du sénégal. Il est le composant de plusieurs plats locaux.

    cliquez sur ces liens, il donnent des infos qu'il n'est point besoin de recopier et vous saurez tout sur cette plante dont je me régale en permanence. à la maison.
    http://www.jade.sn/bissap/transfoconso.htm
    http://www.aromatiques.com/catalogueepices/bissap.html

    Puis, pour reprendre le récit de cette visite nous marchons en croisant des plants de Manioc.

    Je surprend d'ailleurs jacqueline en machouiller un morceau que vient de lui offrir un des enfants. La visite est impressionnante tant il y a le calme, le silence. Jacqueline m'offre spontanément un morceau demanioc que je pèle avec les dents . C'est pas mal, cru. Un peu sucré, légèrement farineux. Tout en marchant nous passons devant des puits depuis longtemps effondrés. Les manguiers ont de petits fruits. Nous faisons lle tour de tous ces ha de plants divers et nous rejoignons l'entrée du champ. J'offre 100frscfa à chaque enfant pour les remercier et nous rentrons.
    Nous faisons un détour pour se rapprocher et visiter un autre champ, celui d'un villageois qui cultive des tomates cerise et des piments. Ce champ est entouré de branches d'épineux pour que les bêtes n'y viennent pas la nuit. Tout est vert à l'intérieur et parfaitement entretenu.
    Ces paysages n'ont rien a voir avec l'environnement que l'on trouve en ville et aux abords. Les mentalités sont autres.
    Puis nous reprenons notre chemin pour le village et notre taxi qui était parti revient . Il s'arrête et anne marie monte dedans pour le reste du chemin tandis que je reste avec jacqueline et les enfants .
    Au village, nous rejoignons les jeunes enfants qui pillent le MIL et me demandent de le faire aussi ce que je fais. Anne marie prend des photos.
    Puis c'est la visite de l'oncle de jacqueline, notable qui est directeur de l'hydraulique au Sénégal. Eh oui, même dans la brousse reculée, certains arrivent à percer mais ils ne quittent jamais je village. Cet oncle y a construit une belle maison avec tout le confort ce qui tranche pas mal avec le reste des habitations et il y vient avec ses deux femmes le week-end. Il n'est pas là aujourd'hui parce qu'il revient de la Meque ^ù il a choppé un virus dont il ne se défait pas facilement.
    Puis jacqueline et sa soeur nous font visiter la salle d'accouchement. J'ai noté l'absence de Langevine qui aurait été très intéressée. Je n'ai pas pris de photo mais le ferai la prochaine fois. C'est intéressant, vraiment...

    La balade au cimetière du village s'impose et jacqueline nous indique l'endroit où sont enterrés ses anciens. C'est un terrain au bout du village.
    Puis c'est le repas où les villageois sont présents, ensemble alors que jacqueline nous isole dans une pièce de la maison de l'oncle pour y manger avec elle.
    La solidarité est totale dans le village comme dans tous les autres d'ailleurs en brousse. Un mouton est tué et c'est tout le monde qui a droit à sa part. Nous mangeons de bon appétit car ce riz au mouton est tellement bon avec ses légumes frais et à moitié cuits.... Un vrai délice.
    Le repas se passe comme suit: Tradition sénégalaise oblige, jacqueline mange avec les mains. Il y a un grand plat diamètre 50cm dans lequel sont disposés les mets et jacqueline, avec sa main droite distribue aux convives ( anne marie , mon père et moi ), les morceaux choisis tandis que de temps en temps, avec la même main et elle met en bouche une boulette pour se nourrir. J'y suis habitué et rien ne me choque. Venant de jacqueline tout est propre, je le sais. Ca fait des années qu'elle est habituée à la propreté à l'européenne.
    Les villageois sont réunis sur la place du village et mangent. Les hommes entre eux, les femmes entre elles et les enfants aussi, entre eux. Il ne fait pas chaud et j'en suis agéablement surpris.
    Pas de dessert, bien sur. Mais le mouton était merveilleusement bon.

    Jacqueline prend congé de nous pour ramener aux femmes le reste de notre repas. Puis nous visitons l'église du village ou j'étais venu deux années auparavant pour accrocher des peintures du chemin de croix réalisées par mon père et une toile de maître représentant jésus sur la croix. Une gâchi, cette toile a été abîmée par les pluies qui se sont infiltées le long des murs de l'église. Bref, je propose de l'enlever mais personne n'ose prendre la décision. Difficile de corriger cela .
    Eh puis jacqueline me fait visiter les chambres des fifilles célibataires qu'elles se sont emménagées dans une grande maison construite pour cela. Bien entendu jacqueline a sa chambre et je sais maintenant à quoi resemblont les lits que je suis entrain de confectionner pour elle est ses soeurs.
    Puis c'est le départ, le retour à la maison. Le village nous salue et nous emmenons la " trurie" avec nous. Elle redevient la jacqueline que l'on connait mieux, celle des villes.
    J'aurais préféré qu'elle reste comme je l'ai découverte pendant toute la journée mais c'est comme ça.
    Le chauffeur passe cette fois par la piste en latérite, un vrai bonheur d'autant que c'est une route dite en " tole ondulée "



    Sur la route du retour, un pneu éclate et nous remplaçons la roue en toute sécurité. Là, il fait vraiment chaud. Vraiment, vraiment... J'aide pour que cette épreuve ne dure pas et nous voila repartis pour Mbour.
    La route est encore longue et notre nouveau pneu est mal gonflé. Décision est prise de s'arrêter àla prochaine station servise pour mettre un peu de pression car la voiture navigue et le conducteur roule un peu vite malgré les recommendations. A l'entrée d'un village nous appercevons un réparateur et faisons la halte gonflage qui coûtera 100 frs cfa.

    Je vous recommande ce garagiste, il est très bien. En cas de pépin, contactez : Mamadou

    http://répareetgonfletouspneusausénégal.vite faitpour100frscfa.sn
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    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Empty Re: Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006

    Message par Roger Lun 21 Avr - 1:14

    Peu probable que vous ayez internet dans la voiture mais sait-on jamais!...
    Nous voila de retour. Anne marie manifeste son immense joie en revoyant yaya et mariama.
    Yaya et Abdoulaye sont toujours là, il est 17heures .
    J'ai le temps de faire le point de tous les travaux avec les ouvriers et la journée se termine avec jacqueline qui reprend ses quartiers et sa cuisine. Mariama se retire après les consignes d'usage dits en Wolof et couverts par de Nombreux éclats de rire pour que je ne comprenne rien, bien entendu.
    Anne marie se précipite sous la douche dans le jardin pour revivre comme elle dit!. Elle adore la poussière la dadame...

    Quand à moi je poursuis la fabrication des trois lits pour jacqueline.
    La soirée est occupée à écrire les adresses sur les cartes postales recueillies au coco beach hotel et voila, l'affaire est faite pour anne marie. Moi je n'ai pas le temps d'écrire, j'ai repéré des margouillats que j'admire quelques instants.



    Ce sont les lézards du Sénégal. Les mâles sont les plus colorés de l'espèce. Vous pouvez remarquer la femelle derrière lui qui le suit.

    Soirée politique avec Yaya qui adore le président Wade et nous dit que Dieu le leur a envoyé...
    Comme c'est bon de l'écouter.



    --------------------------------------------------------------------------------

    Mbour / 24 janvier 2006 / 01 heuredu matin

    Le lecteur de disque laser se met en marche sur la terrasse. Le volume est à fond. Sursaut général dans le bunker. Je me lève et trouve déja jacqueline debout devant la porte, n'osant pas sortir. Je lui demande de sortir pour aller casser la figure aux intrus.
    Elle me regarde en colère. Je lui répond qu'elle ne sert vraiment à rien et qu'il est plus que temps qu'elle se reprenne.
    Ne la voyant pas décidée à sortir, cette peureuse, j'effectue moi même la démarche. L'analyse de la situation est claire. Papi a laissé le disque s'arrêter tout seul et n'a pas débranché le poste pour la nuit. Celui-ci s'est remis tout seul en marche et une heure du matin lui semblait l'heure appropriée. Ca ne s'invente pas et je crois rêver.
    Je débranche et au dodo...

    8hoo
    le coq, l'itinéraire de délestage pour contourner la région des grands lacs et le jus de fruits , café, confitures locales aux mangues et bissap etcetera, etcetera....
    Salutations au Borom calèche et à Abdoulaie qui oeuvrent déja sur le toit.

    Mariama arrive et ne cesse de se tordre de rire en papotant en Wolof avec jacqueline. Nous osons réclamer vigoureusement le droit de savoir et elle nous confie que son tordu de mari est tombé du lit pendant la nuit. Ben v'la aut'chose !!!

    Bon, Nous aviserons plus tard pour les soins à Yaya.
    La journée est consacrée aux travaux dans la maison et je m'emploie à réaliser les lits pour la famille de jacqueline. J'y apporte un soin tout particulier et j'acqueline semble contente.

    Abdoulaie me signale que l'arrière du batiment mériterait aussi d'être rénové afin d'avoir revu totalement et durablement les problèmes de structure pour l'année afin d'envisager l'intérieur à notre prochain séjour. J'évalue les travaux et donne mon accord. Cette maison commence à devenir un gouffre mais qu'importe, il faut en finir pour les 20 ans à venir et basta.
    Il est 16 heures lorsque je décide de marquer une pause et avec anne marie nous allons nous prommener vers le village des lépreux. Très belle balade où je remarque que les coquillages vides sont beaucoup plus nombreux que les années précédentes. J'en fais une fixation, je touche à tout et ce qui m'inquiète est que les sénégalais ne ramassent plus ces coquillages alors qu'autrefois, ils les vendaient.
    Bon, je verrai cela plus tard avec les autres européens locaux... il auront peut être une explication à me donner.
    Soirée calme, en famille, avec la visite de Mbaye diouf, venu pour le repas. ou pour prendre la température car chez lui, c'est une habitude. Il sonde et revient plus tard pour attaquer...






    --------------------------------------------------------------------------------

    Mbour / 25 janvier 2006 / 8 heures30


    Petit déjeuner, suivi de la présentation des respects à Yaya et c'est le départ pour Saly afin de récupérer les certificats d'assurances des voitures. Il est plus que temps...

    Nous arrivons au cabinet d'assurances où une jolie sénégalaise nous reçoit. Papi s'en préoccupe et le voila dans son univers. L'affaire est conclue, il l'inscrira plus tard dans son carnet. Je ne vous le recommande pas comme accompagnateur si vous avez dans l'idée de draguer. C'est peine perdue avec lui, il raffle tout.
    Moyennant paiement, nous récupérons nos attestations et infos recueillies selon lesquelles il faut acheter chaque année la vignette automobile qu'on utilise ou pas le véhicule, c'est le retour à Mbour en faisant un crochet au marché.
    Au cours du retour, nous évoquons les difficultés que nous allons avoir à trouver une vignette 2005 compte tenu qu'ils n'en vendent plus et que celle de 2006 n'est pas encore disponible. Vaste programme de dessous de tables en perspective. C'est un peu comme ça ici, mieux vaut connaître l'oncle du frère à la tante à Mamadou pour arriver à ses fins...Bref...
    Nous nous garons comme à l'habitude devant la pharmacie et le harcèlement des mendiants qui veulent tous garder la voiture commence. Le gardiennage étant un métier au sénégal, il faut négocier ferme. 100 frs cfa et l'affaire est conclue avec le lépreux.
    Ruinés, nous allons voir nos femmes et commençons les courses. Il y a beaucoup de monde aujourd'hui et les légumes sont frais. Les vendeuses se pressent à vendre et nous prient avec insistance pour que nous achetions chez l'une plutôt que chez l'autre.
    La descente au marché aux poissons s'impose et c'est dans une cohue indescriptible que nous y parvenons.
    Salutations à Saliou, le marchand d'antiquités et de souvenirs locaux, mon ami et la vision des poissons me dit qu'aujourd'hui il faudra acheter car la pêche a été bonne.
    Là, nous y restons bien 30 minutes et c'est avec difficultés que nous arrivons à conclure des achats en gros.
    Retour à la voiture où le gardien fait son rapport. ( R.A.S ).

    Mon père fait un crochet chez la vieille libanaise qui tient une boutique de produits d'entretien. Elle fond en larmes dans les bras de papi car elle vient de perdre son mari. Décidément, nous sommes bien peu de choses...
    Passage à la banque pour retirer de l'argent et c'est avec une certaine appréhension que nous effectuons la démarche qui, cette fois, se solde par la livraison des billets.
    A leur sortie nous les arrachons de la machine !. On croit rêver d'autant que j'avais prévenu que je faisais tout sauter à la dynamite si les billets ne sortaient pas.
    Retour à la maison ou nous discutons de la sortie du lendemain au lac rose, des travaux en cours et des dernières nouvelles .
    Anne marie décide d'aller faire une sortie au lac Rose dans l'après midi.
    Repas sénégalais composé de poulet Yassa avec du riz et fruits de saison.
    Il est 15 heurs lorsque nous quittons la maison pour le lac rose.

    Un taxi commandé pour l'occasion se présente et c'est le départ.[img]Nous prenons la route en direction de Dakar et obliquons à droite un peu avant Rufisque pour remonter vers le Nord. Ce n'est pas indiqué mais qu'importe au sénégal, tout le monde connait cette étendue d'eau. .
    A l'arrivée, nous nous promenons longuement sur les berges et les artisants travaillent sans nous harceler. La visite est sympa pour une fois.

    Alors pourquoi Lac rose ? Eh bien C'est un surnom touristique. Il figure sur la carte géographique sous le nom de Lac Retba. Le lac est un immense plan d'eau entouré de dunes. Il se situe sur la grande côte entre Dakar et Saint-Louis, dans les Niayes, zone fameuse pour les cultures maraîchères (papayes, mangues, haricots verts, etc ...). Le Lac Rose a perdu ses palourdes et poissons en faveur d'algues en raison d'un très fort taux de salinité favorisé par la grande sécheresse. Au lever et au coucher du soleil, la couleur du lac est pourpre ; tandis qu'elle est rose au zénith. Le lac atteint à la saison sèche un taux de salinité de 360 g de sel par litre d'eau, si bien qu'on y flotte. Les hommes y ramassent le sel déposé en croûte au fond à l'aide de bassines en matière plastique.

    C'est également le lieu privilégié del'arrivée du rallye Paris-Dakar. Toutes les cartes postales de Dakar montrent cette étendue d’eau (dont le rose est souvent dû aux talents d’infographiste des retoucheurs) où des dizaines de femmes se brûlent la peau et les yeux à ramasser des tonnes de sel qui ne leurs seront payées qu’une misère. Même «Thalassa» et «Faut pas Rêver» y ont fait des reportages.

    En cliquant sur le lien ci dessous on peut voir le lac rose. ( Photos réalisée par un satellite ).
    http://www.senegalaisement.com/senegal/satellite_cap_vert.html

    Si vous voulez connaître le quotidien d'un ramasseur de sel au lac rose, cliquez sur le lier ci dessous et vous aurez un appercu réel de ce qui se fait à cet endroit par des centaines de Sénégalais.
    http://www.afrik.com/article8657.html



    quelques photos du lac rose tel qu'il est réellement.



    Selon la saison et les heures, le lac prend plus ou moins des tons roses ou mauves. Les hommes, enfoncés jusqu'à la taille, arrachent le sel du sol et l'entassent dans des pirogues tandis que les femmes, le corps enduit de beurre de karité, le portent jusqu'à la berge.



    Ce sont des scènes insolites que l'on peut observer aux abords du lac tels que ces zébus du Sénégal qui ont parfois des cornes mesurant chacune 90cm de long.



    La visite terminée nous reprenons le chemin en sens inverse et le trajet dure 2 heures compte tenu de la sortie du travail des personnels de bureau qui emcombrent les routes.
    Soirée calme et dodo.





    Mbour / 26 janvier 2006 / 8 heures

    Le réveil est un peu long ce matin, la musique est à fond sur la terrasse , l'activité semble déja soutenue et il n'est que 8 heures.
    Papi est déja levé, chose inhabituelle. Anne marie rentre dans la chambre, allume la lumière, me rétorque que si ses horaires ne me conviennent pas qu'il faut que je parte vite...
    Puis elle l'éteind à nouveau avant de repartir. Je lui demande brusquement de la rallumer et elle me demande pourquoi !. J'arrive à lui dire " j'aime bien savoir où j'en suis quand 'j'dors "
    elle repart et raconte la scène à la tribu qui ne manque pas de se tordre de rire.
    Bon, je me lève et vais rejoindre la bande.
    Anne marie et papi danse la valse sur la terrasse, jacqueline est à table et les marteaux s'usent à l'arrière du batiment. Je suis déja fatigué de la journée et le jus de pamplemousse me réveille.
    salutations, présentation des respects à Yaya, coup de baton à jacqueline et c'est le petit déjeuner.
    Je ne sais pourquoi, mais il me prend subitement l'envie de prendre des photos de la tribu, l'infrastructure étant rénovée, ça serait pas mal.
    je vais chercher mon appareil et vla-ti pas que jacqueline refuse d'être mitraillée.
    Qu'à cela ne tienne, je propose qu'on la remplace par un tableau ( son portrait d'elle peint par mon père) posé sur sa chaise. Proposition acceptée et me voila entrain de décrocher un de ses portraits pour meubler la partie gauche de la photo. Ca ne s'invente pas...
    Puis c'est le départ au marché avec la méhari.
    Je demande à papi de conduire pour m'assurer qu'à 84 ans il est toujours capable d'assumer dans cet univers de chauffards. Je lui fais remarquer de temps en temps qu'il est trop au milieu de la route mais il fait mine de ne rien entendre.
    Nous arrivons au coco beach hotel ( ex centre touristique) pour le café avec Antoinette qui semble fatiguée. C'est compréhensible, le cancer est une maladie douloureuse.
    Il est 10 heures quand nous allons faire les courses. Papi en profite pour visiter ses femmes pendant que je m'affaire à négocier les victuailles.
    Puis c'est le retour à la maison où la journée se passe à confectionner les lits destinés à la famille de jacqueline et à jacqueline elle même puisqu'elle s'est faite construire une maisonnette dans son village.
    l'après midi est consacrée est entrecoupée par la visite de l'artiste peintre qui vient, à la demande de jacqueline, présenter ses oeuvres. Vous les verrez plus tard sur les photos que je vais joindre. J'attends que Robinson me les renvoient.
    Grosse discussion , grosse négociation pour obtenir un prix.
    C'est jacqueline qui négocie et elle sait faire la gosse !.
    Marché conclu, j'achète 12 très beaux tableaux pour 50 000 frs cfa.
    Au début il en voulait 300 000 mais jacqueline a encore frappé. Il est venu avec ses petites idées de prix et en est ressorti avec les idées de Jacqueline.
    Elle sert au moins à quelque chose, celle là.
    0 l'arrière du batiment, le travail avance et la structure de la maison prend des formes plus sures et propres.
    La température est de 35 degrés et les maçons ne donnent pas signe de fatigue. J'en suis étonné.
    Le métallier frappe à la porte, il est 15 heures et annonce sa venue pour le lendemain. En effet, il faut revoir totalement les cadres des portes des garages à voiture rongées par la rouille. C'est entendu, le travail commence demain.
    En fin d'après midi je vais au cyber café avec Mbaye et la journée se termine en douceur
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    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Empty Re: Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006

    Message par Roger Mar 22 Avr - 1:03

    Je n'ai pas menti, vous apercevez les valises qu'il a fallu scotcher parceque certaines tirettes étaient cassées et des sachets en nylon transparents qui contenaient les fameux sacs de sports achetés à prix d'or à l'aéroportd'Entzheim. Photo prise plusieurs heures après notre arrivée, la maison était en plein nettoyage, je vous explique pas...
    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5336xl
    l'entrée de la maison, le baobab qui a d'ailleurs une particularité, vous le verrez sur la photo suivante
    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5284el
    si vous regardez bien, on a l'impression que quelqu'un sans culotte grimpe àl'intérieur de ce baobab. on voit son arrière train et ses deux jambes.
    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5190lf
    Il y a 20 ans, c'était un désert. Il n'y avait que quelques broussailles de ci de là...
    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5313zf
    Il va falloir débroussailler tout cela
    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5876oe
    Le Tam Tam africain fonctionne bien, les oiseaux savent qu'ils auront de l'eau à partir de maintenant
    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5728rg Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5215iq Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5230rd Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5241al Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5250fp

    fin de la première série de photos.
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    Message par Roger Mar 22 Avr - 1:10

    Nous sommes dans l'allée principale. Photo prise vers la sortie de la propriété.
    Cette maison ayant été conçue et construite pour accueillir ma mère,handicapée il ne fallait pas que le vent y pénètre d'ou les murs d'enceinte hauts et la végétation luxuriante.

    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5269pj

    Une bande de jeunes est venu nous proposer des tortues. J'ai bien entendu acheté les bébêtes car je savais qu'elles allaient terminer dans lacasserole d'une famille en ville. Nous les avons laissé libre d'évoluer dans le jardin et ne les avons plus jamais revues.
    Elles doivent y être encore mais elles s'enterrent et ne ressortent qu'à la saison des pluies. J'ai demandé à notre gardien de veiller à ce qu'elles ne soient pas vendues s'ils les trouvaient...J'avais dans l'idée de les déposer au domaine de Nianing mais bon... je n'en ai pas eu l'occasion.

    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5855vd
    Yaya, cherche des citrons verts pour les boissons journalières.

    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5203mx
    Anne marie cueille les pamplemousses tous les jours pour le petit déjeuner pendant que moi je prépare les panneaux latéraux de la caisse humanitaire que nous avions expédié de France pour les habitants du village natal deJacqueline, ma sœur sénégalaise.
    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5224us

    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5298in
    Anne marie et les fleurs. Il y en a de toutes sortes dans la propriété, mamère admirait ses fleurs une bonne partie de la journée.

    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5321cp

    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5860zv

    photos prises à l'arrière de la maison
    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5901ma

    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5895qd

    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5915mp


    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5921yw
    fin du second post
    Roger
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    Message par Roger Mar 22 Avr - 1:19

    Les travaux de rénovation et le bricolage quotidien



    là je suis entrain de confectionner des lits pour la famille de Jacqueline.
    Jacqueline en avait besoin pour sa chambre qu'elle s'est faite construireau village lorsqu'elle va rendre visite à sa famille plusieurs jours.
    J'en ai fait deux autres pour le voillage. j'utilise les plaques latérales de la caisse humanitaire que nous expédions chaque année peu avant notre départ pour Dakar.
    Cette caisse contient plein de choses destinées à la brousse et que Jacqueline trie et réparti comme bon lui semble.
    Pour une fois, les plaques serviront pour elle et sa famille. J'avais fait confectionner les structures métalliques par le métallier. 20000frs CFA par lit. Derrière, c'est la maison de yaya le gardien qui n'a plus de porte mais elle est en commande.
    J'en ai profité pour lui faire repeindre sa maison et lui refaire sa dalle de béton à l'entrée.
    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5475mc

    Refaire les portes qui ont beaucoup souffert pendant les dernières pluies. Il faut savoir que le métal qui est disponible au Sénégal n'a pas la même qualité que celui que l'on peut trouver en Europe. Il rouille tellement vite, malgré les couches de peinture que vous pouvez y coucher dessus. C'est un peu le métal que nous connaissions il y a une trentaine d'années sur nos voitures Françaises qui n'avaient pas bonne réputation.

    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5446bj
    Pape Meissa chef mécanicien, garagiste indépendant qui répare la Peugeot 309 bien mal en point.
    Voila une voiture qui a 60 000 km et qui souffre comme c'est pas permis. Il faut dire qu'elle ne tourne pas souvent et qu'elle n'apprécie pas l'immobilisme dans cet environnement chaud à l'air marin et à l'humidité conséquente en hivernage. .

    La décision de la vendre séance tenante étant prise, il faut qu'elle tourne et bien.
    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5372xe

    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5421md

    de gauche à droite, Yaya, le gardien de la propriété, Mariama; sa femme . C'est elle qui me prépare le thé .

    Eh puis Abdoulaye le maçon embauché pour la durée des travaux..Ils prenaient leurs repas toujours ensemble, à l'écart. C'est comme ça. Ils ne veulent pas les prendre avec nous, non pas qu'ils ne nous aiment pas, mais parce qu'ils aiment se retrouver entre eux. Yaya est content, il a une porte neuve qu'il va falloir peindre maintenant.

    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5408xk

    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5410eq
    Sur la photo, Yaya, abdoulaye, Anne Marie et mariama. En premier plan, Jacqueline, ma sœur. Vous ne la verrez pas souvent en photo, elle déteste qu'on la prenne en photo.
    Là elle a accepté, je ne sais pas encore pourquoi.
    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5462ax

    Roger qui revient du marché et qui fait nettoyer les poissons par Mariama. Au Sénégal, on travaille par terre. Cette quantité de poissons frais de belles tailles m'a coûté 2500frs cfa. Il y en avait 5 kg environs. La pêche avait été bonne alors le poisson n'était pas cher ce jour là.

    Sénégal, Récit de voyage de roger. Mbour du 17 janvier au 7 février 2006 Image5717vq


    fin de la 3ème série de photos

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