le fort de Schoenenbourg en Alsace du nord

Aujourd'hui Samedi 6 septembre 2008, je me suis rendu à Woerth à la comémoration de la bataille de Bazeilles avec les anciens coloniaux. J'accompagnais Papi lucien. Je vous raconterai dans un autre sujet ce que nous avons vécu.
Vers 13 heures, plutot que de rentrer de suite à Strasbourg, nous avons pris le chemin de l'ouvrage de Schoenenbourg de la ligne maginot. Je voulais le visiter.


Le fort de Schoenenbourg est le plus grand ouvrage de la Ligne Maginot ouvert au public en Alsace.

On peut le visiter depuis 1978 et plus de 40000 visiteurs le découvrent tous les ans.

Il a été Classé intégralement à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques et l'ouvrage est équipé de tous ses éléments d'origine ce qui est suffisamment rare pour le signaler.

Verrouillant énergiquement l'Alsace du nord, le fort de Schoenenbourg est celui de la Ligne Maginot qui a le plus combattu durant la seconde guerre mondiale.

De septembre 1939 à juin 1940 il tira : 15792 obus de 75mm, 682 obus de 81mm, 723 obus de 120mm, soit un total de 17197 obus en 10 mois.

Durant la même période il reçut 56 obus de 420mm, 33 obus de 280mm, 160 bombes d'avion et 3000 obus de 150mm et 105mm.

Le 14 juin 1940 s’est tenu au fort de Schoenenbourg un conseil de guerre où il a été décidé de résister sur place dans l'esprit de la devise "On ne passe pas".

L'équipage ne se rendit que le 1er juillet 1940, uniquement sur ordre du haut commandement français, soit six jours après l'armistice.




Calendrier d’ouverture 2008 :


Du 1er au 13 AVRIL : Ouvert les samedis, dimanches
Du 14 AVRIL au 5 OCTOBRE : Ouvert tous les jours
Du 6 OCTOBRE au 26 OCTOBRE : Ouvert les samedis, dimanches
Du 27 OCTOBRE au 4 NOVEMBRE : Ouvert tous les jours



Ouverture des caisses :

Du lundi au samedi : de 14h à 16h
Jours fériés (du lundi au samedi inclus) : de 14 h à 16 h
Les dimanches : de 9h30 à 11h et de 14h à 16h
Remarque :

Les horaires indiqués correspondent aux ouvertures de la caisse, le Fort ferme ses portes tous les soirs à 18h. Il faut compter au minimum 2 heures de visite pour effectuer le parcours souterrain d’environ 3 km.

Tarifs :

Adultes : 6 €
Scolaires (6 à 18 ans) : 4 €

A l'entrée du fort, il y a encore les wagonets qui approvisionnaient le fort; Il y en a aussi à l'intérieur avec les locomotives.






VISITES GUIDEES POUR GROUPES
ANNONCEES A L'AVANCE

Tarifs :

Adultes : 6 €
(Forfait minimum de 120 € pour les groupes de moins de 20 adultes).
Scolaires (6 à 18 ans) : 4 €
(Forfait minimum de 100 € pour les groupes de moins de 25 scolaires).
Modalités de la visite :

Les visites guidées pour groupe peuvent être organisées tous les jours. (Egalement en-dehors des heures d’ouverture).
Les groupes sont néanmoins priés de s’annoncer au minimum 8 jours à l’avance.
Durée de la visite guidée : de 1h30 à 2h30, selon les désirs des groupes.
Prévoir des chaussures confortables et des vêtements chauds (température constante de 13°C).
Le Fort est malheureusement inaccessible aux personnes handicapées.



Renseignements et réservations :

OFFICE DE TOURISME DE HUNSPACH

ASSOCIATION DES AMIS DE LA LIGNE MAGINOT D’ALSACE

3, route de Hoffen – 67250 HUNSPACH

Tél : 03.88.80.96.19

Tél : 03.88.80.59.39

Fax : 03.88.80.41.46

Internet : www.lignemaginot.com

e-mail :maison-ungerer@wanadoo.fr

Une modeste stèle qui rapelle le courage des occupants de ce fort qui ne se rendirent pas à l'ennemi après l'armistice.
Notons toutefois que si le gouvernement de lépoque avait poursuivi la construction au delà de Sedan, les Allemands n'auraient pas pénétré en Alsace aussi facilement. Ils n'auraient peut être pas pénétré du tout; Seulement voila, cet ouvrage gigantesque n'a pas été achevé, faute de moyens et de volonté.









L'entrée du fort.
L'ouvrage de Schoenenbourg est administré et géré par une association . Elle ne survit que grâce aux entrées qu'elle fait payer et c'est avec cet argent qu'elle entretient l'ouvrage gigantesque, vous allez le voir.
La dame blonde nous a accueilli et a convaincu papi de pénétrer dans le fort malgré l'annonce des 3km de visite et les 136 marches à descendre et à remonter en fin de visite.









Passage à la caisse.

C'est parti, la porte d'entrée blindée.









136 marches à descendre autour d'un ascenseur. C'est parti pour une descente de 35 mètre en sous sol.










Il y a bien un ascenseur mais il ne fonctionne pas. Pas ce jour là en tout cas.









Il n'y a rien en haut non plus.
Je suis certain qu'ils ne l'utilisent que pour eux quand ils ont à entretenir l'ouvrage.
Il est vrai que descendre et monter les 136 marches avec les matériels et les outils, ça doit pas être sympa.









Le premier couloir. Il fait frais, 12 degrés nous a t-on dit. Au début c'est supportable. Mais si on ne bouge pas, il faut quand même prévoir un bon pull polaire ou une bonne veste bien épaisse. Mesdames, lisez ces conseils et ne jouez pas les Rambo. Il fait frais.

Une des nombreuses locomotives électriques









Une poulie élévatrice, vraissemblablement pour remettre un wagonet sur les rails.









Commence maintenant la longue marche de 3km dans les galeries et les différentes pièces de travail et d'habitation.



















Salle inaccessible

Des membres de l'association réparent, remplacent, colmatent. Là ils colmataient une fuite sur un tuyau galva de grande taille.









Un très long tunel qui donne accès à une série de tourelles. Mais inaccessible ce jour aux touristes.









Sachez lire et ne vous trompez pas de direction; Vous auriez vite fait de faire 2km de trop.









Graisse ou poudre, ou même carburant, j'avoue ne pas avoir eu de réponse.
Je ne pense pas que ce soit de la poudre car les obus étaient tarés, avec leurs charges et appoints de charges dans les douiles. Donc de la graisse ou du pétrole, du carburant...









Si vous adorez la marche et au frais, dans l'ouvrage du Schoenenberg vous serez aux anges.
C'est calme, personne ne parle, il n'y avait pas foule aujourd'hui.









Vous voyez les deux caténaires de la locomotive. Au bout elles ont des poulies qui s'emboitent dans le cable au plafond.

Ah ça y est quand même, j'arrive à voir les photos . Rien à faire tt à l'heure. C'est intéressant ce reportage Roger et surtout quand on peut tout voir sans se payer les marches . Merci à toi .

la pompe à incendie.
Tout au long de la visite j'ai pu observer les vannes d'eau pompier.
Le fort puise son eau dans la nappe phréatique, on le verra plus loin.









Tout au long des murs, à droite comme à gauche, il y a des créneaux dans lesquels circulent les cables électriques.







































des couloirs très longs à 35 ou 45 mètres sous terre suivant la configuration du terrain.

On peut se perdre dans ces galeries qui n'en finissent pas.
Déviez votre itinéraire et rentrez dans les pièces qui aboutissent à des longs couloirs puis à nouveau à des pièces où il y a toujours quelque chose à lire, vous risquez de ne plus vous souvenir par où aller lorsque vous reviendrez sur vos pas.
Remarquez là, il y a un léger virage et on indique à la loco qu'elle doit ralentir pour ne pas dérailler.

Oui Anne, pourquoi payer et se fatiguer quand on a la possibilité de tout voir en un seul reportage photo.
Malheureusement, je n'ai pas tout photographié, papi est quand même agé et il en avait marre. Il avait hâte de revenir à la maison pour prendre un bon café avec des gateaux.

Il y a partout des téléphones d'alerte; Vous pouvez appeler les secours sans faire trop de chemin.
Il y a de plus des chaises un peu partout et des chaises roulantes.









Salle de commandement











Sans commentaire

Il faut vraiment y venir avec les enfants et les ados.
Remarquez sur la droite la chaise roulante à disposition des visiteurs.
Connaître ces ouvrages et leur lien avec l'histoire est important; Il n'y a rien de lassant de rébarbatif.









Intéressante la façon de contourner un obstacle.






























je l'ai dit plus haut, il y a des téléphones de secours un peu partout. Très visibles.
Mais il n'y a aucun danger dans ces couloirs. Il y règne le calme, la fraicheur, il y fait assez clair et tout est intéressant à voir;









Des citernes. j'ai essayé de comprendre pourquoi et ce qu'elle contenaient ou auraient pu contenir, sans résultat. Je pense que c'est de l'eau qu'il y avait dedans autrefois.

La visite se poursuit, et toutes les photos sont prises dans le sens dela visite. On ne revient jamais en arrière pendant la visite sauf à la fin, lorsqu'on arrive au bout, il faut faire demi tour.









Une pièce qui débouche sur un couloir,
On s'y hasarde un instant;









Le voila ce couloir au bout duquel il y a des pièces; Papi ne veut pas y aller mais je le force un peu.











Il y avait quand même pas mal de cables autrefois.

J'ai le sentiment que j'ai bien fait de dévier ma route pour prendre ce tunel. J'aurais certainement passé à coté de ça...























Papi a tenu à être pris en photo à coté des alsaciens.









Les oeuvres originales que l'on ne visite pas dans une des nombreuses galeries condamnées; Sorte de conservation des grottes de lascaud

C'est émouvant la photo de Lucien posant à côté des peintures des alsaciens .
Et puis toutes ces oeuvres humbles, anonymes, c'est touchant et on a l'impression de les deviner un peu ces soldats qui étaient là, jeunes pour la plupart et pleins de vie et de rêves d'avenir .

Anne a écrit:C'est émouvant la photo de Lucien posant à côté des peintures des alsaciens .
Et puis toutes ces oeuvres humbles, anonymes, c'est touchant et on a l'impression de les deviner un peu ces soldats qui étaient là, jeunes pour la plupart et pleins de vie et de rêves d'avenir .

c'est vrai Anne. Moi j'ai adoré même si c'était des reproductions; Il y a des tonnes de pièces qui sont encore inaccessibles dans ce fort; On le voit bien avec les grilles qui sont fermées un peu partout; Les bénévoles l'ont dit, le travail reste gigantesque et les moyens sont faibles, même avec les visiteurs qui arrivent en grand nombre.

chaque poste d'écoute correspond à un poste d'observation et un opérateur téléphonique est en poste avec un plan de ce poste et du croquis que le veilleur dans la tourelle a sous les yeux. Il peut ainsi mieux comprendre ce que lui dit l'observateur dans la tourelle et transmettre un renseignement de qualité.




















Sur le croquis, on distingue sur la partie haute des graduations. Ce sont des gisement en millièmes et des sites. Avec cela, on peut déterminer un objectif à traiter en envoyant à une batterie d'artillerie des coordonnées précises. Le réglage des coups de canons par la suite, ce sera à nouveau le guetteur dans sa tourelle qui apportera des corrections en direction et en portées selon des règles que je n'apporterai pas là, ce serait trop long.










Là on distingue aussi l'ombre du photographe.

Au fond, la chambre du commandant de l'ouvrage.






































































Le commandant de l'ouvrage et sa chambre.

Là on entre au Poste de commandement opérationnel. C'est là que sont traités les infos de partout qui permettent au commandement de tracer la ligne de front, de situer l'ennemi dans le champ de bataille et son volume. C'est donc là que sont décidées les frappes à lui administrer.

Dortoir à coté de la salle de commandement



















une patte d'oie donnant deux directions. Celle ci est à droite. Nous ne l'avons pas empruntée. Dommage.

citerne incendie pleine d'eau; Au fond, on voit clairement les pièces de monnaie que les visiteurs ont jeté.










Les pompes qui puisent l'eau potable dans la nappe phréatique.









Encore une bifurcation. Nous nous continuons tout droit.

Je finis par me sentir un peu enfermée . Je suis comme Lucien, j'ai envie de remonter. On devait quand même se sentir devenir taupe là-dedans ...

Oui, un peu taupe quand même.
Des Galeries de partout, une lumière suffisante mais sans plus, la fraicheur et l'humidité d'une cave mais d'une cave profonde.
Oui, celui qui aime l'air libre et le soleil doit vivre des moments angoissants.

Moi j'adore, j'ai ça dans la peau depuis toujours et les espaces confinés, les tunnels, les souterrains où il faut ramper dans le noir au milieu des rats et des bêbêtes pour trouver une sortie, ça c'est pour moi ! Par contre fort Boyard ne me dirais rien du tout en dehors des épreuves de saut à l’élastique ou aériennes sur les fils. . Le reste avec les serpents et les rats, c’est du plateau télé tout cuit, ça ressemble à rien et les rats sont à la limite apprivoisés. Ce sont des rats d’élevage qui feraient rire un chat. Les scorpions aussi ne sont pas dangereux, bref, c’est de la télé grand public qui plait et qui fait de l’audit.
Si je pouvais scanner mes photos militaires, tu verrais cela très bien que tous les environnements hostiles sont faits pour moi.

Cependant, dans le tunnel de ce fort, j’ai vu des personnes âgées et des plus jeunes qui ne semblaient pas affolées du tout.
Les questions récurrentes étaient de savoir s’il y en avait encore pour longtemps pour arriver au bout. A cela papi et moi répondions avec plaisir. Non, à peine 2km encore pour arriver aux lumières bleues à mi parcours. Vous les verrez très bien de loin, elles sont bleues et il y en a partout sur la voute.

Comme il n’y avait pas du tout de lumières bleues dans les tunnels, j’imagine les émotions dans la zone où il faut réellement faire demi tour. Ils ont du chercher longtemps d’autant plus qu’il y a des tunnels annexes de partout dans cette zone.
C’était notre petite récréation passagère.