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    Afrique, Sénégal, Le paludisme, comment s'en protéger

    Roger
    Roger


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    Localisation : Strasbourg
    Date d'inscription : 10/04/2008

    Afrique, Sénégal, Le paludisme, comment s'en protéger Empty Afrique, Sénégal, Le paludisme, comment s'en protéger

    Message par Roger Jeu 8 Mai - 23:24

    Santé.
    Un essai sur des enfants valide, un nouveau
    traitement préventif.


    Au Sénégal, avancée stratégique contre le palu

    Avec 2 euros par gamin et par an, on pourrait protéger du paludisme la
    grande majorité des enfants du Sahel. Slogan d'ONG ? Non, le coût d'un
    traitement intermittent préventif, administré aux moins de 5 ans lors de la
    saison des pluies, lorsque les moustiques transmettent le parasite P.
    Falciparum.
    Et surtout un résultat béton, scientifiquement argumenté, publié dans The
    Lancet, l'une des revues de médecine les plus cotées du monde

    Les seize scientifiques cosignataires de l'article sont français, sénégalais
    et britanniques.
    Et, s'ils ont pu réaliser cette précieuse démonstration, c'est grâce à un
    observatoire permanent de la santé d'une communauté rurale sénégalaise,
    implanté par l'Institut de recherche pour le développement (IRD) à Niakhar,
    dans le pays Sèrrèrei, à 150 km au sud-est de Dakar . Ici, depuis 1983, les
    équipes de l'IRD, aidées d'enquêteurs locaux, étudient systématiquement les
    causes de mortalité.
    Le palu y fait des ravages. «Un enfant sur cinq meurt avant son cinquième
    anniversaire et 25 % des décès résultent directement du paludisme, sans
    compter les effets indirects», précise Cheikh Sokhna, scientifique
    sénégalais, l'un des auteurs de l'article du Lancet. C'est là que les
    chercheurs ont testé «une idée nouvelle : le traitement préventif
    intermittent».

    Hivernage.
    Traitement, puisqu'il s'agit d'administrer trois doses thérapeutiques d'un
    couple moléculaire : de la sulfadoxine-pyrimethamine associée à de
    l'arténusate, à base d'artémisine, issue de la pharmacopée traditionnelle
    chinoise.
    Préventif, parce qu'il est systématique, sans tenir compte de l'état de
    l'enfant vis-à-vis du parasite. Intermittent : il ne survient que durant la
    seconde moitié de l'hivernage (saison des pluies au Sahel) lorsque les
    moustiques se multiplient et transmettent le palu intensément.

    L'idée d'un traitement préventif systématique est ancienne, mais avait été
    plombée par ses revers : la sélection de souches de parasites de plus en
    plus résistantes et le retard à l'acquisition de l'immunité. Du coup, on la
    réservait aux femmes enceintes. Expérimentée dans des régions (Gambie,
    Tanzanie) où la transmission du parasite est permanente, elle a donné des
    résultats intéressants chez les nourrissons. Mais soulevait nombre de
    questions ­ efficacité, coût, acceptabilité, effets secondaires, résistances
    du parasite... ­ en cas d'extension aux enfants plus âgés.

    Il fallait donc, pour démontrer son efficacité à plus grande échelle, une
    étude bardée de précautions. C'est ce qu'a réussi cette équipe
    internationale ­ service de parasitologie de l'IRD dirigé par Jean-François
    Trape et Cheikh Sokhna, London School of Hygiene and Tropical Medicine, et
    la faculté de médecine de Dakar ­ en réalisant un exercice «gold standard»,
    se réjouit Sokhna : «essai clinique randomisé (les enfants sont pris au
    hasard), contrôlé et en double aveugle (expérimentateurs, parents et enfants
    ne savent pas s'ils prennent un médicament ou un placebo), portant sur plus
    de 1 200 enfants représentant une fraction significative de la population de
    onze villages». Le tout certifié par des comités d'éthique sénégalais,
    britannique et français.

    Les résultats sont spectaculaires. Dans le groupe d'enfants traités en 2002,
    on note 86 % d'accès palustres de moins que dans le groupe placebo, et la
    présence du parasite dans leur sang se réduit de 70 %, diminuant d'autant le
    risque de transmission. Le tout sans effets secondaires, hormis quelques
    vomissements sans gravité. En outre, le suivi des enfants durant l'année
    suivante a montré l'absence d'«effet rebond» : la cohorte d'enfants, cette
    fois-ci non traités, n'a pas montré plus d'accès palustres que le groupe
    placebo, et même moins pour les plus jeunes.

    Avant de proposer aux gouvernements, à l'OMS et aux fondations caritatives
    (comme la Bill and Melinda Gates, qui a financé l'étude) d'en faire une
    stratégie antipalu à grande échelle, l'équipe de Cheikh Sokhna a voulu
    démontrer son caractère opérationnel. A Niakhar, le taux de succès a pu être
    gonflé par la confiance des populations envers les équipes de l'IRD,
    qu'elles ont l'habitude de côtoyer. De plus, c'est un personnel de santé qui
    administrait les doses.

    A plus grande échelle. Le succès d'une telle stratégie ne peut reposer que
    sur les communautés rurales, la capacité des mères et des associations de
    femmes à respecter les délais et le caractère systématique du traitement.
    D'où l'objectif de réaliser en 2007, avec le soutien du ministère de la
    Santé sénégalais, une validation à grande échelle (50 000 enfants dans
    différentes régions) où le traitement sera administré par les mères.
    L'opération suppose un travail d'éducation, de mobilisation des «leaders»
    dans chaque village, une étude vérifiant la prise des médicaments et leurs
    effets. En cas de succès, la suite repose «sur la volonté politique des
    gouvernements», explique Sokhna, qui souligne l'implication du ministère de
    la Santé dans l'étude. L'enjeu se mesure à l'échelle africaine : le Sahel
    tout entier (du Sénégal au Soudan), où la transmission du palu aux enfants
    se concentre à la saison des pluies, peut relever de cette stratégie de
    lutte.




    Précautions à prendre contre les moustiques
    qui sont, tout le monde le sait, les vecteurs du
    paludisme.


    je suis un aimant à moustiques. Dès qu'il y a un moustique dans la pièce ou
    à l'endroit où je me trouve au Sénégal, il vient obligatoirement sur moi
    pour se ravitailler. J'ai eu beau leur parler et leur expliquer depuis
    toujours qu'il ne fallait pas me harceler, rien y a fait depuis 30 ans et
    je vais régulièrement au Sénégal 2 mois par an.

    J'ai donc trouvé la parade et j'ai opté pour les moustiquaires la nuit .
    Elles reposent largement au sol pour plus de sûreté et je passe de bonnes
    nuit.

    Il faut savoir que les moustiques sénégalais ne sont pas cinglés. ils ne
    sortent que le soir. C'est normal, il fait meilleur pour se mettre à table.

    Je suis donc harcelé le soir, à table sur la terrasse. Pour tenter de les
    dissuader de me pomper, moi, honnête citoyen Français, J'ai acheté les
    spirales à brûler que l'on trouve partout dans toutes les échoppes au
    Sénégal et j'en place une en début de soirée sous la table. Elle se consume
    en deux heures ce qui est suffisant et aucun moustique ne vient me pomper.

    Pour plus de précaution, en soirée je m'asperge légèrement d'un spray "
    antimoustique tropical " que j'achète en pharmacie en France.

    J'ai pu remarquer qu'ils n'aiment pas du tout, même pas du tout. Inutile de
    prendre un bain de ce produit, quelques giclées bien placées suffisent à les
    décourager.

    A titre info, pour 3 semaines de présence à Mbour ( Sénégal ) , j'emporte
    avec moi deux petits spray de ce produit. Sur place, j'achète les spirales
    dans une boutique. Ils en vendent tous. C'est pas cher .


    Bien entendu, pour éliminer les moustiques d'une chambre, il y a la bombe de
    Yotox, que l'on trouve aussi un peu partout au Sénégal.
    C'est le produit en grandes bombes qu'ils vendent partout. Il est toxique et
    peu recommandé pour la santé. Cependant, il est intéressant de s'en servir
    en fin de journée pour éliminer dans la chambre à coucher, l'ensemble de
    l'escadrille qui s'y trouve. Oui, ce produit toxique tue tous ces
    indésirables. Mais il est prudent de l'utiliser quelques heures avant de se
    coucher pour qu'ils se soit éventé et qu'il repose au sol. C'est vraiment
    toxique.

    Alors je sais que les spirales à brûler dont j'ai parlé au début sont aussi
    toxiques, mais je les brûle dehors, pas à l'intérieur de l'habitation. De
    toute façon, il faut agir, car les moustiques ne pardonnent aucune erreur de
    notre part.
    Ce n'était que ma modeste expérience

    Bon, quoi dire encore sur les moustiques au Sénégal.

    Il y a des moustiques le soir, oui. Pas énormément, mais il y en a . Au bord
    de mer il y en a moins mais à l'intérieur des terres, et surtout pendant
    l'hivernage ( saison des pluies de juin à octobre) là, il y en a plus,
    surtout à proximité des marres.





    Environnement



    Quand le paludisme profite du réchauffement



    La hausse des températures expliquerait en partie l’augmentation des cas de
    paludisme observée dans certaines régions d’altitude en Afrique, selon une
    nouvelle étude publiée aujourd’hui.
    Le lien entre climat et paludisme sur ces hauts plateaux est très discuté. S
    ’appuyant sur un nouveau modèle mathématique et des données de température
    allant de 1950 à 2002, l’équipe internationale dirigée par Mercedes Pascual
    (Université du Michigan) montre qu’une hausse légère de la température
    suffit à augmenter considérablement le nombre de moustiques.

    Le parasite du paludisme est transmis à l’homme par la piqûre d’un
    moustique, le plus souvent Anopheles gambiae.
    Le développement du moustique est moins rapide en altitude, où les
    températures sont plus fraîches.
    Pourtant le paludisme augmente sur certains plateaux de l’Afrique de l’Est.
    Pascual et ses collègues ont étudié quatre régions situées au Kenya, en
    Ouganda, au Rwanda et au Burundi. Les températures se sont élevées de 0,5°C
    depuis 50 ans, expliquent les chercheurs, avec une hausse plus marquée
    depuis les années 70.

    D’après leur modèle, une hausse de la température de 3% peut entraîner une
    hausse d’au moins 30 à 40% de la population de moustiques sur les hauts
    plateaux africains.
    Ces résultats ne signifient pas que le climat est le seul facteur en cause
    mais qu’il doit être pris en compte dans la lutte contre cette maladie
    parasitaire dans des régions jusque-là relativement épargnées, précisent les
    chercheurs.

    D’autres facteurs entrent en ligne de compte : le développement de
    résistances aux traitements, les problèmes d’accès aux soins, ainsi que l’
    augmentation de la population dans les régions d’altitude et les
    modifications du paysage.
    De précédentes études ont montré que la déforestation et la mise en culture
    des marécages naturels créaient des conditions favorables à la survie des
    larves de moustiques.

    Cécile Dumas Nouvel obs'
    (21/03/06)







    PALUDISME
    En Afrique, un nombre infime de malades du paludisme ont accès à des
    médicaments efficaces


    En Afrique, une proportion infime des patients atteints de paludisme sont
    soignés avec des traitements efficaces. Pourtant, ceux-ci existent et
    pourraient les guérir en quelques jours. Si, dans de nombreux pays
    africains, les combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine (ACT) sont
    préconisées dans le traitement du paludisme, elles sont, de fait, très peu
    utilisées.



    Alors que l'OMS recommande depuis quatre ans aux pays africains concernés
    par la pandémie de paludisme de passer aux combinaisons thérapeutiques à
    base d'artémisinine (ACT) et que le Fonds Mondial de lutte contre le sida,
    la tuberculose et le paludisme finance ces médicaments depuis deux ans, les
    équipes de Médecins Sans Frontières constatent sur leurs terrains
    d'interventions que la plupart des patients soignés dans les centres de
    santé gérés par les ministères continuent de recevoir des traitements
    obsolètes et inefficaces.

    "Ici à Dabola, nous parvenons à offrir des ACT et à guérir nos patients
    en trois jours. Mais à seulement 40 km d'ici, la situation est complètement
    différente : la population ne reçoit pas ces meilleurs traitements. Le
    gouvernement a pourtant officiellement changé de protocole il y a un an
    déjà", explique Barbara, coordinatrice médicale en Guinée Conakry. "Le
    paludisme est la première cause de mortalité ici, avec plus de 15% de tous
    les décès recensés dans les structures de soins."



    La Guinée est loin d'être un cas isolé.
    Les équipes de MSF dans plusieurs pays d'Afrique rapportent des expériences
    similaires. Au Soudan, au Kenya, en Côte-d'Ivoire, en Sierra Leone, par
    exemple, les ministères de la Santé continuent d'utiliser soit la
    chloroquine qui est largement reconnue comme inefficace, soit la
    sulfadoxine-pyrimethamine ou l'amodia quine en mono thérapie. "Utiliser
    une seule de ces molécules favorise à court terme l'émergence de
    résistances", explique le Dr Suna Balkan, médecin spécialiste du paludisme à
    MSF. "C'est un véritable gâchis car en associant l'un de ces médicaments à
    l'artésunate - dérivé de l'artémisinine -, non seulement le traitement est
    très efficace mais aussi l'apparition des résistances est retardée. Or ces
    combinaisons thérapeutiques sont possibles depuis longtemps et disponibles
    depuis 2003 sous forme de plaquettes contenant les deux médicaments*".



    Près de 40 pays africains ont adopté les ACT comme protocole national de
    traitement contre le paludisme, les traitements sont disponibles et les
    financements peuvent être obtenus...
    Alors pourquoi plus des deux tiers de ces pays ne mettent pas du tout en
    œuvre cette nouvelle politique de soins ou ne le font que très lentement ?
    Par manque de volonté politique certainement, mais également par manque de
    moyens : absence d'expertise sur le terrain pour améliorer le diagnostic du
    paludisme et son traitement, aide insuffisante pour la diffusion des
    connaissances sur ces produits et manque de soutien technique à la mise en
    place de ces traitements dans les structures de santé.

    "L'une des difficultés des ministères de la Santé est de monter seuls et
    sans soutien des propositions de prise en charge du paludisme qui tiennent
    la route et qui vont leur permettre d'obtenir des financements de la part du
    Fonds Mondial", ajoute Suna Balkan.
    "Or, c'est le rôle de partenaires comme l'Organisation mondiale de la santé
    ou Roll Back Malaria** d'apporter ce soutien technique". De toute évidence,
    il existe un manque de coordination entre ces acteurs et les différents
    bailleurs de fond.

    "Sans des mesures rapides pour assurer que des médicaments efficaces
    atteignent les gens qui en ont besoin, les décisions des gouvernements
    demeureront virtuelles et insignifiantes pour ceux qui sont censés en
    bénéficier",
    soutient le Dr Karim Laouabdia, directeur de la Campagne
    d'Accès aux Médicaments Essentiels de MSF.

    * La présentation des deux médicaments à prendre en même temps sur une seule
    plaquette est aussi appelée blister.
    L'arrivée des ACT sous forme de co-formulation (deux molécules réunies en
    un seul comprimé) -disponibles théoriquement dès la fin 2006- devrait
    favoriser leur mise en place dans les pays concernés.
    La co-formulation présente l'avantage de limiter la prise de médicaments
    pour les patients et réduit les risques d'apparition des résistances.

    ** Roll Back Malaria : partenariat de différents acteurs (pays touchés par
    de paludisme, laboratoires, organismes de recherche, fondations, bailleurs
    de fonds, etc ) oeuvrant pour la lutte contre le paludisme.[center]

      La date/heure actuelle est Mer 8 Mai - 10:18