Ce sont les débarcadaires utilisés autrefois ( 18ème siècle ) pour charger et déchérger les marchandises
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Visite de Strasbourg en bateau mouche
Roger- Nombre de messages : 7048
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- Message n°51
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Ce sont les débarcadaires utilisés autrefois ( 18ème siècle ) pour charger et déchérger les marchandises
Roger- Nombre de messages : 7048
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- Message n°52
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Reprenons,
Roger- Nombre de messages : 7048
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- Message n°53
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Eglise Saint Pierre le Jeune (catholique)
A l'origine, la paroisse catholique de Saint-Pierre-le-Jeune a pour siège l'actuelle église Saint Pierre le Jeune protestante (passée au culte réformée en 1552).
En 1683, Louis XIV décide l'ouverture simultanée de l'édifice aux deux cultes. La nef reste aux protestants tandis que le choeur revient aux catholiques.
Avec le temps, les locaux finissent par devenir exigus. La paroisse catholique décide de faire appel aux architectes Hartel et Neckelmann pour construire, en 1889, une nouvelle église Sainte-Pierre-le-Jeune à proximité directe du Tribunal de Strasbourg.
Sur le plan architectural, la grande caractéristique de Saint-Pierre-le-Jeune catholique réside dans sa structure massive et dans la présence, en son sommet, d'une vaste coupole recouverte de cuivre d'un diamètre de 18 mètres cinquante.
le tribunal de grande instance de strasbourg et à droite l'église st pierre le jeune dont j'ai parlé plus haut.
Roger- Nombre de messages : 7048
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- Message n°54
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Le pont du théatre sur lequel est entrain de passer une des lignes de tram de strasbourg et à droite, on apperçoit déjà l'Opéra.
Roger- Nombre de messages : 7048
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- Message n°55
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Le pont du théatre
L'Opéra
La passerelle des juifs.
L'hôtel de la préfecture. Ancien Hôtel du préteur Royal Klinglin ( 1736 )
Son histoire:
http://books.google.de/books?id=KkYtAAAAYAAJ&pg=RA1-PA80&lpg=RA1-PA80&dq=pr%C3%A9teur+Royal+Klinglin&source=bl&ots=JsLAP2aEeZ&sig=iTJx2A8iutrjsfHeMV74J4bfy00&hl=fr&ei=Cr5QSrKGEYygmAP9uZSkBQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1
L'Opéra
La passerelle des juifs.
L'hôtel de la préfecture. Ancien Hôtel du préteur Royal Klinglin ( 1736 )
Son histoire:
http://books.google.de/books?id=KkYtAAAAYAAJ&pg=RA1-PA80&lpg=RA1-PA80&dq=pr%C3%A9teur+Royal+Klinglin&source=bl&ots=JsLAP2aEeZ&sig=iTJx2A8iutrjsfHeMV74J4bfy00&hl=fr&ei=Cr5QSrKGEYygmAP9uZSkBQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1
Dernière édition par Roger le Dim 5 Juil - 18:01, édité 1 fois
Roger- Nombre de messages : 7048
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- Message n°56
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Cette bâtisse assez sympa est actuellement le siège de France bleu Alsace.
Dernière édition par Roger le Dim 5 Juil - 18:03, édité 2 fois
alexo- Nombre de messages : 1328
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- Message n°57
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Roger, Sais-tu pourquoi on donne le nom de passerelle des Juifs à cette passerelle?
Roger- Nombre de messages : 7048
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- Message n°58
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Le quartier juif est juste à coté. Il y a d'ailleurs la rue des juifs à 50 mètres de ce pont.
Les bains juifs antiques et classés monuments historiques sont également dans le quartier, dans la rue des juifs; Est-ce lié à cela ?
Je vais approfondir en téléphonant à la mairie. Je te dirai.
La rue des Juifs
C'est dans cette rue que se trouvait, avant le 15 ème siècle, le quartier israélite de Strasbourg. Dans la nuit du 14 février 1349, ils furent accusés d'avoir pollué l'eau des puits et la foule les massacra.
Le Bain rituel juif de Strasbourg
par Robert WEYL
Extrait de TRIBUNE JUIVE, 1986
Vestige du miqvé (bain rituel) datant du 13ème siècle, découvert à Strasbourg près de la rue des Juifs
M. Rothé
Une tradition orale place le bain rituel juif médiéval à l'angle de la rue des Juifs et de la rue des Charpentiers. Cette tradition s'appuie sur des documents cités par Seyboth (Das Alte Strassburg vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870) et par Philippe Mieg (Histoire généalogique de la famille Mieg (1395- 1934). A la fin du 16ème siècle, le 19 de la rue des Juifs était appelé Zum Judenbad.
La déconfiture de l'Imprimerie-Librairie Istra, la vente de l'immeuble à des promoteurs provoqua une vive inquiétude dans la communauté juive de Strasbourg.
Robert Weyl en tant que secrétaire général de la Société d'Histoire des Israélites d'Alsace et de Lorraine en appela au Ministre de la Culture, Monsieur Jack Lang. A la suite de quoi, le "bain rituel juif présumé" fut inscrit à l'inventaire supplémentaire (15 novembre 1985). Une convention entre les acquéreurs et les pouvoirs publics permit l'ouverture d'une campagne archéologique de six mois sur tout l'espace voué à la démolition ou à la rénovation. Le bain juif était sauvé.
Avant le début des fouilles, le "présumé bain juif" se présentait sous l'aspect d'une cave de forme carrée d'environ trois mètres de côté, voûtée en berceau. La voûte était percée en son centre d'une ouverture circulaire de 90 centimètres de diamètre. Aux quatre angles des consoles de pierre (corbeaux) de facture romane, consoles déroutantes puisque architecturalement leur présence ne se justifiait pas. La cave montrait à la base de ses murs deux assises de pierre en grand appareil. A première vue, le sol était en terre battue.
Monsieur François Petry, directeur des Antiquités historiques d'Alsace confia la direction des fouilles à Madame Marie Dominique Waton. En plus de la collaboration de M.J.P.Legendre, et d'une équipe de vacataires, Madame Waton s'entoura de l'avis de M.Hans Zumstein, conservateur du Musée de l'Oeuvre Notre-Dame, et comme il s'agissait d'un monument juif, de celui de M.Robert Weyl, secrétaire général de la Société d'Histoire des Israélites d'Alsace et de Lorraine et du professeur Gunther Stein, conservateur du Musée du Palatinat et du bain rituel de Spire.
Après dégagement d'un sol en terre battue, d'un premier pavage de briques, puis d'un second dallage fait de briques, de dalles de grès, carrées ou rectangulaires, on mit à jour l'orifice d'un puits comblé. Il faut noter que l'ouverture du puits est décentrée par rapport à l'orifice zénithal de la voûte de la cave, ce qui ne manque pas de provoquer des questions. La partie supérieure du puits était constituée de onze blocs de pierre quadrangulaires de remploi pesant chacun 70 Kg. La partie médiane du puits était circulaire composée de matériaux divers. Quant à la base du puits, elle formait un bassin carré constitué par quatre grandes dalles ayant environ 1 mètre de large, 1,30 mètre de haut, et 12 cm d'épaisseur. Ce puits semble avoir peu servi et fut comblé quelques années après sa construction.
Le puits fut déposé et la fouille continuée jusqu'au dégagement total du "bain". Malheureusement la terre de remblai ne livra qu'un mobilier pauvre et de peu d'intérêt. Mais le dégagement total permit de mettre en évidence les restes d'un escalier s'ouvrant au niveau du sol de la cave et aboutissant au niveau de la nappe phréatique. On peut mettre la démolition de cet escalier en relation avec la construction du puits, les ouvriers trouvant là une carrière de pierres à bon marché. L'existence de cet escalier nous conforte dans notre conviction d'avoir trouvé les vestiges du bain juif médiéval.
Au niveau de la dernière marche de l'escalier s'ouvre la piscine proprement dite. Or à ce niveau les archéologues mirent à jour un aménagement en bois délimitant un espace de 1 m 70 sur 1 m 50.
Il est difficile de se prononcer avec certitude sur le rôle de cet aménagement en bois, dont l'emboîtage aux angles est caractéristique pour le 11ème ou le 12ème siècle. Il s'agit vraisemblablement d'un coffrage de soutènement, associé à la construction du bain rituel et délimitant le pourtour de la piscine. L'étude du bain rituel de Bischheim, datant des environs de 1580, a montré que les marches de pierre reposent sur un support en bois, ce que l'on accepte beaucoup plus facilement que le lambrissage des parois de la piscine, qui est une des caractéristiques du bain de Bischheim. Une étude dendrochronologique et de datation par carbone 14 est en cours. Ainsi, en dépit des graves dommages subis, il demeure assez d'éléments permettant d'identifier un bain juif et d'en restituer la forme, qui n'est pas sans analogie avec la partie basse du bain rituel de Friedberg (Hesse).
Il convient d'insister sur le fait que ce bain est le seul édifice juif appartenant au moyen âge strasbourgeois qui soit parvenu jusqu'à nous, ce qui ne manque pas de soulever quelques problèmes.
Problème de la propriété : Il serait souhaitable que la ville de Strasbourg se porte acquéreur de ce site historique qu'elle pourrait gérer par l'intermédiaire de la direction des musées.
Problème de la remise en état : Est-il souhaitable de faire une restauration en l'état primitif, quitte à détruire des vestiges, peu spectaculaires certes, mais certains, pour les remplacer par des éléments hypothétiques, comme l'aurait fait un Viollet-le-Duc ou un Bodo Ebhardt (1) ? Ne vaudrait-t-il pas mieux consolider simplement les vestiges, placer judicieusement une passerelle métallique de manière à avoir une vue générale du bain, en même temps que l'on présenterait une maquette réduite, une reconstitution miniature du bain tel qu'il devait se présenter au 13ème siècle. Le tout accompagné de photographies des diverses phases de la fouille, ce qui aiderait à la compréhension du site.
Les fouilles interrompues par la mauvaise saison nous livreront peut-être d'autres éléments de ce passé strasbourgeois si riche.
Les bains juifs antiques et classés monuments historiques sont également dans le quartier, dans la rue des juifs; Est-ce lié à cela ?
Je vais approfondir en téléphonant à la mairie. Je te dirai.
La rue des Juifs
C'est dans cette rue que se trouvait, avant le 15 ème siècle, le quartier israélite de Strasbourg. Dans la nuit du 14 février 1349, ils furent accusés d'avoir pollué l'eau des puits et la foule les massacra.
Le Bain rituel juif de Strasbourg
par Robert WEYL
Extrait de TRIBUNE JUIVE, 1986
Vestige du miqvé (bain rituel) datant du 13ème siècle, découvert à Strasbourg près de la rue des Juifs
M. Rothé
Une tradition orale place le bain rituel juif médiéval à l'angle de la rue des Juifs et de la rue des Charpentiers. Cette tradition s'appuie sur des documents cités par Seyboth (Das Alte Strassburg vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870) et par Philippe Mieg (Histoire généalogique de la famille Mieg (1395- 1934). A la fin du 16ème siècle, le 19 de la rue des Juifs était appelé Zum Judenbad.
La déconfiture de l'Imprimerie-Librairie Istra, la vente de l'immeuble à des promoteurs provoqua une vive inquiétude dans la communauté juive de Strasbourg.
Robert Weyl en tant que secrétaire général de la Société d'Histoire des Israélites d'Alsace et de Lorraine en appela au Ministre de la Culture, Monsieur Jack Lang. A la suite de quoi, le "bain rituel juif présumé" fut inscrit à l'inventaire supplémentaire (15 novembre 1985). Une convention entre les acquéreurs et les pouvoirs publics permit l'ouverture d'une campagne archéologique de six mois sur tout l'espace voué à la démolition ou à la rénovation. Le bain juif était sauvé.
Avant le début des fouilles, le "présumé bain juif" se présentait sous l'aspect d'une cave de forme carrée d'environ trois mètres de côté, voûtée en berceau. La voûte était percée en son centre d'une ouverture circulaire de 90 centimètres de diamètre. Aux quatre angles des consoles de pierre (corbeaux) de facture romane, consoles déroutantes puisque architecturalement leur présence ne se justifiait pas. La cave montrait à la base de ses murs deux assises de pierre en grand appareil. A première vue, le sol était en terre battue.
Monsieur François Petry, directeur des Antiquités historiques d'Alsace confia la direction des fouilles à Madame Marie Dominique Waton. En plus de la collaboration de M.J.P.Legendre, et d'une équipe de vacataires, Madame Waton s'entoura de l'avis de M.Hans Zumstein, conservateur du Musée de l'Oeuvre Notre-Dame, et comme il s'agissait d'un monument juif, de celui de M.Robert Weyl, secrétaire général de la Société d'Histoire des Israélites d'Alsace et de Lorraine et du professeur Gunther Stein, conservateur du Musée du Palatinat et du bain rituel de Spire.
Après dégagement d'un sol en terre battue, d'un premier pavage de briques, puis d'un second dallage fait de briques, de dalles de grès, carrées ou rectangulaires, on mit à jour l'orifice d'un puits comblé. Il faut noter que l'ouverture du puits est décentrée par rapport à l'orifice zénithal de la voûte de la cave, ce qui ne manque pas de provoquer des questions. La partie supérieure du puits était constituée de onze blocs de pierre quadrangulaires de remploi pesant chacun 70 Kg. La partie médiane du puits était circulaire composée de matériaux divers. Quant à la base du puits, elle formait un bassin carré constitué par quatre grandes dalles ayant environ 1 mètre de large, 1,30 mètre de haut, et 12 cm d'épaisseur. Ce puits semble avoir peu servi et fut comblé quelques années après sa construction.
Le puits fut déposé et la fouille continuée jusqu'au dégagement total du "bain". Malheureusement la terre de remblai ne livra qu'un mobilier pauvre et de peu d'intérêt. Mais le dégagement total permit de mettre en évidence les restes d'un escalier s'ouvrant au niveau du sol de la cave et aboutissant au niveau de la nappe phréatique. On peut mettre la démolition de cet escalier en relation avec la construction du puits, les ouvriers trouvant là une carrière de pierres à bon marché. L'existence de cet escalier nous conforte dans notre conviction d'avoir trouvé les vestiges du bain juif médiéval.
Au niveau de la dernière marche de l'escalier s'ouvre la piscine proprement dite. Or à ce niveau les archéologues mirent à jour un aménagement en bois délimitant un espace de 1 m 70 sur 1 m 50.
Il est difficile de se prononcer avec certitude sur le rôle de cet aménagement en bois, dont l'emboîtage aux angles est caractéristique pour le 11ème ou le 12ème siècle. Il s'agit vraisemblablement d'un coffrage de soutènement, associé à la construction du bain rituel et délimitant le pourtour de la piscine. L'étude du bain rituel de Bischheim, datant des environs de 1580, a montré que les marches de pierre reposent sur un support en bois, ce que l'on accepte beaucoup plus facilement que le lambrissage des parois de la piscine, qui est une des caractéristiques du bain de Bischheim. Une étude dendrochronologique et de datation par carbone 14 est en cours. Ainsi, en dépit des graves dommages subis, il demeure assez d'éléments permettant d'identifier un bain juif et d'en restituer la forme, qui n'est pas sans analogie avec la partie basse du bain rituel de Friedberg (Hesse).
Il convient d'insister sur le fait que ce bain est le seul édifice juif appartenant au moyen âge strasbourgeois qui soit parvenu jusqu'à nous, ce qui ne manque pas de soulever quelques problèmes.
Problème de la propriété : Il serait souhaitable que la ville de Strasbourg se porte acquéreur de ce site historique qu'elle pourrait gérer par l'intermédiaire de la direction des musées.
Problème de la remise en état : Est-il souhaitable de faire une restauration en l'état primitif, quitte à détruire des vestiges, peu spectaculaires certes, mais certains, pour les remplacer par des éléments hypothétiques, comme l'aurait fait un Viollet-le-Duc ou un Bodo Ebhardt (1) ? Ne vaudrait-t-il pas mieux consolider simplement les vestiges, placer judicieusement une passerelle métallique de manière à avoir une vue générale du bain, en même temps que l'on présenterait une maquette réduite, une reconstitution miniature du bain tel qu'il devait se présenter au 13ème siècle. Le tout accompagné de photographies des diverses phases de la fouille, ce qui aiderait à la compréhension du site.
Les fouilles interrompues par la mauvaise saison nous livreront peut-être d'autres éléments de ce passé strasbourgeois si riche.
Dernière édition par Roger le Sam 4 Juil - 10:41, édité 1 fois
Anne- Nombre de messages : 2156
Age : 72
Localisation : Morlaix ( Finistère Nord )
Date d'inscription : 06/06/2008
- Message n°59
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Fabuleux reportage Roger. J'en reste sans voix . Ah si, quand même, comme j'aime beaucoup l'histoire du Moyen-Age, je suggère une petite suite d'explication à l'appellation " Passerelle aux Juifs ".
A cette époque, les Juifs, tolérés dans les villes la journée ( intra- muros ) devaient en sortir chaque soir . On sortait des villes par des portes gardées percées dans la muraille ou fortifications entourant les dites villes, et comme souvent un cours d'eau doublait la protection, il fallait ensuite franchir un pont ou une passerelle .
Je suppose que la passerelle des Juifs se trouve tout près de la Porte aux Juifs .
A cette époque, les Juifs, tolérés dans les villes la journée ( intra- muros ) devaient en sortir chaque soir . On sortait des villes par des portes gardées percées dans la muraille ou fortifications entourant les dites villes, et comme souvent un cours d'eau doublait la protection, il fallait ensuite franchir un pont ou une passerelle .
Je suppose que la passerelle des Juifs se trouve tout près de la Porte aux Juifs .
Roger- Nombre de messages : 7048
Age : 71
Localisation : Strasbourg
Date d'inscription : 10/04/2008
- Message n°60
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Ce bain au juifs est situé juste en face du 26 rue des juifs ou j'étais propriétaire d'un bar. Je connais bien ces vestiges qui ont été préservés. Je me souviens que les travaux avaient été effectués dans les années 1990 quand j'y étais.
Tu as raison Anne, les juifs et autres personnages devaient quitter la ville le soir et une cloche sonnait pour marquer le moment de leur sortie obligatoire;
Mon père sait cela parcoeur et je vais lui poser la question. je vais aussi fouiller sur la toile, il doit y avoir des documents y faisant référence.
Tu as raison Anne, les juifs et autres personnages devaient quitter la ville le soir et une cloche sonnait pour marquer le moment de leur sortie obligatoire;
Mon père sait cela parcoeur et je vais lui poser la question. je vais aussi fouiller sur la toile, il doit y avoir des documents y faisant référence.
Roger- Nombre de messages : 7048
Age : 71
Localisation : Strasbourg
Date d'inscription : 10/04/2008
- Message n°61
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Au XVIIIe siècle, la Révolution française est suivie d'une mutation profonde et décisive pour le judaïsme mondial : la France est le premier pays d'Europe à émanciper et intégrer les Juifs dans la nation.
Petite chronologie historique
La vie de la communauté juive de Strasbourg est indissociable de celle du judaïsme européen et plus particulièrement de celle du judaïsme alsacien. Elle en a subi les tribulations, jusqu'à disparaître complètement pour renaître avec des forces renouvelées. C'est pourquoi la chronologie ci-dessous prend en compte d'autres faits que sa vie propre, car ils font partie de la trame dans laquelle se tisse son histoire.
1150-1349
La première communauté israélite de Strasbourg.
Ve - Xe siècles
Des Juifs vivent dans la région rhénane depuis quelques siècles, notamment à Cologne dès le Ve siècle.
Milieu du XIIe siècle
La présence d'une communauté juive est attestée à Strasbourg. Il est probable que des Juifs, victimes des persécutions dues à la seconde Croisade sont venus trouver refuge dans la ville. La ville de Strasbourg connaît à partir de cette époque une prospérité grandissante dont les Juifs profitent aussi.
XIIe et XIIIe siècles
Mais la puissance également grandissante de l'Eglise et des cités prive les Juifs de leurs droits civiques et les chasse de la vie sociale. Exclus du travail de la terre, exclus des corporations, ils ne peuvent être ni paysans ni artisans. Restent les professions d'intermédiaires du commerce et de la finance.
1241
Les Juifs de Strasbourg versent annuellement une contribution impériale de 200 marcs par an, ce qui les place au premier rang parmi les communautés juives de l'Empire. C'est le signe d'une grande prospérité.
1245
Création de la Confédération des Villes du Rhin, dont Strasbourg fait partie. Il est mentionné que la paix sera assurée aux Juifs, qu'ils soient résidents ou de passage. Mais cette paix est précaire, toujours à la merci d'un soulèvement populaire ou d'une accusation fallacieuse.
Été 1306
Arrivée massive de Juifs en Alsace. Ils viennent du royaume de France d'où Philippe le Bel les a expulsés.
1349
Date cruciale et fatidique dans l'histoire de la communauté de Strasbourg et pour tout le judaïsme alsacien. La Peste noire a atteint l'Alsace. Or, les Juifs semblent moins en souffrir que les autres Alsaciens. La pratique des ablutions et donc d'une certaine hygiène avant la lettre, l'absence de porc dans la nourriture, les enterrements immédiats, les raisons ne manquent pas pour expliquer ce phénomène dont il ne faut d'ailleurs pas non plus exagérer l'importance. Mais dès lors, les rumeurs se multiplient et les Juifs sont accusés d'empoisonner les puits. Ils sont jugés, condamnés à mort et massacrés. Les accusateurs les plus violents sont précisément ceux qui leur doivent de l'argent. Ceci illustre le fait que, parmi les crimes dont les Juifs sont victimes au fil de l'histoire, rivalités matérielles et appétits de lucre occupent une place privilégiée. C'est la fin de la communauté juive de Strasbourg. Quelques tentatives de retour ne changent rien à cette situation.
Milieu du XIVe siècle - 1767
Un judaïsme rural. Il n'y a plus de communauté juive à Strasbourg.
1368
Les juifs tentent de se réinstaller dans les villes, notamment six familles à Strasbourg où ils récupèrent leur synagogue et leur cimetière. Mais ce mouvement est éphémère. En 1388, les 25 familles qui vivent alors à Strasbourg en sont expulsées. Cette absence dure près de quatre siècles. Elle n'est pas propre à Strasbourg. Progressivement, on chasse les Juifs des villes, à l'exception de Haguenau où leur présence continue est attestée. C'en est fini pour longtemps du judaïsme citadin. Le judaïsme alsacien devient rural.
XVe - XVIIe siècles
Les Juifs vivent donc dans les campagnes où ils forment de petites communautés assez démunies. Autant que possible, ils s'efforcent de s'installer non loin des villes. Les communautés marquantes sont alors celles de Bischheim, Rosheim et Westhoffen notamment. Mais elles restent les victimes privilégiées des guerres, invasions et révoltes.
Aux alentours de l'an 1600
On ne compte plus qu'une centaine de familles juives en Alsace.
1618 - 1648
Guerre de Trente ans. Des Juifs arrivent en Alsace, en particulier depuis le pays de Bade. Leur rôle comme fournisseurs de chevaux à l'armée ou pour les approvisionnements en fourrage ou en céréales leur ont valu le soutien des chefs militaires. Leur présence est une source de revenus pour les localités où ils trouvent asile. L'Alsace, ravagée par la guerre, a besoin de se reconstruire. Les conditions sont favorables à un renouveau.
1648
Conséquence du traité de Westphalie, l'Alsace devient française. Or les Juifs n'ont pas droit de cité en royaume de France.
1657 - 1674
Les choses s'arrangent. Des lettres patentes et une ordonnance reconnaissent officiellement la présence juive en Alsace royale.
1681
Création du rabbinat des Juifs d'Alsace. Début du XVIIIe siècle L'Alsace compte environ 1300 familles juives.
1767, le retour des Juifs à Strasbourg
Cerf Berr à Strasbourg Il n'est pas encore question de communauté à Strasbourg, mais de l'arrivée dans la ville d'un homme du nom de Cerf Berr. Né en 1726 dans le Palatinat, Cerf Berr est un personnage cultivé, dynamique et attaché à la tradition religieuse. Homme d'affaires, il assure le ravitaillement en vivres des troupes stationnées en Alsace et la remonte de la cavalerie, c'est-à-dire l'approvisionnement en chevaux. Ces services expliquent qu'en dépit d'oppositions, il peut s'établir en 1767 avec sa famille à Strasbourg, dans cette ville interdite à la résidence permanente des Juifs. Il devient le représentant permanent de la "nation juive d'Alsace" auprès des pouvoirs publics. Son action porte ses fruits et la condition des Juifs s'améliore. Il participe vraisemblablement à la mise au point des mesures du 10 juillet 1784 qui ouvrent notamment aux Juifs d'Alsace, la possibilité d'exercer d'autres métiers. Cerf Berr meurt en 1793, à 67 ans.
Veille de la Révolution
L'Alsace compte de 20 000 à 25 000 Juifs, soit 3% de la population totale de la province et 50% de la population juive du Royaume.
19 - 25 mai 1789
37 délégués réunis à Strasbourg rédigent le cahier des "doléances et des vœux de la nation juive d'Alsace".
27 septembre 1791
Décret d'émancipation des Juifs de France qui donnent aux Juifs d'Alsace les mêmes droits et les mêmes devoirs que leurs voisins chrétiens. Ce décret rencontre une résistance de la part des Alsaciens, généralement hostiles à l'émancipation des Juifs. Mais il est aussi source d'un certain désarroi parmi les Juifs car cette émancipation est conditionnée par le renoncement à leur statut communautaire. Cette exigence doit être replacée dans le contexte d'une France révolutionnaire soucieuse d'unifier et de gommer les particularismes régionaux dans lesquels on place le particularisme juif.
XIXe siècle
Renaissance de la communauté juive de Strasbourg.
1808
Décrets de Napoléon réglementant la vie économique des Juifs d'Alsace, organisant des consistoires et établissant l'état civil. Ces décrets suscitent cependant de fortes controverses car par certains aspects, ils remettent en cause les acquis de l'émancipation.
1815 - 1848
Période de la Restauration puis, à partir de 1830, de la Monarchie de Juillet. C'est une époque où les conditions d'existence du judaïsme français sortent de leur précarité. Des jours plus heureux s'annoncent. A cette époque, les Juifs revenus à Strasbourg utilisent comme lieu de prière, le "Poêle des drapiers", un ancien théâtre sous la Révolution. En 1834, ils transforment en synagogue un couvent désaffecté situé à l'emplacement du 14, rue Saint-Hélène.
1831
Décret de Louis-Philippe accordant au culte israélite l'égalité avec les cultes chrétiens en prenant en charge les traitements des rabbins et des ministres officiants. Ce décret explique l'extraordinaire essor des communautés d'Alsace au XIXe siècle.
1848
Révolution. L'affaiblissement de l'autorité centrale est toujours néfaste aux Juifs car une hostilité latente vis-à-vis d'eux saisit l'occasion de se manifester impunément. Troubles anti-juifs dans près de 60 localités d'Alsace.
1852 - 1870
Second Empire. La dynamique amorcée sous la Monarchie de Juillet se confirme. Les synagogues se multiplient en Alsace. Sur les 256 synagogues existant sur le sol français entre 1791 et 1914, 176 sont alsaciennes, soit près de 70% du total. Le judaïsme rural est alors à son apogée car déjà on observe que les villes les plus importantes attirent une population juive toujours plus nombreuse.
1870- 1871
Guerre franco-prussienne qui se solde par l'annexion de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine à l'Allemagne qui vient dans la foulée de réaliser son unification. Les Juifs sont nombreux à quitter l'Alsace pour les départements de "l'intérieur", l'Afrique du Nord, ou même l'Amérique. Ces départs ont au moins deux conséquences : la première concerne le judaïsme parisien qui, grâce à ces arrivées, prend son essor véritable. La seconde concerne l'Alsace. Ces départs affectent en effet les communautés rurales, renforçant l'amorce d'exode rural déjà signalé, au profit de Strasbourg, Colmar et Mulhouse qui deviennent des centres juifs de plus en plus importants.
1898
C'est ainsi que la communauté juive de Strasbourg érige une synagogue, quai Kléber, dans le style néo-classique allemand, de mise à l'époque, et qui peut accueillir 1639 fidèles.
Fin du XIXe siècle
La prospérité attire les Juifs d'Europe centrale et orientale victimes d'un antisémitisme qui s'aggrave inexorablement. Toujours plus nombreux, ils fuient la misère et les pogromes meurtriers. Mais ce n'est là que la première vague d'une immigration qui va plus encore affecter la vie des communautés juives d'Alsace au siècle suivant.
XXe siècle
De dramatiques mutations
1919 - 1939
Les bouleversements politiques d'Europe centrale et orientale provoquent une deuxième vague de migrations. Un recensement en 1931 établit que 39% de la population juive de Strasbourg est d'origine étrangère. Ce mouvement s'accentue à partir de 1933, année de l'avènement du nazisme. Affluent alors de nombreux Juifs allemands. Les différences de mentalités entre les Juifs d'Europe centrale et orientale, coupés de la terre depuis tant de siècles, rebelles à une intégration selon des modalités qu'ils ne comprennent pas, occasionnent de graves tensions. Leur mendicité chronique met à rude épreuve les mécanismes de solidarité traditionnels des communautés alsaciennes qui n'y suffisent pas. Leur différence est par ailleurs par trop manifeste au moment où les Juifs alsaciens sont plus que jamais soucieux d'intégration et voient d'un mauvais œil ces personnes à la tenue voyante et misérable qui ne cherchent guère à aller au-delà des Vosges, frontière linguistique au-delà de laquelle on ne comprend plus le yiddish. En deux mots, le judaïsme alsacien est globalement hostile au judaïsme dit "polonais". Les Juifs allemands ne sont guère mieux vus. Certains voient même en eux des concurrents quand ils sont commerçants. Freddy Raphaël écrit : " Un grand nombre de Juifs d'Alsace se complaisent dans un patriotisme chauvin qui leur fait oublier qu'ils sont juifs également. Le mot "Ashkenes" (Juif d'Allemagne) a les mêmes connotations péjoratives que "boche" et exprime un profond mépris ".
1939
Le 2 juillet, René Hirschler devient Grand Rabbin du Bas-Rhin à la place d'Isaïe Schwartz, élu Grand Rabbin de France, le 8 mars 1939. Le 3 septembre, la France déclare la guerre à l'Allemagne. 15 000 Juifs d'Alsace-Lorraine fuient leur région.
1940 - 1945
Le 3 octobre 1940 est promulgué par le gouvernement de Vichy le statut des Juifs qui les exclut de la société française. Le 12 septembre, la synagogue du quai Kléber est incendiée puis rasée par les Nazis. Sur les 20 rabbins français disparus en déportation, 11 sont nés ou ont exercé en Alsace, dont René Hirschler, et sur les 25 ministres officiants disparus, c'est le cas de 21 d'entre eux.
1945 - 1960
La vie juive se reconstruit. Les Juifs alsaciens rentrent au pays. Mais le judaïsme rural, déjà en perte de vitesse, a reçu un coup fatal. Ce sont les plus anciennes générations qui retournent au village, les plus jeunes préférant la ville. Le judaïsme alsacien est dorénavant citadin. Le 23 mars 1958, est inaugurée la nouvelle synagogue de la Paix, sur les plans de l'architecte Claude Meyer-Lévy.
1962
Avec la guerre et la Shoah, un changement s'est opéré dans les mentalités. Il n'y aura pas de seconde "rencontre manquée", comme Freddy Raphaël qualifie celle des Juifs d'Alsace et d'Europe orientale. La fin de la guerre d'Algérie voit affluer les Juifs Séfarades d'Afrique du Nord. Ils sont accueillis fraternellement. Les différences de mentalités, de traditions, si elles surprennent et peuvent parfois occasionner quelques différents, sont aussi largement compensées par le tempérament chaleureux des nouveaux arrivants. L'intégration est un succès.
Aujourd'hui
La communauté juive de Strasbourg,constituée en association selon la loi de 1901, compte 2000 familles. 60% de ses effectifs sont Ashkénazes, à large majorité alsacienne, 40% sont Séfarades.
Etablie par Pascale Cornuel, ARTE.
Petite chronologie historique
La vie de la communauté juive de Strasbourg est indissociable de celle du judaïsme européen et plus particulièrement de celle du judaïsme alsacien. Elle en a subi les tribulations, jusqu'à disparaître complètement pour renaître avec des forces renouvelées. C'est pourquoi la chronologie ci-dessous prend en compte d'autres faits que sa vie propre, car ils font partie de la trame dans laquelle se tisse son histoire.
1150-1349
La première communauté israélite de Strasbourg.
Ve - Xe siècles
Des Juifs vivent dans la région rhénane depuis quelques siècles, notamment à Cologne dès le Ve siècle.
Milieu du XIIe siècle
La présence d'une communauté juive est attestée à Strasbourg. Il est probable que des Juifs, victimes des persécutions dues à la seconde Croisade sont venus trouver refuge dans la ville. La ville de Strasbourg connaît à partir de cette époque une prospérité grandissante dont les Juifs profitent aussi.
XIIe et XIIIe siècles
Mais la puissance également grandissante de l'Eglise et des cités prive les Juifs de leurs droits civiques et les chasse de la vie sociale. Exclus du travail de la terre, exclus des corporations, ils ne peuvent être ni paysans ni artisans. Restent les professions d'intermédiaires du commerce et de la finance.
1241
Les Juifs de Strasbourg versent annuellement une contribution impériale de 200 marcs par an, ce qui les place au premier rang parmi les communautés juives de l'Empire. C'est le signe d'une grande prospérité.
1245
Création de la Confédération des Villes du Rhin, dont Strasbourg fait partie. Il est mentionné que la paix sera assurée aux Juifs, qu'ils soient résidents ou de passage. Mais cette paix est précaire, toujours à la merci d'un soulèvement populaire ou d'une accusation fallacieuse.
Été 1306
Arrivée massive de Juifs en Alsace. Ils viennent du royaume de France d'où Philippe le Bel les a expulsés.
1349
Date cruciale et fatidique dans l'histoire de la communauté de Strasbourg et pour tout le judaïsme alsacien. La Peste noire a atteint l'Alsace. Or, les Juifs semblent moins en souffrir que les autres Alsaciens. La pratique des ablutions et donc d'une certaine hygiène avant la lettre, l'absence de porc dans la nourriture, les enterrements immédiats, les raisons ne manquent pas pour expliquer ce phénomène dont il ne faut d'ailleurs pas non plus exagérer l'importance. Mais dès lors, les rumeurs se multiplient et les Juifs sont accusés d'empoisonner les puits. Ils sont jugés, condamnés à mort et massacrés. Les accusateurs les plus violents sont précisément ceux qui leur doivent de l'argent. Ceci illustre le fait que, parmi les crimes dont les Juifs sont victimes au fil de l'histoire, rivalités matérielles et appétits de lucre occupent une place privilégiée. C'est la fin de la communauté juive de Strasbourg. Quelques tentatives de retour ne changent rien à cette situation.
Milieu du XIVe siècle - 1767
Un judaïsme rural. Il n'y a plus de communauté juive à Strasbourg.
1368
Les juifs tentent de se réinstaller dans les villes, notamment six familles à Strasbourg où ils récupèrent leur synagogue et leur cimetière. Mais ce mouvement est éphémère. En 1388, les 25 familles qui vivent alors à Strasbourg en sont expulsées. Cette absence dure près de quatre siècles. Elle n'est pas propre à Strasbourg. Progressivement, on chasse les Juifs des villes, à l'exception de Haguenau où leur présence continue est attestée. C'en est fini pour longtemps du judaïsme citadin. Le judaïsme alsacien devient rural.
XVe - XVIIe siècles
Les Juifs vivent donc dans les campagnes où ils forment de petites communautés assez démunies. Autant que possible, ils s'efforcent de s'installer non loin des villes. Les communautés marquantes sont alors celles de Bischheim, Rosheim et Westhoffen notamment. Mais elles restent les victimes privilégiées des guerres, invasions et révoltes.
Aux alentours de l'an 1600
On ne compte plus qu'une centaine de familles juives en Alsace.
1618 - 1648
Guerre de Trente ans. Des Juifs arrivent en Alsace, en particulier depuis le pays de Bade. Leur rôle comme fournisseurs de chevaux à l'armée ou pour les approvisionnements en fourrage ou en céréales leur ont valu le soutien des chefs militaires. Leur présence est une source de revenus pour les localités où ils trouvent asile. L'Alsace, ravagée par la guerre, a besoin de se reconstruire. Les conditions sont favorables à un renouveau.
1648
Conséquence du traité de Westphalie, l'Alsace devient française. Or les Juifs n'ont pas droit de cité en royaume de France.
1657 - 1674
Les choses s'arrangent. Des lettres patentes et une ordonnance reconnaissent officiellement la présence juive en Alsace royale.
1681
Création du rabbinat des Juifs d'Alsace. Début du XVIIIe siècle L'Alsace compte environ 1300 familles juives.
1767, le retour des Juifs à Strasbourg
Cerf Berr à Strasbourg Il n'est pas encore question de communauté à Strasbourg, mais de l'arrivée dans la ville d'un homme du nom de Cerf Berr. Né en 1726 dans le Palatinat, Cerf Berr est un personnage cultivé, dynamique et attaché à la tradition religieuse. Homme d'affaires, il assure le ravitaillement en vivres des troupes stationnées en Alsace et la remonte de la cavalerie, c'est-à-dire l'approvisionnement en chevaux. Ces services expliquent qu'en dépit d'oppositions, il peut s'établir en 1767 avec sa famille à Strasbourg, dans cette ville interdite à la résidence permanente des Juifs. Il devient le représentant permanent de la "nation juive d'Alsace" auprès des pouvoirs publics. Son action porte ses fruits et la condition des Juifs s'améliore. Il participe vraisemblablement à la mise au point des mesures du 10 juillet 1784 qui ouvrent notamment aux Juifs d'Alsace, la possibilité d'exercer d'autres métiers. Cerf Berr meurt en 1793, à 67 ans.
Veille de la Révolution
L'Alsace compte de 20 000 à 25 000 Juifs, soit 3% de la population totale de la province et 50% de la population juive du Royaume.
19 - 25 mai 1789
37 délégués réunis à Strasbourg rédigent le cahier des "doléances et des vœux de la nation juive d'Alsace".
27 septembre 1791
Décret d'émancipation des Juifs de France qui donnent aux Juifs d'Alsace les mêmes droits et les mêmes devoirs que leurs voisins chrétiens. Ce décret rencontre une résistance de la part des Alsaciens, généralement hostiles à l'émancipation des Juifs. Mais il est aussi source d'un certain désarroi parmi les Juifs car cette émancipation est conditionnée par le renoncement à leur statut communautaire. Cette exigence doit être replacée dans le contexte d'une France révolutionnaire soucieuse d'unifier et de gommer les particularismes régionaux dans lesquels on place le particularisme juif.
XIXe siècle
Renaissance de la communauté juive de Strasbourg.
1808
Décrets de Napoléon réglementant la vie économique des Juifs d'Alsace, organisant des consistoires et établissant l'état civil. Ces décrets suscitent cependant de fortes controverses car par certains aspects, ils remettent en cause les acquis de l'émancipation.
1815 - 1848
Période de la Restauration puis, à partir de 1830, de la Monarchie de Juillet. C'est une époque où les conditions d'existence du judaïsme français sortent de leur précarité. Des jours plus heureux s'annoncent. A cette époque, les Juifs revenus à Strasbourg utilisent comme lieu de prière, le "Poêle des drapiers", un ancien théâtre sous la Révolution. En 1834, ils transforment en synagogue un couvent désaffecté situé à l'emplacement du 14, rue Saint-Hélène.
1831
Décret de Louis-Philippe accordant au culte israélite l'égalité avec les cultes chrétiens en prenant en charge les traitements des rabbins et des ministres officiants. Ce décret explique l'extraordinaire essor des communautés d'Alsace au XIXe siècle.
1848
Révolution. L'affaiblissement de l'autorité centrale est toujours néfaste aux Juifs car une hostilité latente vis-à-vis d'eux saisit l'occasion de se manifester impunément. Troubles anti-juifs dans près de 60 localités d'Alsace.
1852 - 1870
Second Empire. La dynamique amorcée sous la Monarchie de Juillet se confirme. Les synagogues se multiplient en Alsace. Sur les 256 synagogues existant sur le sol français entre 1791 et 1914, 176 sont alsaciennes, soit près de 70% du total. Le judaïsme rural est alors à son apogée car déjà on observe que les villes les plus importantes attirent une population juive toujours plus nombreuse.
1870- 1871
Guerre franco-prussienne qui se solde par l'annexion de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine à l'Allemagne qui vient dans la foulée de réaliser son unification. Les Juifs sont nombreux à quitter l'Alsace pour les départements de "l'intérieur", l'Afrique du Nord, ou même l'Amérique. Ces départs ont au moins deux conséquences : la première concerne le judaïsme parisien qui, grâce à ces arrivées, prend son essor véritable. La seconde concerne l'Alsace. Ces départs affectent en effet les communautés rurales, renforçant l'amorce d'exode rural déjà signalé, au profit de Strasbourg, Colmar et Mulhouse qui deviennent des centres juifs de plus en plus importants.
1898
C'est ainsi que la communauté juive de Strasbourg érige une synagogue, quai Kléber, dans le style néo-classique allemand, de mise à l'époque, et qui peut accueillir 1639 fidèles.
Fin du XIXe siècle
La prospérité attire les Juifs d'Europe centrale et orientale victimes d'un antisémitisme qui s'aggrave inexorablement. Toujours plus nombreux, ils fuient la misère et les pogromes meurtriers. Mais ce n'est là que la première vague d'une immigration qui va plus encore affecter la vie des communautés juives d'Alsace au siècle suivant.
XXe siècle
De dramatiques mutations
1919 - 1939
Les bouleversements politiques d'Europe centrale et orientale provoquent une deuxième vague de migrations. Un recensement en 1931 établit que 39% de la population juive de Strasbourg est d'origine étrangère. Ce mouvement s'accentue à partir de 1933, année de l'avènement du nazisme. Affluent alors de nombreux Juifs allemands. Les différences de mentalités entre les Juifs d'Europe centrale et orientale, coupés de la terre depuis tant de siècles, rebelles à une intégration selon des modalités qu'ils ne comprennent pas, occasionnent de graves tensions. Leur mendicité chronique met à rude épreuve les mécanismes de solidarité traditionnels des communautés alsaciennes qui n'y suffisent pas. Leur différence est par ailleurs par trop manifeste au moment où les Juifs alsaciens sont plus que jamais soucieux d'intégration et voient d'un mauvais œil ces personnes à la tenue voyante et misérable qui ne cherchent guère à aller au-delà des Vosges, frontière linguistique au-delà de laquelle on ne comprend plus le yiddish. En deux mots, le judaïsme alsacien est globalement hostile au judaïsme dit "polonais". Les Juifs allemands ne sont guère mieux vus. Certains voient même en eux des concurrents quand ils sont commerçants. Freddy Raphaël écrit : " Un grand nombre de Juifs d'Alsace se complaisent dans un patriotisme chauvin qui leur fait oublier qu'ils sont juifs également. Le mot "Ashkenes" (Juif d'Allemagne) a les mêmes connotations péjoratives que "boche" et exprime un profond mépris ".
1939
Le 2 juillet, René Hirschler devient Grand Rabbin du Bas-Rhin à la place d'Isaïe Schwartz, élu Grand Rabbin de France, le 8 mars 1939. Le 3 septembre, la France déclare la guerre à l'Allemagne. 15 000 Juifs d'Alsace-Lorraine fuient leur région.
1940 - 1945
Le 3 octobre 1940 est promulgué par le gouvernement de Vichy le statut des Juifs qui les exclut de la société française. Le 12 septembre, la synagogue du quai Kléber est incendiée puis rasée par les Nazis. Sur les 20 rabbins français disparus en déportation, 11 sont nés ou ont exercé en Alsace, dont René Hirschler, et sur les 25 ministres officiants disparus, c'est le cas de 21 d'entre eux.
1945 - 1960
La vie juive se reconstruit. Les Juifs alsaciens rentrent au pays. Mais le judaïsme rural, déjà en perte de vitesse, a reçu un coup fatal. Ce sont les plus anciennes générations qui retournent au village, les plus jeunes préférant la ville. Le judaïsme alsacien est dorénavant citadin. Le 23 mars 1958, est inaugurée la nouvelle synagogue de la Paix, sur les plans de l'architecte Claude Meyer-Lévy.
1962
Avec la guerre et la Shoah, un changement s'est opéré dans les mentalités. Il n'y aura pas de seconde "rencontre manquée", comme Freddy Raphaël qualifie celle des Juifs d'Alsace et d'Europe orientale. La fin de la guerre d'Algérie voit affluer les Juifs Séfarades d'Afrique du Nord. Ils sont accueillis fraternellement. Les différences de mentalités, de traditions, si elles surprennent et peuvent parfois occasionner quelques différents, sont aussi largement compensées par le tempérament chaleureux des nouveaux arrivants. L'intégration est un succès.
Aujourd'hui
La communauté juive de Strasbourg,constituée en association selon la loi de 1901, compte 2000 familles. 60% de ses effectifs sont Ashkénazes, à large majorité alsacienne, 40% sont Séfarades.
Etablie par Pascale Cornuel, ARTE.
Roger- Nombre de messages : 7048
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- Message n°62
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Ce reportage d'ARTE donne une explication intéressante
http://www.arte.tv/fr/Videos-sur-ARTE-TV/2151166,CmC=2443834.html
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http://www.arte.tv/fr/Videos-sur-ARTE-TV/2151166,CmC=2443834.html
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Roger- Nombre de messages : 7048
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- Message n°63
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
La ville aux corporations : 1348-1349
En 1328 l'empereur Louis de Bavière confirme les anciens privilèges et le nouveau statut de la ville : Strasbourg ne dépend que du pouvoir de l'Empereur. En 1358, l'empereur Charles IV la qualifie de « freie Stadt », mettant en relief sa situation exceptionnelle par rapport aux villes alsaciennes de la Décapole (1354) ; elle est proche, par ses franchises, de Cologne, de Mayence ou de Spire. Elle ne prête pas serment à l'Empereur ; elle envoie ses délégués aux Diètes impériales, bénéficie au civil du privilège de « non appellando » à l'égard de la Chambre impériale de Spire créée en 1495, est exempte de tout impôt régulier, sauf de « dons gratuits », et ne doit souscrire qu'à une obligation : fournir à l'Empereur le contingent pour la guerre. La seule véritable menace qui peut la contraindre est la « mise au ban » de l'Empire : ce sera le cas au moment de la crise religieuse du XVIe siècle qui opposera Strasbourg à Charles Quint.
Le régime du gouvernement des bourgeois notables ne dure cependant pas : les corporations jugent en effet insuffisantes les concessions qui lui ont été accordées, alors que les nobles méditent leur revanche. La tension augmente à partir de l’été 1348 lors de l'irruption dans la vallée du Rhin -et à Strasbourg- de la peste noire qui dévaste l’Europe et entraîne une violente vague d'antisémitisme. Les Juifs, nombreux dans la ville, sont accusés d'avoir empoisonné les puits. La foule excitée et menée par les chefs de la corporation des Bouchers dénonce la « complicité » des notables qui les protègent. L'Ammeister en place Pierre Schwarber et ses deux Stettmeisters sont destitués et doivent s'enfuir. Les corporations prennent les armes, un nouveau Conseil est institué et la constitution modifiée : rétablissement des 4 Stettmeister, choix de l'Ammeister au sein des corporations. Le « patron » des Bouchers, fer de lance de cette révolution, Jean Betschold assume le premier cette fonction.
La victoire des corporations détermine le sort réservé aux Juifs : le 14 février, sur recommandation d’une assemblée convoquée à Benfeld début février et comprenant des délégués des villes impériales et des évêchés, près de 900 d'entre eux (sur les 2 000 qui vivent dans la ville) sont brûlés ; les créances sont annulées, l'argent liquide va à l'Œuvre Notre-Dame. Les Juifs reviendront assez rapidement dans la cité mais en 1488, le Conseil leur interdira d'y établir domicile, ne les autorisant qu'à venir pendant le jour pour leurs affaires et les obligeant à en sortir le soir, dès l'appel du son de trompe lancé du haut de la plate-forme de la cathédrale (« Judenblos » de la « Krüselhorn »). L'épidémie fait périr environ 15% de la population, soit 2 500 âmes. Des processions de flagellants accusent le trouble des esprits.
Le SCHWOERBRIEF, lettre de serment de la ville de Strasbourg en 1443. ( archives municipales de Strasbourg ).
Source:
http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticleId=171&pChapitreId=37415&pSousChapitreId=37416&pArticleLib=Vie+politique%A0%3A+la+constitution+de+la+r%E9publique+%5BStrasbourg%A0%3A+la+ville+au+Moyen+Age+(Alsace)-%3ELe+Bas+Moyen+Age%A0%3A+la+naissance+de+la+r%E9publique%A0%3A+1262-1450%5D
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En 1328 l'empereur Louis de Bavière confirme les anciens privilèges et le nouveau statut de la ville : Strasbourg ne dépend que du pouvoir de l'Empereur. En 1358, l'empereur Charles IV la qualifie de « freie Stadt », mettant en relief sa situation exceptionnelle par rapport aux villes alsaciennes de la Décapole (1354) ; elle est proche, par ses franchises, de Cologne, de Mayence ou de Spire. Elle ne prête pas serment à l'Empereur ; elle envoie ses délégués aux Diètes impériales, bénéficie au civil du privilège de « non appellando » à l'égard de la Chambre impériale de Spire créée en 1495, est exempte de tout impôt régulier, sauf de « dons gratuits », et ne doit souscrire qu'à une obligation : fournir à l'Empereur le contingent pour la guerre. La seule véritable menace qui peut la contraindre est la « mise au ban » de l'Empire : ce sera le cas au moment de la crise religieuse du XVIe siècle qui opposera Strasbourg à Charles Quint.
Le régime du gouvernement des bourgeois notables ne dure cependant pas : les corporations jugent en effet insuffisantes les concessions qui lui ont été accordées, alors que les nobles méditent leur revanche. La tension augmente à partir de l’été 1348 lors de l'irruption dans la vallée du Rhin -et à Strasbourg- de la peste noire qui dévaste l’Europe et entraîne une violente vague d'antisémitisme. Les Juifs, nombreux dans la ville, sont accusés d'avoir empoisonné les puits. La foule excitée et menée par les chefs de la corporation des Bouchers dénonce la « complicité » des notables qui les protègent. L'Ammeister en place Pierre Schwarber et ses deux Stettmeisters sont destitués et doivent s'enfuir. Les corporations prennent les armes, un nouveau Conseil est institué et la constitution modifiée : rétablissement des 4 Stettmeister, choix de l'Ammeister au sein des corporations. Le « patron » des Bouchers, fer de lance de cette révolution, Jean Betschold assume le premier cette fonction.
La victoire des corporations détermine le sort réservé aux Juifs : le 14 février, sur recommandation d’une assemblée convoquée à Benfeld début février et comprenant des délégués des villes impériales et des évêchés, près de 900 d'entre eux (sur les 2 000 qui vivent dans la ville) sont brûlés ; les créances sont annulées, l'argent liquide va à l'Œuvre Notre-Dame. Les Juifs reviendront assez rapidement dans la cité mais en 1488, le Conseil leur interdira d'y établir domicile, ne les autorisant qu'à venir pendant le jour pour leurs affaires et les obligeant à en sortir le soir, dès l'appel du son de trompe lancé du haut de la plate-forme de la cathédrale (« Judenblos » de la « Krüselhorn »). L'épidémie fait périr environ 15% de la population, soit 2 500 âmes. Des processions de flagellants accusent le trouble des esprits.
Le SCHWOERBRIEF, lettre de serment de la ville de Strasbourg en 1443. ( archives municipales de Strasbourg ).
Source:
http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticleId=171&pChapitreId=37415&pSousChapitreId=37416&pArticleLib=Vie+politique%A0%3A+la+constitution+de+la+r%E9publique+%5BStrasbourg%A0%3A+la+ville+au+Moyen+Age+(Alsace)-%3ELe+Bas+Moyen+Age%A0%3A+la+naissance+de+la+r%E9publique%A0%3A+1262-1450%5D
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Roger- Nombre de messages : 7048
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- Message n°64
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Bon, j'ai retrouvé toutes les esplications sauf une. Je sais que le soir et encore aujourd'hui, une cloche dans la ville sonne tous les soirs pour rappeler aux juifs qu'ils doivent quitter la ville.
Ca c'est papi lucien qui devrait me le dire, je sais que nous avions déjà évoqué le sujet ensemble.
Ca c'est papi lucien qui devrait me le dire, je sais que nous avions déjà évoqué le sujet ensemble.
Roger- Nombre de messages : 7048
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- Message n°65
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Reprenons,
voici donc ce fameux pont des juifs dont on vient de parler longuement,
Le pont Saint Etienne
Il donne sur la place St Etienne qui est à droite et qu'on ne verra pas.
C'est le dernier pont avant cette grande étendue d'eau qui donne sur le quai des pêcheurs.
Ce pont date de 1892 et comme je le disais plus haut, est le dernier pont sous lequel s'écoulent les eaux du canal du Faux-Rempart, avant de se jeter dans l'Ill.
Au début du 19ème siècle, on lui adjoint un barrage et une écluse (construction imposée par la différence de niveau des eaux entre le canal du Faux-Rempart et de la rivière l'Il.
En 1868, l'écluse et le barrage sont détruits. Un nouveau pont en pierre est reconstruit et l'écluse est déplacée jusque sous le pont de l'Abattoir. A partir de ce moment, le pont Saint-Étienne redevient le simple ouvrage de franchissement qu'il était déjà au 13ème siècle.
La rue des Pontonniers
elle est entre ces deux bâtiments. Celui de droite est l'Esca dont je parlerai plus tard lorsqu'on l'appercevra de l'autre coté. C'est un bâtiment imposant et occupé par de richissimes Strasbourgeois. Le bâtiment de droite, plus ancien et à colombages est le lycée des pontonniers. C'est un magnifique bâtiment.
C'est dans cette rue que se trouve l'un des édifices les plus curieux de Strasbourg : le Lycée des Pontonniers. A son emplacement était construite en 1792, la caserne des Pontonniers (corps de l'armée chargé de l'entretien des ponts militaires et des pontons de navires). Elle fut détruite en 1900. Le terrain fut alors récupéré par le Rectorat d'Alsace-Lorraine qui ordonna la construction d'un Lycée pour Jeunes filles. Condition sine qua non, l'architecture de l'édifice devait suivre "impérativement" le style du 15 ème siècle strasbourgeois.
voici donc ce fameux pont des juifs dont on vient de parler longuement,
Le pont Saint Etienne
Il donne sur la place St Etienne qui est à droite et qu'on ne verra pas.
C'est le dernier pont avant cette grande étendue d'eau qui donne sur le quai des pêcheurs.
Ce pont date de 1892 et comme je le disais plus haut, est le dernier pont sous lequel s'écoulent les eaux du canal du Faux-Rempart, avant de se jeter dans l'Ill.
Au début du 19ème siècle, on lui adjoint un barrage et une écluse (construction imposée par la différence de niveau des eaux entre le canal du Faux-Rempart et de la rivière l'Il.
En 1868, l'écluse et le barrage sont détruits. Un nouveau pont en pierre est reconstruit et l'écluse est déplacée jusque sous le pont de l'Abattoir. A partir de ce moment, le pont Saint-Étienne redevient le simple ouvrage de franchissement qu'il était déjà au 13ème siècle.
La rue des Pontonniers
elle est entre ces deux bâtiments. Celui de droite est l'Esca dont je parlerai plus tard lorsqu'on l'appercevra de l'autre coté. C'est un bâtiment imposant et occupé par de richissimes Strasbourgeois. Le bâtiment de droite, plus ancien et à colombages est le lycée des pontonniers. C'est un magnifique bâtiment.
C'est dans cette rue que se trouve l'un des édifices les plus curieux de Strasbourg : le Lycée des Pontonniers. A son emplacement était construite en 1792, la caserne des Pontonniers (corps de l'armée chargé de l'entretien des ponts militaires et des pontons de navires). Elle fut détruite en 1900. Le terrain fut alors récupéré par le Rectorat d'Alsace-Lorraine qui ordonna la construction d'un Lycée pour Jeunes filles. Condition sine qua non, l'architecture de l'édifice devait suivre "impérativement" le style du 15 ème siècle strasbourgeois.
Dernière édition par Roger le Sam 4 Juil - 10:35, édité 4 fois
Roger- Nombre de messages : 7048
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- Message n°66
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Le Lycée des Pontonniers
Voici, certainement, l'un des édifices les plus curieux de Strasbourg.
Achevé à la rentrée 1902, cet établissement d'éducation pour jeunes filles est érigé à l'emplacement de l'ancienne caserne des Pontonniers. Ce corps du Génie de l'armée française, s'est illustré pendant les batailles napoléonienne et, notamment, lors de la débâcle de la Bérézina. Spécialisé dans la construction d'édifices de franchissement en bois, son action a permit d'y sauver ce qu'il restait encore de la "grande" armée impériale.
La dissolution du corps, en 1870, a entraîné la désaffection de la caserne puis sa destruction. L'espace laissé vacant, a attiré l'attention du nouveau Rectorat d'Alsace-Lorraine. Ce dernier, cherchait, depuis quelques temps déjà, un emplacement pour reloger l'École Supérieure de Jeunes Filles, initialement située dans la cour d'Andlau.
L'architecte Ott, responsable des travaux, a reçu pour ordre d'inscrire sa construction dans le style du XVème siècle strasbourgeois.
Pour agrémenter son oeuvre, il a utilisé des élément récupérés dans d'autres constructions. Certaines poutres, certains colombages et même, quelques vitraux proviennent d'anciennes habitations strasbourgeoises.
Initialement ouvert aux jeunes filles dont les parents désiraient une éducation à forte orientation linguistique bilingue, allemande et française, le lycée s'est transformé, en 1979, en lycée international.
L'immeuble Esca.
Construit au bord de l'iLL, c'est l'immeuble cher de Strasbourg et y vivre necessite d'avoir de très bons revenus. Les appartements ne se vendent que rarement. Je le connais assez bien pour y avoir fait des travaux de rénovation. C'est assez luxueux.
Dernière édition par Roger le Sam 4 Juil - 0:53, édité 1 fois
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- Message n°67
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Le pont Royal dont je parlerai après et le bâtiment à droite de la photo est l'immeuble Galia où le Crous à son siège. Au rez de chaussée il y a le restaurant universitaire.
L'église Saint Guillaume que l'on voit ici a une histoire
De retour de croisade, le chevalier Henri de Mullenheim, voulant rendre grâce au ciel de l'avoir épargné, décide de faire construire un couvent guillemite, dans le quartier de la Crutenow (aujourd'hui, Krutenau). Terminée en 1307, l'église se démarque des autres édifices religieux strasbourgeois, par la modestie de son architecture. Ordre mendiant, les guillemites n'aiment guère s'encombrer de fioritures artistiques et ostentatoires, qu'ils considèrent aussi coûteuses qu'inutiles.
L'autre grande caractéristique de cet édifice, est la présence, en son sommet, d'un clocher totalement asymétrique. Cette curiosité architecturale a donné lieu à deux légendes.
- Dans la première version, l'architecte de l'église, furieux de voir son "si bel édifice" affublé d'un clocher aussi "bancal", se bat à mort avec son charpentier.
- Dans la seconde version, humilié et déshonoré par la grossièreté de son erreur, l'architecte décide de se repentir en se noyant dans l'Ill.
Située en plein milieu du quartier des bateliers, Saint-Guillaume devient, au 14ème siècle, la paroisse de cette importante corporation. A cette occasion, son clocher est surmonté d'une ancre.
A la réforme, l'église "tombe aux mains" des protestants et devient l'une des 7 paroisses luthériennes de Strasbourg.
Enfin, en 1728, on y installe un orgue construit et dessiné par André Silbermann. A partir de cette date, Saint-Guillaume devient l'un des hauts lieux européens pour l'exécution d'oeuvres musicales religieuses.
Le pont Royal
Les origines du pont Royal remonteraient au 15ème siècle. A cette époque, les fortifications Sud-Est de la ville s'arrêtent à la hauteur de l'avenue de la Marseillaise et du boulevard de la Victoire. D'épaisses murailles enserrent la ville et la protègent contre toute intrusion extérieure. Mais, ne pouvant traverser le cours de la rivière l'Ill, sous peine d'en bloquer l'accès, ces murailles se terminent, de part et d'autre des berges, par deux imposantes tours défensives (l'une carrée, l'autre circulaire).
L'espace libre laissé entre ces deux tours, est cependant protégé par un barrage en bois. En temps de paix, une ouverture permet aux embarcations marchandes, de se rendre jusqu'au centre de la ville.
Vers 1670, cette première construction est remplacée par une passerelle piétonne, surélevée. Les citadins peuvent l'emprunter pour se rendre d'une rive à l'autre. En son centre, un pont levis permet le passage des navires de commerce les plus gros.
Il faut attendre les années 1770 pour que la passerelle soit remplacée par un véritable pont carrossable digne de ce nom. Construit entièrement en bois, ses extrémités sont complétées par deux ponts levis. L'ouvrage prend le nom de Pont Royal.
En 1840, le Génie militaire abat la structure et la remplace par un pont en maçonnerie à six arches. Les réalités de la guerre ont à tel point changées que l'ouvrage doit pouvoir supporter la force destructrice de l'artillerie moderne.
Pendant le siège de Strasbourg, en 1870, les obus prussiens endommagent sérieusement le tablier du pont. L'ouvrage à beau être "à l'épreuve du feu", les progrès de l'artillerie sont finalement tels, que même la brique et le béton ne suffisent plus à protéger correctement les ouvrages. Après la défaite française, les allemands le reconstruisent en prenant soin de réutiliser les piliers maçonnés d'origine.
Le pont moderne actuel, dont certains peuvent légitimement regretter la nature bitumineuse et bétonnée, a été construit entre 1963 et 1965. En raison de ses dimensions particulières, le pont Royal est le premier pont de Strasbourg à avoir été conçu avec l'aide d'un ordinateur.
L'immeuble L'Esca dont j'ai déjà parlé.
Dernière édition par Roger le Sam 4 Juil - 9:56, édité 4 fois
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- Message n°68
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Saint Paul
Bien que d'apparence ancienne (style gothique), l'église Saint-Paul date seulement de 1897. Construite durant la période de l'annexion germanique, par l'architecte Louis Muller, l'édifice sert de lieu de culte aux soldats de la garnison allemande, de confession protestante (les catholiques se font bâtir l'église Saint-Maurice).
Avec ses 76 mètres, Saint-Paul est l'une des églises les plus élevées de Strasbourg. Tout a été mis en oeuvre, pour accentuer cette impression de hauteur et de verticalité. Les flêches, notamment, sont particulièrement effilées.L'église est depuis longtemps réformée. On y pratique plus de culte et l'édifice sert à recevoir des expositions et manifestations diverses.
Dernière édition par Roger le Sam 4 Juil - 10:08, édité 1 fois
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- Message n°69
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Le pont d'Auvergne
Trois années de labeur auront été nécessaires pour construire cette imposante structure en acier de près de 400 tonnes (à lui seul, le tablier en pèse plus de 370 !).
Placés sous les ordres de l'architecte de la ville, Ott, les travaux débutent au courant de l'année 1889. Dès le départ, la construction se veut ambitieuse. Strasbourg n'est elle pas, depuis 1870, la vitrine de l'Empire Allemand ?
Positionné dans l'axe reliant le Palais Universitaire à la place de la République, l'édifice doit reposer sur une seule pile. Ainsi en ont décidé les ingénieurs. Malheureusement, le coût de ce choix technique ne semble pas du goût des autorités locales. Les architectes sont donc vivement invités à revoir leurs copies. Finalement, on opte pour un pont à deux piles, plus facile à mettre en oeuvre et par donc plus abordable.
Trois années de labeur auront été nécessaires pour construire cette imposante structure en acier de près de 400 tonnes (à lui seul, le tablier en pèse plus de 370 !).
Placés sous les ordres de l'architecte de la ville, Ott, les travaux débutent au courant de l'année 1889. Dès le départ, la construction se veut ambitieuse. Strasbourg n'est elle pas, depuis 1870, la vitrine de l'Empire Allemand ?
Positionné dans l'axe reliant le Palais Universitaire à la place de la République, l'édifice doit reposer sur une seule pile. Ainsi en ont décidé les ingénieurs. Malheureusement, le coût de ce choix technique ne semble pas du goût des autorités locales. Les architectes sont donc vivement invités à revoir leurs copies. Finalement, on opte pour un pont à deux piles, plus facile à mettre en oeuvre et par donc plus abordable.
Dernière édition par Roger le Sam 4 Juil - 10:11, édité 1 fois
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- Message n°70
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
C'est toujours l'église Saint Paul.
En la regardant on apperçoit deux horloges comme on en trouve sur pratiquement tous les édifices religieux.
En connaissez vous la raison ?
La voici.
Le secret de l'horloge astronomique
Jadis, le temps valait de l'argent ! Avant la "démocratisation" des montres, réveils et autres horloges, la possession d'outils permettant de mesurer le temps était extrêmement rare et constituait un signe de puissance et de richesse. De nombreuses villes se livraient alors à une "guerre technologique" pour posséder leur propre système de datation temporel.
Dès que l'une d'elle parvenait à construire ou à acquérir une horloge, elle s'empressait de l'exhiber en publique.
Le clocher des églises, partie la plus élevée d'une citée, devint un lieu d'exposition privilégié pour ces mécaniques tant convoitées.
Certes, il était important de prévenir le fidèle des heures de prière mais, plus que tout, il fallait que l'étranger puisse, de retour chez lui, se faire le témoin de la puissance "temporelle" de la ville dont il revenait.
Strasbourg n'échappa pas à ce phénomène. Sitôt sa cathédrale bâtie, il devint urgent de lui adjoindre une horloge. Et comme l'édifice se voulait "le phare de la chrétienté", il lui fallait une horloge à la hauteur de son ambition. Pour la réalisation des plans, on fit appel à l'un des plus grands mathématiciens du 16 ème siècle, le savant Dasypodius. L'exécution revint, aux célèbres frères Habrecht et l'installation fut supervisée par l'architecte de la Cathédrale, le fameux Hans Thomann Ulberger (qui en a d'ailleurs profité pour se faire immortaliser, sous forme d'une statue posée sur un pinacle situé juste au-dessus de l'actuelle horloge).
Il va de soi que l'ensemble de la population s'émerveilla à la vue de la prodigieuse machine. Strasbourg était bel et bien devenu le phare de la chrétienté ! Et pour éviter qu'un quelconque autre "phare" puisse jamais être construit ailleurs, la légende rapporte que l'on attrapa le pauvre Dasypodius et qu'on lui creva les yeux. Bien entendu il s'agit là d'une simple légende mais, après tout, les pharaons ne faisaient-ils pas couper la langue des architectes de leurs pyramides ?
Le pont Kennedy
Le pont J.F Kennedy doit son nom à la proximité du consulat général des États-Unis. Sa construction débute en 1906 en pleine occupation allemande, sous la direction du nouvel architecte de la ville, Fritz Beblo. Appelé Pont de la Forêt-Noire jusqu'en 1965 (il relie l'avenue d'Alsace avec l'avenue de la Forêt-Noire), l'ouvrage est populairement désigné sous le vocable Viermännerbruck ( "pont aux quatre hommes"). Le pont est en effet entouré par quatre sculptures monumentales, en grès rose, représentant chacune un travailleur en action. Deux pêcheurs, pliés sous le poids de l'effort, jettent leurs filets en direction de la place Brant tandis qu'un pelleteur et un haleur s'échinent du côté de l'avenue d'Alsace.
La grande originalité de ces colosses aux allures moderno-staliniennes, est avant tout symbolique. Le pont Kennedy est situé en plein centre du quartier "chic" de Strasbourg. Marzolf, à qui l'on doit ces quatre personnages, a eut l'extrême audace d'imposer au regard des habitants, quatre "prolétaires" en plein labeur. Et, loin de se contenter d'une simple représentation "grandeur nature", l'artiste a délibéremment pris le parti de sculpter de véritables géants.
Cette initiative, considérée comme un affront par certains représentants de "bonnes familles", fit couler encore plus d'encre lorsque l'on apprit que sa réalisation avait coûté la bagatelle de 25 000 marks or.
Je placerai les commentaires ce soir
.
En la regardant on apperçoit deux horloges comme on en trouve sur pratiquement tous les édifices religieux.
En connaissez vous la raison ?
La voici.
Le secret de l'horloge astronomique
Jadis, le temps valait de l'argent ! Avant la "démocratisation" des montres, réveils et autres horloges, la possession d'outils permettant de mesurer le temps était extrêmement rare et constituait un signe de puissance et de richesse. De nombreuses villes se livraient alors à une "guerre technologique" pour posséder leur propre système de datation temporel.
Dès que l'une d'elle parvenait à construire ou à acquérir une horloge, elle s'empressait de l'exhiber en publique.
Le clocher des églises, partie la plus élevée d'une citée, devint un lieu d'exposition privilégié pour ces mécaniques tant convoitées.
Certes, il était important de prévenir le fidèle des heures de prière mais, plus que tout, il fallait que l'étranger puisse, de retour chez lui, se faire le témoin de la puissance "temporelle" de la ville dont il revenait.
Strasbourg n'échappa pas à ce phénomène. Sitôt sa cathédrale bâtie, il devint urgent de lui adjoindre une horloge. Et comme l'édifice se voulait "le phare de la chrétienté", il lui fallait une horloge à la hauteur de son ambition. Pour la réalisation des plans, on fit appel à l'un des plus grands mathématiciens du 16 ème siècle, le savant Dasypodius. L'exécution revint, aux célèbres frères Habrecht et l'installation fut supervisée par l'architecte de la Cathédrale, le fameux Hans Thomann Ulberger (qui en a d'ailleurs profité pour se faire immortaliser, sous forme d'une statue posée sur un pinacle situé juste au-dessus de l'actuelle horloge).
Il va de soi que l'ensemble de la population s'émerveilla à la vue de la prodigieuse machine. Strasbourg était bel et bien devenu le phare de la chrétienté ! Et pour éviter qu'un quelconque autre "phare" puisse jamais être construit ailleurs, la légende rapporte que l'on attrapa le pauvre Dasypodius et qu'on lui creva les yeux. Bien entendu il s'agit là d'une simple légende mais, après tout, les pharaons ne faisaient-ils pas couper la langue des architectes de leurs pyramides ?
Le pont Kennedy
Le pont J.F Kennedy doit son nom à la proximité du consulat général des États-Unis. Sa construction débute en 1906 en pleine occupation allemande, sous la direction du nouvel architecte de la ville, Fritz Beblo. Appelé Pont de la Forêt-Noire jusqu'en 1965 (il relie l'avenue d'Alsace avec l'avenue de la Forêt-Noire), l'ouvrage est populairement désigné sous le vocable Viermännerbruck ( "pont aux quatre hommes"). Le pont est en effet entouré par quatre sculptures monumentales, en grès rose, représentant chacune un travailleur en action. Deux pêcheurs, pliés sous le poids de l'effort, jettent leurs filets en direction de la place Brant tandis qu'un pelleteur et un haleur s'échinent du côté de l'avenue d'Alsace.
La grande originalité de ces colosses aux allures moderno-staliniennes, est avant tout symbolique. Le pont Kennedy est situé en plein centre du quartier "chic" de Strasbourg. Marzolf, à qui l'on doit ces quatre personnages, a eut l'extrême audace d'imposer au regard des habitants, quatre "prolétaires" en plein labeur. Et, loin de se contenter d'une simple représentation "grandeur nature", l'artiste a délibéremment pris le parti de sculpter de véritables géants.
Cette initiative, considérée comme un affront par certains représentants de "bonnes familles", fit couler encore plus d'encre lorsque l'on apprit que sa réalisation avait coûté la bagatelle de 25 000 marks or.
Je placerai les commentaires ce soir
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Dernière édition par Roger le Sam 4 Juil - 10:18, édité 2 fois
Roger- Nombre de messages : 7048
Age : 71
Localisation : Strasbourg
Date d'inscription : 10/04/2008
- Message n°71
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Anne- Nombre de messages : 2156
Age : 72
Localisation : Morlaix ( Finistère Nord )
Date d'inscription : 06/06/2008
- Message n°72
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Beaucoup de belles photos ! Je repasserai pour lire tes commentaires .
Roger- Nombre de messages : 7048
Age : 71
Localisation : Strasbourg
Date d'inscription : 10/04/2008
- Message n°73
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
oui, il faut que je m'y emploie
alexo- Nombre de messages : 1328
Age : 64
Localisation : Laurentides, Québec
Date d'inscription : 05/10/2008
- Message n°74
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
Mais que cèst donc beau, vraiment magnifique!! Je suis vraiment impressionné par ce tour, les bâtisses, les ponts, la végétation, bref tout!! La 13ième photos de la page précédente est très très belle, une vrai carte postale!
Roger- Nombre de messages : 7048
Age : 71
Localisation : Strasbourg
Date d'inscription : 10/04/2008
- Message n°75
Re: Visite de Strasbourg en bateau mouche
La 13ème photo de la page précédente ?
Mon dieu, je vais aller voir ça de près.
Mon dieu, je vais aller voir ça de près.