Voici pourquoi certains enfants n'ont pas de parents
Droits de l'Homme
Les jumeaux abandonnés émeuvent l’étranger
Grand débat autour de l'abandon de jumeaux à Mananjary. Cette pratique des Antambahoaka est critiquée au niveau international.
L’abandon des jumeaux est une pratique traditionnelle au sein des Antambahoaka.
L'abandon des jumeaux dans la communauté Antambahoaka est critiqué au niveau international. Le comité des Nations unies pour les droits de l'Homme encourage Madagascar à se pencher sur cette pratique qui viole les droits des enfants.
« Madagascar est appelé à prendre des mesures drastiques pour éradiquer le problème et pour assurer la préservation des jumeaux dans leurs familles biologiques », explique Dr Gracy Fernandez du Centre d'analyses et prospectives pour le développement à Madagascar (Capdam).
Jusqu'à maintenant, les jumeaux portent malheur selon les croyances Antambahoaka, d'où la décision des parents de se débarrasser d'eux. Sans tenir compte de la souffrance des enfants abandonnés.
Longue route
Pour mieux cerner le problème, le programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en collaboration avec le ministère de la Justice a financé une étude qui aborde pour la première fois le cas des jumeaux de Mananjary.
« Sept sites dans Mananjary sacrifient les jumeaux. Ces derniers sont confiés à des proches, ou placés dans des centres d'accueil ou encore abandonnés », explique Nelly Rasoanaivo, historienne chargée de l'étude réalisée en juillet 2007.
La pratique est telle que l'enregistrement des jumeaux nés dans les hôpitaux est difficile. « Ces naissances sont peu déclarées alors que le nombre de jumeaux placés dans les centres d'accueil s'élèvent à plus de 230 depuis 1987 », renseigne la membre de l'équipe d'enquête.
Mais la route demeure longue pour Madagascar. « La loi n'est pas suffisante pour éradiquer le problème. Après cette étude, les discussions doivent être ouvertes à tous les niveaux », souligne Lucien Rakotoniaina, responsable du projet droit de l'Homme au ministère de la Justice.
La participation des chefs coutumiers aux débats est dèjà une victoire. Ces derniers ne sont ni pour ni contre l'arrêt de la pratique.
Fanja Saholiarisoa
Date : 31-07-2008
Droits de l'Homme
Les jumeaux abandonnés émeuvent l’étranger
Grand débat autour de l'abandon de jumeaux à Mananjary. Cette pratique des Antambahoaka est critiquée au niveau international.
L’abandon des jumeaux est une pratique traditionnelle au sein des Antambahoaka.
L'abandon des jumeaux dans la communauté Antambahoaka est critiqué au niveau international. Le comité des Nations unies pour les droits de l'Homme encourage Madagascar à se pencher sur cette pratique qui viole les droits des enfants.
« Madagascar est appelé à prendre des mesures drastiques pour éradiquer le problème et pour assurer la préservation des jumeaux dans leurs familles biologiques », explique Dr Gracy Fernandez du Centre d'analyses et prospectives pour le développement à Madagascar (Capdam).
Jusqu'à maintenant, les jumeaux portent malheur selon les croyances Antambahoaka, d'où la décision des parents de se débarrasser d'eux. Sans tenir compte de la souffrance des enfants abandonnés.
Longue route
Pour mieux cerner le problème, le programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en collaboration avec le ministère de la Justice a financé une étude qui aborde pour la première fois le cas des jumeaux de Mananjary.
« Sept sites dans Mananjary sacrifient les jumeaux. Ces derniers sont confiés à des proches, ou placés dans des centres d'accueil ou encore abandonnés », explique Nelly Rasoanaivo, historienne chargée de l'étude réalisée en juillet 2007.
La pratique est telle que l'enregistrement des jumeaux nés dans les hôpitaux est difficile. « Ces naissances sont peu déclarées alors que le nombre de jumeaux placés dans les centres d'accueil s'élèvent à plus de 230 depuis 1987 », renseigne la membre de l'équipe d'enquête.
Mais la route demeure longue pour Madagascar. « La loi n'est pas suffisante pour éradiquer le problème. Après cette étude, les discussions doivent être ouvertes à tous les niveaux », souligne Lucien Rakotoniaina, responsable du projet droit de l'Homme au ministère de la Justice.
La participation des chefs coutumiers aux débats est dèjà une victoire. Ces derniers ne sont ni pour ni contre l'arrêt de la pratique.
Fanja Saholiarisoa
Date : 31-07-2008