Avant de commencer ce CR, voici une petite présentation du Salvador.
Le Salvador est le plus petit des États centraméricains. Son axe est-ouest est long de deux cent soixante kilomètres et, dans le sens nord-sud, il fait tout au plus cent kilomètres de largeur. Il a pour voisins le Guatemala à l’ouest et le Honduras à l’est et au nord.
Le relief du Salvador est composé d’un plateau central peu élévé (de 400 à 800 m d’altitudes) découpé par des vallées fluviales et recouvert par de nombreux volcans (Santa Ana, San Vicente, San Salvador. Tepaca. Conchagua) dont certains sont encore actifs. La partie la plus élévée du pays se situe dans le Nord, au massif de Monte Cristo (2 418 m). L’étroite bande côtière qui longe l’océan Pacifique ne dépasse pas 25 km de large. Le rio Lempa qui est partiellement navigable, est le principal fleuve du pays.
De nombreuses civilisations amérindiennes se sont épanouies dans l’actuel Salvador bien avant la conquête espagnole, au debut du XVI e siècle, et la région était peuplée marjoiritairement de Pipils, Indiens de langues nahuati, lors de sa conquête, en 1524, par l’espagnol Pedro de Alvarado. Elle fut ensuite administrée par la capitainereie générale du Guatemala, et les peuples indigènes furent décimés.
Après deux tentatives infructueuses, en 1811 et en 1814, le Salvador accéda à l’indépendance en 1821, pour être aussitôt englobé dans l’ éphémère empire du Mexique d’Agustin de Iturbide.
En 1823, après l’effondrement de l’empire, le Salvador et ses voisins formèrent les Provinces-unie d’Amérique centrale, une fois la fédération dissoute (1838), le Salvador put proclamer son entière souveraineté en 1841.
Pendant plusieurs décennies, le pays connut une succession de conflits entre libéraux et conservateur. La culture du café prit son plein essor dans les années 1850 et devint la base de l’économie du Salvador.
La crise du 1929, responsable de l’effondrement des cours de café, exacerba les tensions sociales. En 1931, un soulèvement paysan, dans l’ouest du pays, fut réprimé dans le sang (30 000 morts) par le général Maximiliano Hernandez Martinez, dictateur du pays jusqu’en 1944. Les militaires devaient continuer de diriger le Salvador jusqu’au début des années 1980.
En 1979, un coup d’état dirigé par une junte composée de militaires et de civils permit à Duarte d’accéder à la tête de l’Etat l’année suivante (il fut élu président en mai 1994) sans que cessent pour autant les combats entre les guérilleros du FFMLN et l’armée salvadorienne, désormais soutenue financièrement par les Etats-Unis. La guerre civile, symbolisée par l’assassinat, dans sa cathédrale, de Monseigneur Romero, archevêque de San Salvador et défenseur des paysans (mars 1980), devait faire 100 000 morts en dix ans et paralyser l’économie du pays.
Les négociations de paix entre le gouvernement et le FFMLN, entamées par Duate, se poursuivirent après l’élection, en 1989, du candidat de l’Arena, Alfredo Christiani. Les deux parties acceptèrent la médiation des Nations unies et après de longs mois de négociations difficiles, signèrent des accords de paix sous l’égide de l’ONU en janvier 1994 (traité de chapultepec). La fin de la guerre fut officiellement proclamée en décembre 1992.
En vertu des accords de paix, les forces rebelles acceptaient de déposer les armes et de prendre part au processus politique ; elles se joignirent à une coalition de partis baptisée Convergence démocratique. La transition vers une réconciliation nationale et la démocratie connut des heurts tout au long de l’année 1993, mais des élections eurent lieu comme prévu en avril 1994. Armando Calderon Sol, dirigeant de l’Arena, fut alors élu à la tête de l’Etat.
Le climat du Salvador est tropical, avec une saison sèche (novembre à avril) et une saison humide (mai à octobre). On rencontre selon l’altitude, des terres chaudes (tierras calientés, jusqu’à 800 mêtres des terres tempérées, (tierras templadas), jusqu’à 1800 m et au-déla des terres froides (tierras frias). La température annuelle moyenne de la capitale, San Salvador est de 24 °C.
La population du Salvador est évaluée à 5.77 millions d’habitants Plus de 90 % des Salvadoriens sont des métis (d’Espagnols et d’Indiens. L’espagnol est la langue officielle du pays.
Le pays est divisé en quatorze départements. La population de San Salvador, capitale, et la plus grande ville du pays, s’élève à 450 000 habitants (1 500 000 habitants avec l’agglomération). Suivent Santé Ana (228 000 habitants) et San Miguel (180 000 habitants), située au pied du volcan San Miguel.
Le Salvador est gouverné selon la Constitution du 20 décembre 1983, qui établit un régime présidentiel, avec un président de la République élu pour cinq ans au suffrage universel, et une assemblée législative, dont les membres sont élus, également au suffrage universel, tous les trois ans. La Constitution de 1983 renforça l’indépendance du pouvoir judiciaire. L’organe judiciaire le plus élevé, la Cour suprême est élue par l’assemblée législative.
Au début des années 1990, les principaux partis politiques du Salvador étaient le Parti de conciliation nationale (PCN), le parti démocrate-chrétien (PDC et l’alliance républicaine nationaliste (arena). De nombreux groupes de guérilla sont devenus des partis politiques légaux, notamment le Front Farabundo Marti de libération nationale (FFMLN).
Dernière édition par Arawak le Lun 2 Avr - 15:27, édité 1 fois