Le Honduras
Le Honduras forme, avec le Guatémala et le Salvador voisins, le triangle nord de l’isthme centraméricain. Toutefois sa plus longue frontière est celle qu’il partage avec le Nicaragua. La côte nord du pays est bordée par la mer des Caraïbes. Le pays dispose d’un accès à l’océan Pacifique par le golfe de Fonseca,. Le système montagneux central est traversé par des fleuves qui débouchent dans la mer des Caraïbes et dans l’océan Pacifique. Les terres basses de la partie sud forment une plaine le long de la côte du Pacifique. Les grandes vallées fertiles des terres basses situées près de la mer des Caraïbes sont principalement dédiées à la culture de la banane.
Le climat, tropical chaud et humide sur les côtes, est plus sec à l’intérieur du pays. La saison des pluies dure de mai à octobre et peut être particulièrement destructrice, comme celle d’octobre 2011 (pertes et dommages estimés à 204 MUS$) . L’intérieur du pays et la côte Pacifique sont secs de novembre à avril. La température moyenne annuelle est d’environ 27°.
La population du Honduras était estimée à 6,5 millions d’habitants en 2000. Près de 90 % des Honduriens sont métissés, c’est-à-dire d’origine à la fois espagnole et indienne; le reste des habitants est de race noire ou blanche. Les Métis (90 %), en espagnol Mestinos, sont appelés Ladinos; les Noirs (2 %), les Black Karibs ou plus souvent les Garífunas. Les autochtones, appelés indifféremment Indiens ou Indigènes mais rarement Amérindiens, constituent 7 % de la population, les Blancs ne représentant que 1 %. Or, les Garifunas sont le résultat du métissage entre Amérindiens arawaks et esclaves noirs de l'île de Saint-Vincent.
Découvert en 1502 par Christophe Colomb, le Honduras devient un Etat indépendant en 1838. Après une première expérience démocratique dans les années 1950, s’ouvre en 1963 une période de 18 ans de régimes militaires. La constitution de 1982 restaure le cadre démocratique. Cependant, le pays subit au même moment une crise économique sans précédent ainsi que l’infiltration des Contras engagés au Salvador et au Nicaragua, qui utilisent le territoire hondurien comme base arrière. Après l’arrivée au pouvoir des Sandinistes en 1979 au Nicaragua voisin, le Honduras devient le principal allié de Washington en Amérique centrale. Les Etats-Unis ont installé en 1981 à Palmerola, à 80 kilomètres de Tegucigalpa, la base aérienne militaire de Soto Cano.
Le pays ne connaîtra la paix civile qu’à la fin des conflits régionaux en 1999. Les élections du 27 novembre 2005 portent au pouvoir José Manuel Zelaya, candidat du Parti Libéral (centre gauche). Il perd très vite le soutien de son propre parti, est affaibli par une crise politique intérieure puis renversé par un coup d’Etat le 28 juin 2009. Le régime de facto de Roberto Micheletti (qui était président du Congrès) se maintient pendant 5 mois au pouvoir sans la reconnaissance de la communauté internationale. Comme prévu par la constitution, le Tribunal suprême électoral organise le 29 novembre 2009 des élections législatives, municipales et présidentielles. Le candidat du Parti National (centre droit), Porfirio Lobo, qui avait gardé ses distances tant avec le Président Zelaya qu’avec les putschistes, remporte largement les suffrages des Honduriens avec 53% des voix. Son parti dispose de 75 des 128 sièges du congrès.